Interviews

DEAF HAVANA (10/02/17)

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Un mois avant le retour en France pour un concert à Paris, l’équipe de RockUrLife a rencontré James Veck-Gilodi, chanteur et guitariste du groupe Deaf Havana pour nous parler du nouvel album qui n’a pas été de tout repos !

Comment se passe l’aventure Deaf Havana depuis que vous avez changé de label ?

James Veck-Gilodi (chant/guitare) : Maintenant ça se passe vraiment bien. Avant notre maison de distribution et notre label étaient groupés dans une compagnie qui s’appelle BMG, du coup ils ne s’occupaient pas vraiment de nous. Il faut que ces deux choses soient séparées pour qu’on nous porte vraiment de l’attention, donc maintenant on a notre label d’un côté et de l’autre une boîte beaucoup plus petite, nous sommes d’ailleurs probablement leur groupe le plus important. Mais ils se préoccupent vraiment de nous. On a plus de liberté, c’est vraiment plus sympa d’avoir un label indépendant que de faire partie d’une grosse boite qui ne vous connait pas.

Avez-vous pensé à créer votre propre label ?

James : Peut-être plus tard, mais pas pour l’instant. Je pense qu’on n’est pas assez important, qu’on doit peut-être atteindre un niveau supérieur. Mais oui ça serait cool !

Votre album “All These Countless Nights” devait sortir il y a un an. Pourquoi avoir tant attendu ?

James : Pour plusieurs raisons. On a viré notre manager il y a à peu près trois ans et on s’est rendu compte qu’on était endetté de £60 000, donc on a dû passer trois ans à rembourser cet argent. Du coup on a faillit se séparer. On voulait presque ne plus être un groupe, mais après je me suis remis à écrire et on a enregistré ce disque. C’est pour ça que ça a pris si longtemps, on s’est juste rendu compte qu’on avait beaucoup de dettes.

 

 

Il parait qu’il n’y avait pas une bonne ambiance dans le groupe. Les dettes étaient-elle la seule raison ? Comment l’album a-t-il vu le jou r?

James : Les dettes n’étaient pas la seule raison. C’est le premier truc qu’on a découvert, et après, on avait plein de personnes qui travaillent pour nous qui ne travaillaient pas vraiment pour nous. Elles ne faisaient pas vraiment ce qu’elles auraient dû faire. Ca nous a un peu énervé, quel est l’intérêt de faire ça si les gars ne nous aident même pas à nous en sortir donc. On était aussi sur le point de s’embrouiller les uns avec les autres, on s’est un peu éloigné, mais heureusement, on a joué quelques gros concerts et remboursé les dettes, donc on a recommencé à écrire, on est retombé amoureux du groupe.

Le groupe existe depuis les années collèges. Vous vivez tout le temps ensemble, est-ce que vous ne vous battez pas de temps en temps ?

James : En fait on a beaucoup de chance, parce qu’on ne se bat pas tant que ça, on s’entend vraiment bien, je ne sais pas trop pourquoi. Je suis proche de beaucoup de groupes qui ne s’entendent pas forcement bien les uns avec les autres. Mais vraiment, on ne se bat jamais, et on aime aussi tellement la musique, c’est un peu le plus important. Mais oui on est vraiment chanceux de ne pas se disputer.

Avec ces différents évènements comment envisages-tu l’avenir de Deaf Havana ?

James : J’espère que l’on pourra juste progresser et que l’on n’aura plus jamais de mauvaise période comme celle que l’on vient d’avoir. Je serais heureux tant que j’arrive à faire de la musique et en vivre, sans avoir besoin de travailler à côté, travailler à côté du groupe tue la créativité. Et évidemment jouer dans de plus grosses salle, tourner avec des groupes qu’on aime. J’espère aussi que l’on pourra un jour être en tête d’affiche d’un festival mais ce n’est encore qu’un rêve. Mais si un jour le groupe s’arrête, pourquoi pas faire un gros album dégoûtant de rap gangsta, ce serait fantastique ! (rires)

 

 

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour faire cet album, aussi bien des évènements, que d’autres groupes ?

James : J’ai des goûts très larges en musique, donc musicalement, beaucoup de gens. The Smiths, The Cure, Kings Of Leon évidemment, mais pour les guitares c’est Deftones car ils ont le meilleur son imaginable à mon goût. Mais pour les paroles, Mark Kozelek du groupe Sun Kill Moon qui est pour moi l’un des meilleurs paroliers au monde.

Vous avez joué avec des groupes comme Architects et You Me At Six, Il y a un groupe avec lequel vous rêveriez de jouer ? Si ce n’est pas déjà fait ?

James : On a joué avec Placebo et je les adore. On a joué avec Bruce Springsteen, ce qui est plutôt dingue. Mais j’adorerai tourner avec Kings Of Leon, je les aime vraiment. Après j’aimerais jouer avec Deftones, parce que c’est l’un de mes groupes préférés.

Lorsque vous jouez sur des festivals, n’en profitez-vous pas pour essayer de rencontrer ces groupes là, pour faire un peu de promo, ou sont ils totalement inaccessibles ?

James : On a joué avec Foo Fighters au Reading Festival en Angleterre et The Cure aussi, c’était plutôt cool. Mais quand on joué avec Bruce Springsteen, mon frère a rencontré Bruce, il a dit qu’il était très sympa. Mais généralement sur de gros festivals, ils avaient leur espace privé, ils ne se mélangent pas avec les plus petits groupes, “les crasseux”. (rires)

 

 

Aimeriez-vous être à leur place ?

James : Pas vraiment. Ce n’est pas cet aspect là de la musique qui m’attire. Après si un jour ça arrive ce n’est pas certain que je tienne le même discours !

Pour conclure, notre site s’appelle “RockUrLife”, qu’est-ce qui rock ta life ?

James : Évidemment la musique, la musique rock ma life, et… cuisiner ! Je suis obsédé par la nourriture, c’est comme ma deuxième passion. (rires)

Super, merci !

James : Merci à vous !

 

 

Site web : deafhavanaofficial.com