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William DuVall – One Alone

Le frontman d’Alice In Chains se prête au difficile exercice de l’album solo. Avec “One Alone”, il est vraiment question de simplicité et d’authenticité. Exit le disque solo électrique ou électro-acoustique, William dévoile onze titres où se mêle sa voix et une simple guitare folk. Une œuvre qui se veut très personnelle.

A Looking In View

Premier single et premier titre de l’ensemble, “‘Til The Light Guides Me Home” pose le décor. On ressent d’emblée un artiste qui s’ouvre, qui dévoile ses émotions. La musique, elle, est simple, mélodique et entêtante.

“The Veil Of All My Fears” suit et le mix attire l’attention. En effet, bien que peu flagrant, celui-ci est légèrement différent. La guitare est mise en avant, la voix est plus en retrait. C’est très frappant comparé au premier titre; à n’en pas douter, une volonté claire de la part de William sur ce morceau. D’ailleurs, l’écho, envers le titre même du morceau, est quasi évident. Ce voile qui le protège de ses peurs, peut-il correspondre à la musique ? Il pourrait. Le parallèle est en tout cas curieux et peut laisser à diverses interprétations.

L’intensité dans le toucher varie également d’un morceau à l’autre, ce qui est logique. Cela donne également une information quant à l’énergie ou l’état d’esprit dans lequel il est lors de l’interprétation de ses morceaux. Les émotions sont de toutes évidences différentes. Et même si celles-ci ne le sont pas toujours, c’est cette manière d’exprimer un même sujet, qui dévoile -encore plus- l’artiste.

Le second single “White Hot” développe une autre ambiance. Plus coloré mais tout aussi mélancolique; il s’agit d’une intense déclaration d’amour, mais celle-ci se révèle aussi être douce par moment.

Break these chains

Le format est plutôt long. Avec une moyenne de quatre minutes pouvant parfois toucher aux cinq minutes, par titre, pour un album solo acoustique, dans la plus simple des configurations, c’est relativement osé aujourd’hui. On note d’ailleurs quelques petites longueurs à l’image de “Smoke And Mirrors”.

“So Cruel” et son solo, est sans doute le titre le plus classique, qui pourrait être transposé à l’électrique immédiatement. Les variations sont nombreuses, chacun des morceaux dévoilent de petites surprises et différentes sensibilités. Comme “Strung Out On A Dream” et ses petites fulgurances vocales qui ponctuent l’intro, mais pas que.

On sent les cordes frotter et les petites imperfections qui découlent du jeu d’une guitare folk. Aucun effet n’est là pour cacher ou minimiser celles-ci.
C’est authentique et vrai, un réel bol d’air frais.

Will’ se déchire même sur “Still Got A Hold On My Heart”. Les progressives montées tiennent en haleine et installent une atmosphère assez tendue jusqu’à l’explosion sur le refrain. Il faut parfois s’accrocher, difficile de ne pas se projeter parfois dans sa musique et ses paroles.

“Chains Around My Heart”, elle, est la plus douce. Comme quoi il est possible d’évoquer un même sujet de différentes manières, avec différentes approches et différentes sensibilités. William le démontre parfaitement et même si le thème parait facile, mais si humain, l’écoute est agréable et touchante. (Et il fallait bien qu’il cale le mot “chains” quelque part. Quand même !)

Enfin, “No Need To Wonder” conclut, tel un message d’espoir. Qu’importe les épreuves de la vie, il y aura toujours de jours meilleurs. Un optimisme qu’on souhaite évidemment partager et qui trouvera écho auprès des fans. L’interprétation personnelle en plus, évidemment.

Bien que le ton soit grave, il est également très solennel. La volonté de William DuVall de se dévoiler plus personnellement encore, est une vraie réussite. William dégage là du vrai, de l’authenticité. Une première étape pour lui, qui souhaite sortir davantage de musique sous son propre nom.

Informations

Label : DVL Recordings
Date de sortie : 04/10/2019
Site web : williamduvall.com

Notre sélection

  • Still Got A Hold On My Heart
  • White Hot
  • No Need To Wonder

Note RUL

 4/5

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