Dans le cadre de leur Release Party au Nouveau Casino, notre équipe en a profité pour avoir un petit entretien avec Valentin, bassiste de la formation francilienne.
Salut ! Peux-tu présenter le groupe, son historique ?
Valentin (basse) : Betraying The Martyrs existe depuis 2008. A la base, c’était Eddie (ex-chanteur) et Victor (claviers/chant) qui ont voulu faire un groupe ensemble. Dès le départ, ils ont voulu faire un gros deathcore symphonique et ont donc cherché des musiciens. Rapidement, on s’est tous retrouvés. On a sorti il y a deux ans “The Hurt, The Divine, The Light”, notre premier EP qui est désormais sold out. Entre temps, on a fait pas mal de tournées, on est allé jusqu’à jouer en Russie, et on a réussi à signer notre premier album chez Listenable Records en Europe, et chez Sumerian Records pour l’exploitation aux Etats-Unis. Cet album s’appelle “Breathe In Life”. Il est sorti il y a deux semaines aux States et il y a une semaine ici. (ndlr : 19 septembre)
Comment en êtes-vous venus à jouer avec Aaron (chant) ?
V : Lors d’une tournée européenne, on avait joué en Angleterre, qui était assez mémorable pour beaucoup de raisons. On a fait 5/6 dates en Angleterre, et il y avait l’ancien groupe d’Aaron, qui s’appellait Reasons et qui ouvrait pour nous tous les soirs. Suite à des évènements asez incroyables, comme par exemple, le moteur du van qui explose en plein autoroute, on s’est retrouvés à dormir quatre jours de suite dans le pub qu’avaient des copains du groupe d’Aaron et ça a créé des liens. On est tout de suite devenus potes. Et 6/7 mois après, Eddie avait moins d’envies dans le groupe car il avait beaucoup plus de pression au niveau du travail, il avait beaucoup plus d’ouvertures de ce côté là, on a pensé tout de suite à Aaron. C’était la seule personne qu’on voyait qui pouvait remplacer Eddie. On l’a appelé, il a dit oui, et il est venu s’installer en France.
Quelles sont vos influences, groupes préférés ?
V : On est six, on a beaucoup d’influences, mais ce qui ressort en général, c’est Born Of Osiris, Meshuggah, Periphery, et des fois des trucs beaucoup plus old school comme Morbid Angel, Cannibal Corpse… On mélange des groupes assez anciens qu’on aime beaucoup avec toutes les nouvelles références actuelles. Mais ça reste pour tout le monde Born Of Osiris.
Quel est votre meilleur souvenir de live ?
V : L’expérience la plus forte qu’on ait eue c’était l’Elysée Montmartre au Paris Extrem Fest. On s’est retrouvés devant des centaines et des centaines de personnes, et quand tu fais l’Elysée Montmartre pour la première fois, tu es un peu stressé, mais on s’en est très bien sortis. Je pense que c’était une date importante pour nous. On a aussi des souvenirs énormes dans des toutes petites salles où le public était juste devant nous, et c’est vraiment là des fois qu’on s’éclate le plus. Je pense à Annecy aussi où on était au milieu du public, c’était vraiment incroyable ! On a eu une date très très marrante au festival de Chartres, qui est un festival chrétien. On était filmés par Canal + toute la journée, on avait peur de jouer et au final il y avait tout plein de kids qui étaient là, on a tous kiffés, on a passé une heure et demi à leur dédicasser tout ce qui leur passait sous la main et on s’était vraiment amusés.
Quels sont vos thèmes de prédilection dans les paroles ?
V : On cherche depuis le début à faire passer un message à travers nos paroles, à travers le groupe. Ce que l’on essaie de faire passer sur l’album, c’est tout un thème qui se situe sur la vie, qu’il faut la respecter, la protéger, l’aimer et la vivre. Ca nous tient à coeur, car tous les jours on vie en accord avec ça, et ce qu’on voulait dire, c’est : profite de ta vie, fais y attention. La vie est fragile, la vie est précieuse. C’est un message positif, et des fois dans nos chansons, on aborde des thèmes qui sont très sombres comme le suicide ou dans “Man Made Disaster” qui parle d’à quel point l’homme détruit la nature et derrière on glisse un message d’espoir qui dit qu’on peut faire quelque chose contre ça.
Cette semaine, nous fêtons les 20 ans du “Nevermind” de Nirvana. Que représente Nirvana pour vous ? Et plus particulièrement “Nevermind” ?
V : “Smells Like Teen Spirit” représente la deuxième ligne de basse que j’ai apprise, c’était le deuxième jour où j’avais acheté ma basse. La première chose que j’ai apprise était le thème de “Smoke On The Water”, je me demandais ce que j’allais jouer après et le premier truc qu’on trouvait facilement était les tablatures de Nirvana. Et je suis passé par tous les morceaux de Nirvana au début, car c’était des morceaux assez simples et qui étaient dans mon univers à l’époque. C’est gràce à ça que j’ai commencé à jouer de la basse.
La première fois que vous avez écouté “Nevermind” ?
V : Il faut savoir que j’ai appris à jouer du Nirvana avant de l’écouter. Je suis tombé sur les tablatures avant d’avoir les morceaux. Et ce qui m’a choqué quand j’ai écouté “Nevermind”, c’est que je n’imaginais pas du tout la voix et la batterie comme ça. J’avais les lignes de basse en tête, mais pas le reste. La voix de Kurt Cobain m’a vraiment marqué, les lignes de voix, le côté éraillé, et c’est ce qui m’a marqué sur “Nevermind”.
Votre chanson préférée de “Nevermind” ? Pourquoi ?
V : “Smells Like Teen Spirit”. C’est un morceau que tu vas retrouver à toutes les fêtes de la musique, quand tu fais du rock, c’est une base. Tu peux faire les deux premiers accords, il va y avoir 90% des musiciens de la planète qui vont pouvoir te suivre sur ce morceau. Pour moi, c’est LE morceau de Nirvana.
Y a t’il eu une influence de Nevermind sur votre groupe ?
V : On est tous passés par une case “Nirvana” à un moment ou à un autre, ça fait partie de notre éducation musicale. On ne réécoute pas Nirvana dans le groupe pour le moment, et nos influences sont beaucoup plus dans le metal, un peu dans le prog et la musique classique, mais out ce qui est grunge, ce n’est pas un genre que l’on a envie d’explorer au sein de BTM.
Votre actu ?
V : Dans 3/4 heures, on fait notre Release Party de “Breathe In Life” au Nouveau Casino. On a toute une tournée avec Astheyburn vers la France, la Belgique et la Suisse. Après on a un petit break puisque Baptiste (guitare) et Lucas (guitare) partent en tournée avec Black Curtains. On reprend début novembre. En une semaine on fait une tournée dans le sud de la France et en Espagne, et très peu après, une tournée aux Etats-Unis. Avec mon autre groupe -Beyond The Dust- on a une tournée européenne avec Becoming The Archetype, qu’on fait entre les deux tournées de BTM.
Un mot pour la fin ?
V : J’ai une actu très chargée musicalement parlant. Et merci à RockYourLife!
Crédit photos : Pierre Gregori
Site web : facebook.com/WeAreBetrayingTheMartyrs