Interviews

AIRBOURNE (30/08/16)

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A quelques jours de la sortie du nouvel album d’Airbourne, rencontre en compagnie de Ryan O’Keeffe, batteur du groupe !

Votre nouvel album “Breakin’ Outta Hell” sort prochainement. Dans quel état d’esprit es-tu ?

Ryan O’Keeffe (batterie) : Je vais très bien. Nous sommes très fiers du résultat final et recevons déjà de très bons retours. On ne peut être plus heureux ! De plus, on a hâte de jouer ces nouveaux titres.

Trois années se sont écoulées depuis “Black Dog Barking” mais comment était le groupe suite à ce cycle ?

Ryan : Super. La tournée a été un énorme succès et nous avons une fois de plus traversé le monde entier devant des fans de plus en plus nombreux. C’est parfois effrayant de rentrer de tournée et de voir ce qui a été accompli pour l’album. Puis se pose tout de suite la question du prochain et que celui-ci comme les autres devra être excellent et plein de succès. C’est de cette manière que nous abordons un album en tant que groupe. Tu es uniquement jugé sur tes dernières réalisations et bien que ce soit parfois intimidant, vu de l’extérieur, nous avons une nouvelle fois réalisé un excellent album.

Dans quel processus entrez-vous lorsqu’un nouvel album d’Airbourne doit voir le jour ?

Ryan : On bosse toujours sur quelques idées lorsque nous sommes en tournée, à faire quelques démos. Ensuite lorsque nous rentrons, on s’y met plus sérieusement et bossons ensemble. Le groupe vit bien et nous voulions vraiment faire de cet album, un album que tu lances lorsque tu fais la fête avec tes potes, durant un barbecue ou quoi. Nous avons tous cette idée en tête et avons donc adopté l’approche adéquate. Ensuite, on s’est retroussé les manches durant la pré-production histoire de composer les meilleurs titres possibles.

Quels sujets traitez-vous ? S’agit-il toujours de rock, de bière et de femme ?

Ryan : Yeah. (rires) Peu importe ce qui est abordé, il faut que ce soit positif et fun. Il se peut parfois que nous abordions certains sujets avec “It’s Never Too Loud For Me” qui traite des nuisances sonores. M’enfin oui, c’est généralement axé autour de la boisson et simplement de passer du bon temps.

 

Vos albums tournent autour des 40/45 minutes. Est-ce un choix de faire des albums aussi “court” afin d’être catchy ou bien n’est-ce pas vraiment prémédité ?

Ryan : Je ne pense pas que cela soit réfléchi. Les chansons passent au travers d’un système très pointu. Un titre peut durer cinq ou sept minutes mais à partir du moment où il est intéressant où est le problème ? Bob Marlette (producteur) disait “peu importe la durée du titre” car auparavant il y avait cette norme à 3’30. De plus, s’il devient longuet alors tu le coupes ou tu changes la partie concernée.

Quel serait ton top 3 ?

Ryan : Je vais en choisir trois qui ne sont pas encore sorties. La première est “Thin The Blood” car c’est une chanson très énergique, très Airbourne. Elle devait être la première à sortir en single. Ensuite je dirais “Down On You” car elle parle d’elle-même puis c’est un titre plaisant avec un bon riff. Enfin “It’s All For Rock N’Roll” car elle rend hommage à Lemmy et est donc très spéciale.

C’est également votre premier album en compagnie de votre nouveau label Spinefarm Records, pourquoi ce changement ? Certains groupes quittant Roadrunner Records affirment souvent qu’ils n’étaient pas libres artistiquement parlant. Etait-ce votre cas ?

Ryan : Spinefarm nous a clairement permis de faire l’album comme nous le voulions. Ils nous ont demandé “que voulez-vous faire ?”. Nous n’avons jamais enregistré en Australie, donc nous voulions le faire. Nous n’avons jamais travaillé avec Bob Marlette, donc nous voulions le faire. Nous voulions Mike Fraser aux manettes, donc avons demandé s’il était possible de l’avoir et ils nous ont répondu favorablement. Avec Roadrunner, à vrai dire, on ne nous a jamais mis dans cette position. Généralement c’était “on connait un bon studio à L.A” mais je suppose qu’on n’y a pas vraiment fait attention. Depuis “Runnin’ Wild”, nous enregistrions aux US. Personne ne nous a jamais demandé ce que nous souhaitions faire de ce côté-là.

