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DIZZY MIZZ LIZZY (24/11/16)

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Vingt après leur dernier album studio en date, les Danois de Dizzy Mizz Lizzy font leur grand retour ! Possédant une incroyable aura au Danemark et au Japon, le trio s’attaque maintenant au reste du monde !

Dizzy Mizz Lizzy est de retour depuis maintenant deux ans. Que ressentez-vous ?

Martin Nielsen (basse) : Ça fait vraiment du bien.

Tim Christensen (chant/guitare) : Je dirais même qu’on n’a jamais été aussi bien. Nous sortons un nouvel album et ça faisait vingt ans qu’on n’avait rien sorti, autant te dire que ça fait plaisir de vivre ça.

Votre dernier album “Rotator” est sorti en 1996. Comment était-ce de composer à nouveau vingt ans plus tard ?

Martin : C’était intéressant d’être à nouveau créatif mais nous étions également très nerveux au début. Nous avons d’ailleurs commencé par un single afin de tester les fans et voir ce que ça donnerait.

Tim : Nous avons mis deux à trois ans pour créer cet album. Au tout départ, nous avons tout fait dans le plus grand des secrets afin d’être certain que ce retour allait être concluant, accompagné de bonne musique. Nous avons été créatifs et les idées sont rapidement venues. Du coup, celle-ci prête, nous étions prêts à en informer nos fans !

Vous avez déclaré que ce retour était avant tout une “réactivation” plutôt qu’une reformation. Pourquoi et comment avez-vous senti que le timing était parfait pour relancer le groupe ?

Tim : A vrai dire on ne sait pas. (rires) Nous avons fait une tournée de reformation en 2010 mais à cette époque-là, il n’y avait aucune discussion concernant de nouveaux morceaux ou même d’album. Quelque chose nous a sans doute poussés à rejouer tous ensemble. Après en avoir reparlé, quelques temps plus tard, il était devenu évident que si nous devions refaire une tournée, de nouveaux morceaux seraient indispensables. Nous nous sommes retrouvés en studio à répéter et créer et tout a logiquement repris un sens, tout était à sa place.

Vous aviez beaucoup de succès lors de votre première séparation. Avec du recul, regrettez-vous ce choix ou était-il inévitable à l’époque ?

Martin : Honnêtement s’il y avait une seule chose à changer ou faire différemment, ça aurait été notre dernière tournée en date; c’était beaucoup trop. Nous étions totalement crevés. Mais concrètement, mis à part cela, je n’ai aucun regret.

Tim : Peut-être que notre booker aurait pu faire différemment oui, nous étions lessivés, avions besoin d’une pause et ne l’avons pas eu. Nous sommes immédiatement repartis en tournée et nous étions littéralement au bout du bout.

Quel regard portez-vous vis-à-vis de l’évolution de l’industrie musicale ?

Martin : Ça n’a plus rien à voir maintenant avec l’éclosion d’internet et le streaming. Nous avons évidemment besoin de nous caler sur la manière de faire d’aujourd’hui. Par exemple, lorsque nous avions dix nouvelles compositions, on nous a dit que cela pouvait d’emblée faire l’album alors que dans les années 90, il en fallait au moins quinze, c’était le format de l’époque.

Tim : Il y a eu beaucoup de changements en effet. Lorsque nous étions encore actifs, il n’y avait pas vraiment internet encore et il te suffisait d’aller dans une boutique pour acheter ton CD ou ton vinyle.

Martin : De plus, lors de nos débuts, la mode était au heavy metal. Ensuite il y a eu le grunge et toute une autre vague avec Radiohead aussi. Aujourd’hui il n’y a quasiment plus de mouvement distinct qui rassemble. Tu as un mix entre les groupes deathcore et les groupes de hard/metal, c’est vraiment bizarre.

Tim : Tout le monde fait son truc, chacun à son public mais rare sont les groupes qui ratissent de larges publics, il n’y a plus que les vieux groupes qui y arrivent.

Martin : Cependant, cela veut également dire que peu importe le style de rock dans lequel tu évolues, tu trouveras un public réceptif à ton style, et c’est plutôt intéressant aussi.

Il y a donc douze nouveaux titres sur “Forward In Reverse”. Qu’est-ce qui vous rend le plus fier ici ?

Tim : Ce groupe possède son propre son, sa propre signature sonore et c’est de cela dont je suis le plus fier. L’album renvoie à ce que nous sommes tous les trois, à cet instant. Il y a sans doute des références aux années 90 et certains pourront dire, à raison, que c’est démodé mais au fond ce n’est que l’association d’une guitare, d’une basse et d’une batterie. Cette association est intemporelle. C’est ensuite à toi, en tant que personne et musicien, de créer et de faire sonner comme tu le souhaites; et non pas de tout programmer sur un ordinateur de manière impersonnelle.

