Vandenberg’s MoonKings – Vandenberg’s MoonKings

Sa pause est terminée, Adrian Vandenberg fait son grand retour dans le circuit ! Après s’être retiré de la scène et des studios pour s’adonner à la peinture, l’ancien guitariste de Whitesnake revient accompagné d’un projet flambant neuf. Vandenberg’s MoonKings est un quatuor et propose une musique hard rock des plus classiques. Entouré de jeunes talents tous originaires des Pays-Bas, Adrian veut gouter, une nouvelle fois, à la scène et à l’interaction avec le public. Qu’attendre ce nouvel opus ? Aura-t-il perdu en dextérité au fil de ces années ? Il ne reste plus qu’à lancer les treize pistes !

La basse frétille et l’introduction du premier morceau est en route. “Lust And Lies” démarre tranquillement, l’ensemble des éléments font leur apparition et s’assemblent jusqu’à l’explosion du groupe, au grand complet. Tout de suite la voix du chanteur, Jan Hoving, va attirer l’attention. Avec ce grain très clair et la teinte old school qu’elle dégage, sa voix va rapidement s’imposer et devenir le fer de lance des compositions des MoonKings. Il sera facile de distinguer chacun des instruments, la configuration en quatuor aidant beaucoup et Adrian fera rapidement mouche avec un premier solo qui démontre qu’il n’a absolument pas perdu de sa superbe malgré toutes ces années d’absence. Musicalement, il sera possible de faire un parallèle avec la musique de The Answer où le rock n’roll est vénéré. La suite de l’opus sera un compromis entre titres très rock et compositions plus douces et calmes. “Close To You” va, sans surprise, rappeler “Still Of The Night” de Whitesnake, que ce soit dans la structure ou dans les mélodies, on s’y croirait presque ! D’une autre côté, cela n’est pas très étonnant lorsque l’on connait Adrian Vandenberg n’est-ce pas ? Quoiqu’il en soit, l’album est très propre, il n’est pas surfait, la production est légère et cela s’en ressent. Le plaisir à l’écoute en découle naturellement et à l’ère du matériel ultra sophistiqué, cela fait du bien. Néanmoins, Adrian apporte aussi un dynamisme à l’écoute. En effet, “Breathing” dans un premier temps, va calmer le jeu, avec un titre très mélodique où des violons vont appuyer davantage sur le côté émotionnel du titre. Un passage agréable qui permet de souffler quelques instants avant de reprendre avec “Steal Away” par exemple, simple, concis et frais. Quant à “Out Of Reach”, les violons feront à nouveau leur apparition, mais cette composition sera plus axée sur l’acoustique que la précédente pause. Les ingrédients du classic hard rock sont de sortie et l’aérien “Feel It” ne dira pas le contraire. “Leeches” se dénotera en fin d’écoute, par son allant, toujours dans cet état d’esprit vintage tandis que “Nothing Touches” va conclure l’écoute de manière colorée mettant en jeu tous les éléments rock n’roll que nous avons sous la main. L’écoute n’est en fait pas terminée car c’est le titre “Sailing Ships” qui clôture la tracklist. Figurant sur l’album “Slip Of The Tongue” (1989) de Whitesnake, qu’Adrian avait coécrit avec David Coverdale, Vandenberg n’avait pu l’enregistrer sur l’album en raison d’une sérieuse blessure au poignet, Steve Vai l’ayant remplacé pour. Ayant expliqué l’histoire entourant cette reprise avec David Coverdale, dans notre précédente interview, Adrian veut en quelque sorte rappeler qu’il est à l’origine de ce titre et qu’il voulait poser ses parties en studio, avec le feeling que lui avait lors de sa composition. Une belle fin d’écoute avec une sympathique apparition du frontman légendaire de Whitesnake.

N’ayez crainte si vous retrouvez bon nombre d’éléments du serpent blanc dans cet opus comeback de Vandenberg ! Il est vrai que l’ensemble sent bon les années 80 et 90, mais on sent un nouveau souffle dans la musique proposée. Sans pour autant casser la baraque, ce premier opus est une belle réussite et il nous tarde d’écouter les prochains titres du tout nouveau combo néerlandais. Egalement accompagné de Sem Christoffel à la basse et de Mart Nijen Es à la batterie, il ne reste plus qu’à remonter sur scène pour les MoonKings !