White Miles – The Duel

Ah, White Miles. Ce nom ne vous dit peut être rien, et pourtant, voilà un groupe qui a déjà vécu bien des aventures. Sortant tout juste d’une tournée avec Eagles Of Death Metal puis Blues Pills, et avec déjà un album à son actif, le duo autrichien nous livre aujourd’hui “The Duel”, leur deuxième opus. Un vrai bijou, unique en son genre.

Comment définir ce “genre”, d’ailleurs ? En regardant leur page Facebook, on trouve “dirty pole dance stoner blues rock”, et c’est à peu près ça. Du stoner bien lourd aux accents bluesy et au groove envoûtant. Le tout créé par seulement deux musiciens : Medina (chant/guitare) et Lofi (batterie/chant). Et on retrouve bel et bien toutes ces facettes dans “The Duel”.

L’intro, “Sickly Nerves” donne d’emblée un aperçu du potentiel contenu dans ce disque. Le voix puissante et hypnotique de la chanteuse ouvre, seule, le disque, avant d’être rejointe par une batterie efficace et une grosse guitare. L’oeuvre est d’ailleurs remplie de riffs plus intenses les uns que les autres (“Crazy Horse”, “A Good Pennyworth”) et de refrains fédérateurs (“In The Mirror” entre autres). On n’essuie pourtant aucune répétition; l’ensemble est tout en relief et les morceaux les plus pêchus alternent avec d’autres plus sensuels. On adore par exemple la ballade “Coke On A Jetplane”, où l’on a très envie de répondre un grand “oui” aux “come on girl and leave with me” scandés par Medina. C’est d’ailleurs sur ce titre que la jolie voix de Lofi fait son entrée, pour rester sur de magnifiques duos vocaux en fin de disque, comme la sublimissime “River Of Gold” (précédée d’un bridge parlé dudit monsieur) ou l’ending fleuve “Keep Your Trippin’ Wild” (6’30, et on ne s’en lasse pas).

“The Duel” est un excellent album, floutant magnifiquement les frontières entre rock, blues, punk, stoner, et d’autres. Brut mais construit, intense mais voluptueux, c’est le disque de début 2016. Ne passez pas à côté ! Et allez voir White Miles sur scène, si possible, c’est là qu’il prendra toute sa dimension.