Martin : Il y a également trois instrumentales sur l’album et c’est assez rare aujourd’hui !

Quels éléments lient vos anciens titres et ces nouveautés ?

Tim : Nous trois et seulement nous trois. Il y a une signature sonore, présente aujourd’hui, qui l’était un peu à l’époque aussi mais cet album est plus heavy et plus sombre. Les paroles sont elles aussi meilleures, tout comme les mélodies qui sont plus abouties.

Quelle a été votre approche pour cet album ?

Martin : Certains titres ont été entièrement conçus au cours de jam tandis que d’autres viennent directement de Tim.

Tim : Lorsque nous avons commencé à riffer et jouer, nous avons testés quelques vieilles idées mais à vrai dire elles n’étaient vraiment pas convaincantes et nous avons tout mis de côté. Nous voulions de la nouveauté, de la fraicheur donc nous sommes repartis de zéro. Mais comme l’a dit Martin, nous avons la plupart du temps passé à faire des jams, les enregistrer et les retravailler.

De quoi êtes-vous le plus fier à l’écoute de ces nouvelles chansons ?

Tim : Comme dit, ce dont je suis le plus fier c’est que cet album représente Dizzy Mizz Lizzy aujourd’hui. Je suis fier de nos anciens albums mais nous avions dix-neuf ans à l’époque. Là, c’est un album d’adulte ! (rires)

Martin : D’ailleurs à propos de nos anciens morceaux, il est marrant de constater qu’ils sonnent mieux aujourd’hui. (rires) C’est beaucoup plus mature.

Tim : Une autre chose que j’apprécie également c’est de pouvoir proposer et faire découvrir notre musique sur de nouveaux marchés comme la France par exemple. Nous n’avons jamais réellement eu cette chance à l’époque mais peut-être qu’avec cet album, nous réussirons à attirer les fans de rock vers notre musique. Nous avons beau avoir la quarantaine, c’est comme si nous débutions. (rires)

Pensez-vous que ce nouvel album soit un bon moyen de présenter votre groupe et votre musique à une personne lambda ?

Tim & Martin : Absolument.

Tim : Je trouve d’ailleurs que c’est notre meilleur album, même si certains vont me dire le contraire au Danemark. Tout est mieux, la musique est meilleure, les musiciens sont meilleurs aussi ! (rires)

Vous avez récemment joué au Loud Park Festival au Japon, alors comment c’était ?

Tim : C’était excellent.

Martin : Fantastique ! Nous y avons joué deux années de suite d’ailleurs. C’est un superbe et grand festival qui se déroule d’ailleurs dans une très belle enceinte.

Tim : Au Japon, les fans de musique sont extrêmement loyaux et pour ce qui est de la musique hard et metal, ils le sont encore plus. L’amour et la passion que dégage la foule est incroyable.

Quid de la scène rock danoise ? Avec Volbeat par exemple.

Martin : De voir un groupe tel que Volbeat avoir le succès mondial qu’ils ont, c’est superbe. D’autres groupes danois le mériteraient également mais les choses ne sont pas si simples. D’ailleurs la musique rock n’est plus numéro 1 au Danemark.

Tim : Prenons l’exemple des Victoires De La Musique chez nous, la catégorie dédiée à la musique rock n’y est plus… car le rock n’est plus autant considéré qu’auparavant. Dans les années 90 c’était pour la musique numéro 1. Le rock a été déclaré pour mort tellement de fois mais il reviendra et nous serons là pour dire “on vous avait prévenu”. (rires)

Qu’avez-vous écouté récemment ?

Tim : Gojira. C’est nouveau pour moi, c’est très fort et j’apprécie beaucoup ce qu’ils font. Le dernier Metallica est pas mal également.

Martin : Testament. Billy Idol. Principalement de vieux albums bien que j’apprécie le dernier Radiohead aussi.

Enfin, nous sommes “RockUrLife” donc qu’est-ce qui rock vos lifes Tim et Martin ?

Tim : Être là en France et promouvoir notre nouvel album, j’en suis très honoré et heureux et ça me rock carrément à l’heure où je te parle.

Martin : Ce qui rock ma life c’est que dans environ deux heures, je serais complétement bourré au vin rouge français. (rires) Du bon vin français !

Tim & Martin : (rires)

Site web : facebook.com/pg/DizzyMizzLizzyMusic