Plus d’un an après son premier passage, Beartooth revient à Paris avec un joli succès et une belle notoriété. L’occasion pour nous de discuter un petit moment avec Caleb Shomo à propos de son rapport à sa musique et de l’avenir.
Hey Caleb ! Ayant atterri hier à Paris, as-tu eu le temps de visiter la ville ?
Caleb Shomo (chant) : Pas vraiment non. J’étais très fatigué, j’ai fait beaucoup de promo, d’interviews. Mais j’ai déjà eu la chance de la visiter plusieurs fois dans ma vie, c’est vraiment un chouette endroit !
Tu as sorti “Disgusting” et ce fut un gros succès. Est ce que c’était quelque chose d’attendu ?
C : Non absolument pas. Je ne m’attendais pas à ce qu’on soit aussi gros aujourd’hui. Au départ, c’était juste un projet dans lequel je pouvais m’amuser quand j’avais du temps libre. Mais c’est cool, je suis très heureux d’être aussi occupé avec ce groupe et de jouer bien plus de concerts que je l’attendais.
Comment était-ce de tourner avec Slipknot ?
C : Fantastique ! Slipknot quoi ! Je veux dire, c’est un de mes groupes préférés depuis toujours, c’est un super groupe et des gens vraiment adorables. Les conditions étaient différentes de ce à quoi nous étions habitués. Habituellement nous jouons dans devant des public de deux mille personnes maximum alors que là ça allait de six mille à treize mille personnes ! Cela faisait une grosse différence mais c’était cool. Nous étions surtout anxieux vis à vis de leur public pour être honnêtes. Les fans de Slipknot sont tellement à fond dans le groupe que c’était intimidant de jouer pour eux. Mais au final, tout s’est très bien passé, je pense qu’ils ont apprécié nos prestations, ils étaient bien plus accueillants que ce à quoi on s’attendait !
On a l’impression qu’à travers la musique et les lyrics de Beartooth, tu as essayé de te montrer un peu plus positif.
C : Oui c’était un peu l’idée. Dans l’album, je parle surtout du fait que j’essaie de trouver un moyen de m’en sortir en travaillant sur plein de choses. Je travaillais sur plusieurs problèmes qui m’arrivaient à cette époque.
Et pour le prochain album, sais-tu de quoi tu vas parler ?
C : Pas vraiment. J’ai juste écrit quelques chansons pour le moment. Je pense que le thème sera quelque chose ressemblant à “La Poursuite du Bonheur” et du fait d’être heureux. Au niveau des paroles, ce sera différent. Pour le premier album, je n’étais pas bien dans ma tête alors qu’aujourd’hui, je n’ai jamais été aussi heureux. Du coup ce sera forcément différent ! J’ai envie d’évoquer plusieurs sujets aussi. Je ne veux pas seulement parler de moi mais également évoquer l’enfance ou le fait de vivre et de découvrir des choses.
On a remarqué qu’il était beaucoup question d’être incompris dans tes paroles.
C : Tu trouves ? Je ne sais pas, je pense que c’est juste ma manière d’écrire. J’aime utiliser certaines métaphores donc, parfois tu as le sentiment que je parle d’un sujet alors qu’en réalité, je parle de toute autre chose. Je pense que chacun peut et doit interpréter les chansons comme il l’entend. Mes paroles peuvent te parler d’une manière complètement différente de comment je les ressens.
Est-ce un but pour toi d’aider tes fans grâce à tes lyrics ?
C : Je n’ai pas vraiment de but. Mon seul but est de mettre une part de moi dans la chanson afin que ça m’aide moi, avant que ça n’aide n’importe qui d’autre. Mais non je n’ai pas de cahier des charges. La manière dont j’écris et la manière dont je mets une part de moi dans ma musique sont des choses très personnelles. Et, comme je l’ai dit avant, ça peut te parler mais, la priorité est que ça me parle à moi. J’ai vu plein d’artistes avoir ce syndrome du sauveur, ce syndrome du Dieu parmi les Hommes, cette obsession de sauver les gens. Je n’ai jamais sauvé de vie, je ne suis le sauveur de personne et je ne cherche surtout pas être un modèle, je suis juste un mec qui écris de la musique qu’il adore. Mais si à un moment ça aide quelqu’un, c’est génial ! Et bien sûr, je respecte tout à fait ça et je me sens reconnaissant d’avoir cette chance.
Est-ce que des artistes ou des chansons t’ont aidé toi ?
C : Bien sûr ! Enormément de chansons et d’artistes. Les paroles de Slipknot sont si agressives et si bizarres. J’adore ça ! Je ne sais pas vraiment ce que Corey cherche à transmettre mais j’en adore quand même l’énergie, j’aime la manière dont ça t’attrape et comment ça te fait te sentir.
Du coup, que peut-on souhaiter à Beartooth dans le futur ?
C : Que si quelqu’un veut venir nous découvrir, qu’il vienne s’amuser avec nous ! Ah et aussi que je ne considère jamais ce que je fais comme un métier. Ca doit rester une passion avant tout.
Dernière question : qu’est ce qui rock ta life ?
C : “Domination” de Pantera ! J’adore le break à la fin de la chanson !
Site web : beartoothband.com