WSTR – Red, Green Or Inbetween

“We’re fucking great at being basic”. C’est avec ce genre de paroles et dès les premières secondes de l’album que WSTR vient faire un joli pied de nez à ses détracteurs, qui n’hésitent pas à affirmer que la jeune formation ne fait rien de plus qu’un remastering de ce qui existe déjà. WTSR, fait partie de ces groupes qui incarnent un souffle nouveau sur la scène pop punk de cette décennie. Bien trop souvent rangés aux côtés de Neck Deep, tant les similarités dans les morceaux sont nombreuses, il faut cependant s’attarder sur ce quatuor, qui propose un mélange énergique et plutôt accessible à qui cherche à s’initier à la scène pop punk.

Avec ce premier LP, WSTR veut à se faire une place auprès des nouveaux fers de lance du genre. Pour cela, il s’appuie sur des titres solides, comme “Footprints”, déjà présenté avant la sortie de l’opus ou bien encore “King’s Cup”. Les mélodies sont catchy et énergiques. Les mêmes codes usuels sont utilisés et niveau production si elle reste remarquable, il n’y a pas de grande évolution avec ce que proposait déjà la formation.

“Red, Green Or Inbetween” fait dans l’efficacité : trente-trois minutes, pas de ballade. Les morceaux s’enchainent dans une bonne continuité, peut-être un peu trop facilement : l’écoute est agréable, mais manque de surprise. Niveau paroles, le groupe a puisé dans sa propre expérience, mêlant des récits d’une vie quotidienne un peu morose à une nostalgie non dissimulée. “The Last Ride” en est le meilleur témoignage, avec un break qui entraine une reprise des plus appréciables de l’ensemble. Mais il reste quand même cette impression désagréable de déjà vu, surtout sur des morceaux comme “Hightail”, qui rappelle de manière bien trop marquée le dernier album de Neck Deep. “Penultimate”, introduit de la meilleure manière la dernière piste “Punchline”, avec une transition à la guitare sèche. S’il démarre comme une ballade, (probablement le principal regret de ce disque), “Punchline” vient clore l’opus en douceur.

Avec “Red, Green Or Inbetween”, WSTR ne va pas révolutionner le genre. Toutefois, la production solide qu’il nous offre est de bon augure pour la scène pop punk en cette année 2017.