On retrouve à nouveau un membre du groupe sur la pochette de l’album, hormis l’avant dernier opus. N’avez-vous jamais cherché à faire autre chose ? A trouver une autre identité visuelle.

Ryan : A vrai dire oui, nous avions une tonne d’idées, mais lorsque “Breakin’ Outta Hell” est sorti, on planchait sur un visuel pour le single et la tournée. Puis une connaissance en Australie a fait ce visuel avec le visage de Joel et nous l’avons tout de suite beaucoup apprécié puis au final nous ne voulions pas trop y passer du temps. C’était une excellente idée, elle nous a plu et l’avons utilisé; puis le résultat final est splendide.

 

Vous prônez le “no ballads no bullshit”. Mais acceptes-tu d’entendre, de la part des fans, à propos d’un nouvel album que “c’est Airbourne faisant du Airbourne”. Certains groupes ne sont parfois pas en phase avec ce type de réaction.

Ryan : Absolument. Prenons un exemple. Imagine ton fast-food préféré. Quelle serait ta réaction si tu vas y manger un bout et que ce n’est plus comme avant ? Tu serais dégouté non ? (rires) L’une des choses avec le rock n’roll et notre groupe est que je ne comprends pas pourquoi les groupes ont tant besoin de changer leur manière de jouer ou d’aborder leur musique. Nous jouons ce type de rock pour deux choses : il nous convient et nous prenons beaucoup de plaisir à le jouer live puis il est très apprécié du public lors de nos concerts. Il suffit de voir leurs visages, ils adorent ça; ils s’amusent, sautent, boivent, crowdsurf durant les concerts. On est en phase avec tout cela.

Donc si un jour on me dit “Airbourne ne fait plus du Airbourne” alors là je serais très inquiet. Tu peux prendre des risques et avoir du succès. Cependant, si tu prends un risque et que tu te loupes alors… (rires) Tu entendras rarement que l’entreprise d’un projet risqué a eu du succès. Généralement, tu n’entendras les critiques que si cela venait à être mal tourné.

N’est-il pas difficile parfois de travailler en compagnie de son frère ? 

Ryan : Oui et non, on s’y habitue puis nous sommes en phase sur ce que nous voulons faire. A vrai dire, ça dépend juste de qui aura la plus grande chambre d’hôtel, là tu peux t’attendre à ce qu’il se passe quelque chose. (rires)

Qu’as-tu écouté dernièrement ?

Ryan : Quelques groupes australiens : Desecrator, Dead City Ruins, Palace Of The King. Mais il y a tellement de bons groupes partout dans le monde qu’il est difficile de tout écouter. Là par exemple nous allons jouer en compagnie d’un groupe qui s’appelle The Wild au Canada.

 

Que penses-tu de l’expérience live/hologramme ? Dio Disciples l’a utilisé cet été au Wacken. Serais-tu curieux de voir ça ?

Ryan : Je trouve ça plutôt intéressant à partir du moment où cette technologie ne rend pas les groupes paresseux. On adore partir en tournée et ce sera toujours le cas. Il serait par exemple difficile d’avoir un hologramme de Joel, sautant de partout (rires) mais avec ce type de technologie, il y a toujours quelque chose d’intéressant à faire donc qui sait ? Si elle est utilisée de manière saine ça peut être génial; sinon…

Quel regard portes-tu sur la scène hard rock en ce moment ?

Ryan : Je la trouve plus saine. De plus, il y a de nombreux groupes qui émergent puis tant pour eux que pour l’industrie en général, les choses se passent mieux. Lorsqu’on enregistrait “Runnin’ Wild”, je pense que Youtube venait à peine de faire son apparition (rires) et Facebook n’existait même pas. En tenant compte de ça, mais pas que, il y a un peu plus d’entrée d’argent dans le business et cela facilite le développement de certains de ces groupes tout en leur donnant l’occasion d’aller jouer en live. Les choses bougent, c’est d’une évidence.

Enfin, nous sommes “RockUrLife”, donc qu’est-ce qui rock ta life Ryan ?

Ryan : C’est très cliché mais à chaque fois que je monte sur scène. Je ne sais pas ce que je ferais sans ça.

Et en dehors de la musique ?

Ryan : Les femmes. (rires) Et boire des bières avec mes potes !

 

Site web : airbournerock.com