C’est après moins de deux ans d’existence que sort le premier album de what mad universe. Intitulé “a cosmic chapter with gaia”, il propose une expérience assez singulière puisqu’il s’agit de marier compositions instrumentales, son orienté métal, et style très atmosphérique.
Le but est assez clair : nous faire voyager. A cette fin, le disque n’est que riffs : ici, point de solo ou de changement de rythme brutal, qui nuiraient à l’immersion. On notera à peine le passage hasardeux du morceau d’ouverture, “from alpha ursae minoris (part.1)” au deuxième titre, “and the sun’s still silent”, où les douces cordes du premier, qui nous plongent dans une semi-torpeur, cèdent tout à coup la place au son beaucoup plus lourd du second. Passé ce léger réveil, les riffs lourds et puissants de what mad universe, parfois entrecoupés d’accalmies -comme le début de “cosmic chapter”-, offrent une expérience qui devrait être assez unique pour chacun, très liée à l’imaginaire. Il va de soi que dans ces conditions, on ne peut pas parler d’attentes précises, et que la note est d’autant plus subjective. Dès lors, autant oublier l’aspect concret des choses, et vous parler uniquement de mon ressenti à l’écoute de l’album, en espérant que cela puisse vous éclairer.
J’ai beaucoup apprécié d’être immergé en douceur. Aussi curieux que cela puisse paraître, cette ouverture a peu à peu amené une agréable sensation de grain de pellicule sur les images qui me venaient à l’esprit. Ce grain est allé et venu mais n’a jamais totalement disparu, quelles que soient les images. Le cadre était la plupart du temps assez vide, et les décors se ressemblaient fréquemment, reflet sans doute d’un léger manque de variété au niveau des riffs. Leur côté épais apportait néanmoins beaucoup de matière, comme une tension pratiquement constante, qui a amplement meublé mon expérience. Tantôt surpris (“mu area d”), tantôt apaisé (“to sigma octantis (part.2)”), mon esprit a passé cinquante minutes à s’éloigner de la musique pour y replonger quelques secondes plus tard, sans jamais s’en extraire réellement. Pour ma part, sans être transcendant, le résultat est loin d’être déplaisant. Il reste maintenant à savoir si c’est un bon indicateur ou s’il s’agit d’une opinion marginale.
“a cosmic chapter with gaia” est un disque particulier, qui associe la démarche planante de pièces instrumentales d’ambiance à un son qui est d’ordinaire accompagné de cris et de refrains en chœur. À vous maintenant de fermer les yeux et d’explorer cette alchimie originale.
Informations
Label : Apathia Records
Date de sortie : 20/05/2010
Site web : www.myspace.com/whatmaduniverse
Notre sélection
- eris in the sky
- mu area d
- orion
Note RUL
3/5