We Are The In Crowd – Weird Kids

Après avoir surfé plus de deux ans sur le succès du premier album “Best Intentions”, We Are The In Crowd est repassé en studio courant 2013, afin de réaliser un nouvel effort sous le regard attentif d’Hopeless Records. Et cette nouvelle œuvre a vu le jour en ce début d’année sous le nom de “Weird Kids”, essai à la fois ambitieux et attendu de poing ferme par des fans, nombreux à n’espérer aucun changement majeur musicalement parlant et souvent désorientés à l’écoute des premiers singles.

“Radiophonique, ouverture, surprise et harmonie” sont des mots pouvant facilement décrire ce nouveau travail signé WATIC. Entre un “Long Live The Kids” qui ouvre subtilement l’opus avec un côté hymne radio-friendly, une douceur explosive et une véritable liaison des voix de Taylor Jardine et Jordan Eckes qui saura ôter tous les doutes des fans et un “The Best Thing (That Never Happened)” puissant, décalé et bien loin des simplicités pop punk de base, le ton est donné sur la volonté du groupe de grandir et d’avancer sans oublier les bases qui ont fait sa notoriété. Tous les ingrédients originaux sont présents, agrémentés de nouveautés comme une certaine mise en avant de synthés et autres pianos, offrant une possibilité de non redondance entre chaque morceau. Pour en revenir au mot “surprise”, de l’innovation ressort particulièrement de titres plus travaillés et conceptuels comme “Manners” et l’impressionnante “Windows In Heaven” débordant de sombres perspectives et changeant de l’image habituelle que nous avons de la formation. Le côté pop catchy que de nombreux fans recherchent se retrouve heureusement dans la plupart des chansons proposés ici, mélangés aux différentes doubles voix. Jordan, malgré les nombreuses attaques lors de la révélation des premiers titres, s’affirme même en étant bien plus présent qu’on aurait pu l’imaginer, particulièrement dans “Remember (To Forget You)”, avec son chant constant apportant une touche masculine à l’ensemble. Cet effort met surtout un point d’exclamation sur la facilité de ces musiciens à créer des mélodies ainsi que des refrains forts, solides et entêtants, sans tomber dans la caricature d’un pop rock actuel mais bien dans une optique d’apporter quelque chose en plus. “Don’t You Worry” semble même être le parfait exemple avec son mélange entre l’ancien et le récent WATIC, des violons à la Yellowcard, des “oh oh” à la All Time Low et un bridge relevant d’influence punk, le tout dans l’air du temps. Le rythme étant l’une des idées fondamentales pour les fans de ce style, tout le monde saura trouver son compte face à ce second effort regorgent de qualités.

Pari gagné pour We Are The In Crowd : un nouvel album puissant et ouvert, un son propre et l’insistance sur certains points ayant fait leur renommée actuelle comme les doubles voix. Tout ce dont les fans pouvaient espérer se trouve dans ces dix titres et ces trente minutes. Les seuls rabat-joie dans l’histoire n’y verront que du feu face à l’efficacité de chaque morceau apportant ce petit “quelque chose” positif à l’avenir du projet. L’identité du groupe est officiellement confirmée, naviguant dans un océan au côté d’un Paramore pop et un Yellowcard agressif.