Weezer – Weezer (White Album)

Après vingt quatre années de carrière, les Californiens sont de retour avec un quatrième album éponyme et coloré aka “White Album”, marquant leur dixième effort studio. Produit par le groupe lui même en collaboration avec Jake Sinclair, ce dernier essai fait suite à “Everything Will Be Alright In The End” paru en 2014 et acclamé par la critique. Qualifié de “Beach Album” par le leader Rivers Cuomo, la photo présente sur la pochette de l’opus donne le ton : le soleil, une plage, des filles en maillots de bain et le groupe posant devant une cabine de sauveteurs en mer tout droit sortie de “Alerte A Malibu”.

“California Kids”, le dernier single en date, ouvre l’album avec des sons de vagues, des mouettes et des rires d’enfants. Le tout accompagné par une douce mélodie à la guitare électrique pouvant faire penser à la célèbre intro de “Wouldn’t It Be Nice” des Beach Boys. L’influence de ces derniers est d’ailleurs perceptible tout au long du disque comme sur “(Girl We Got A) Good Thing” : Bienvenue sous le soleil de Californie.

Avec une sensation de retour vers les 90’s de “The Blue Album”, Weezer est efficace, prend du plaisir et nous aussi. Avec des morceaux comme “L.A. Girlz”, “Do You Wanna Get High?” (qui n’est pas sans rappeler la désormais culte “Buddy Holly”) ou le premier single “Thank God For Girls”, les amoureux de la touche mélodique classique made in Weezer ne seront pas déçus. De plus, la diversité des instruments comme le synthé ou le piano (“Jacked Up”, “Wind In Our Sails”) ajoute une touche de fraicheur aux mélodies déjà ensoleillés qui font l’identité de ce “Weezer (White Album)”.

La délicieuse power ballad “Endless Bummer” fera office de coucher de soleil en clôturant l’album. Avec un début acoustique, parfait pour un feu de camp, elle se termine en trombe avec un solo de guitare des plus agréables, tout comme le reste de l’ensemble. Ce “White Album” se termine comme il a commencé, sur fond de bruits de vagues et se déclare déjà comme un indispensable pour cet été.

Avec l’alliance des guitares grunge digne des 90’s, de l’influence pop des 60’s et d’un songwriting propre à Rivers Cuomo et ses acolytes, Weezer confirme son retour en force et signe en 2016 l’un de ses meilleurs disques.