Valley Of The Sun – Electric Talons Of The Thunderhawk

Il aura fallu deux ans au groupe d’Ohio pour enfanter ce nouvel album nommé sobrement “Electric Talons Of The Thunderhawk”, sorti sur Fuzzorama Record, le label de Truckfighters. Cette production fait office de premier effort studio et succède donc aux deux EP du trio, “Two Thousand Ten” (2010) et “The Saying Of The Seers” (2011).

Valley Of The Sun suscite intérêt et même enthousiasme en matière de puissance musicale à l’image de son style volume rock, que ce soit sur scène, lorsque nous les avions aperçu en première partie de Truckfighters, ou en studio comme le démontre “Electric Talons Of The Thunderhawk”. Le titre d’ouverture de l’album nous le fait dire dès le premier abord. “Worm Teeth” nous accueille dans un univers blues country de charme, avant d’augmenter les décibels et de nous projeter dans un écroulement sonore à coups de guitare et basse fuzz biens lourdes. Le groupe s’engage alors dans des sonorités particulièrement desert rock et stoner, palpables avec “As Earth And Moon” et “Worn Teeth”. Les compositions sons surplombées par le chant de Ryan Ferrier (chant/guitare), qui s’en va plutôt dans une atmosphère heavy metal et nous fait une démonstration de puissance, avec une voix qui reste solide au milieu de tempêtes instrumentales comme dans “Within The Glare”. Ce qui, souvent, crée un contraste intéressant notamment avec “Maya” qui vient proposer une texture toute autre, particulièrement au niveau du chant qui prend des tonalité plus suaves, ce qui n’empêche pas au morceau de s’en aller à nouveau dans un vrai tourbillon sonore. Le combo batterie, basse et guitare forment un mur dévastateur, qui nous envoie au milieu de roulements de batterie et de rafales de cordes, spécialement dans “As Earth And Moon”. L’ensemble est aéré par l’aparté instrumental de “Laser Vision Intermission”, entre senteurs psychédéliques et folk, transpercé par une voix qui s’élève à la manière de celle d’Eddie Vedder. Toutefois, bien qu’ils n’en soient pas moins bons et puissants, les morceaux attirent de moins à moins l’attention au fil de l’opus. “Centaur Rodeo” est un morceay particulièrement tourbillonnant, avec une batterie incessante, une basse à bout de souffle, et un véritable paysage dépeint par les vocalises de Ferrier. Mais on y retrouve essentiellement les mêmes éléments et dynamiques artistiques que les autres titres: contrastes d’énergie, explosions instrumentales soudaines, guitares et basses graves, et chant intense, ce qui est bien dommage.

Ce “Electric Talons Of The Thunderhawk” ne peut qu’emporter notre adhésion, l’essai est attirant, vif, mais garde le bémol de ne pas s’étendre plus. La formation est attendue pour défendre son album lors d’une tournée internationale prochainement à venir.