Wild Dawn – Bloody Jane’s Shore

Difficile de ne pas se souvenir de leur excellent passage au Metal Corner, au Hellfest, en 2013. Originaire d’Orléans, cette formation heavy rock a depuis parcouru pas mal de chemin. Tant du côté de leur discographie que du live, Wild Dawn illustre cette foisonnante scène française qui ne dérive pas uniquement dans le metal extrême. Suite à son dernier album en date, “Pay Your Dues” (2013), le groupe vient se refaire une petite place dans l’actualité musicale rock n’roll. Avec un nouvel EP en poche, “Bloody Jane’s Shore” de son petit nom, quoi de neuf dans le Loiret ?

Avant d’attaquer l’écoute, jetons un œil sur cette magnifique illustration. L’ambiance se veut mystérieuse, dans un univers désertique et aride; de quoi annoncer des riffs tranchants et bien gras, sauce western. Côté musique, cet EP est composé de… neuf titres ! On y viendra plus tard. La première partie de l’écoute est entièrement originale. Six nouvelles compositions constituent le corps de cette réalisation et c’est “Decay” qui lance la sauce. Energique et groovy, le titre prend aux tripes rapidement. Très peu de prise de tête, la structure est simple et envoie comme il le faut. Le solo est précédé d’une petite transition plus posée, afin de dynamiser encore plus la suite. “Smite” renvoie au stoner rock à la manière d’un Corrosion Of Conformity. Les distos sont plus saturées encore (Little Big Muff ?) et les arrangements plus précis. On regrettera un léger manque de puissance vocale afin de transporter davantage l’auditeur, le ton général étant trop medium/grave. “The End Of Everything” adopte quelque peu le même schéma tout comme “King Of An Empty Castle” qui sont adoptent le même tempo, difficile donc de jouer sur la variation lors de l’écoute. Les compositions sont tout de même très plaisantes comme le démontre “War” mais le morceau qui attire l’attention est, surtout, l’éponyme de cet EP. Le petit et fuzzy riff y est pour beaucoup. Les notes explosent ou temporisent, la transition est réussie et l’écoute est très agréable.

Comme dit précédemment, cet EP est composé de neuf pistes. On s’approche bien plus d’un album, mais les trois titres supplémentaires sont trois covers du précédent essai. Des interprétations unplugged qui font d’ailleurs mouche. Concernant les six premiers titres, outre l’agréable écoute, les sonorités et les structures se répètent parfois, ce qui pourrait laisser l’auditeur sur sa faim. Mais pas de panique, un autre EP arrive, de quoi s’impatienter également !