Bonjour Nick. Vous jouez dans Black Label Society depuis le début. Vous pourriez nous raconter un peu les détails de la naissance de la formation ?
Nick Catanese (guitare) : Oui ! En fait, ça a commencé en 1996 et Black Label existe depuis 1998. Alors pendant cette période 96-97, on a fait une tournée acoustique avec Zakk, Broken Shadows. C’était juste lui et moi. Zakk jouait avec une guitare à six cordes et moi, une avec douze. C’était très intense, c’était en fait, juste nous deux. Et puis un jour, Zakk est venu et a dit “J’aimerais bien monter un groupe, un truc hard rock, ça te dirait de le faire avec moi ?”. J’étais tout content parce que je me disais “Oh mon dieu, je vais jouer avec le grand Zakk Wylde. Putain !”. Et puis, il a fallu tout mettre en place et c’est là que Black Label Society est né. Et puis, ce groupe repose vraiment sur le principe qu’on est tous comme des frères. Ça va faire maintenant quinze ans qu’on tourne ensemble. JD [ndlr : John DeServio, le bassiste originel du groupe, présent de 1998 à 1999 puis depuis 2006] qui est notre premier bassiste est aussi un ami depuis quinze ans. Je me souviendrais toujours de la fois où Zakk a pris l’avion pour venir me voir lorsque j’habitais encore à Pittsburgh pour qu’on puisse jouer ensemble au début de Broken Shadows. J’avais trouvé son adresse mail dans un magazine et je lui ai envoyé un message en lui disant “Hey, j’adore ce que tu fais. Si jamais tu as besoin d’un lead guitar, je suis disponible”. Et ce qui est encore plus dingue, c’est qu’il m’a répondu en me disant “Ok, on fait un essai et on verra”. Et puis, nous voilà. Et tout est parti d’un mail (rires).
Vous vous apprêtez à jouer devant plusieurs milliers de Berzerkers [ndlr : surnom donné aux fans du Black Label Society]. Comment pouvez-vous expliquer ce lien si particulier que le groupe entretient avec les fans ?
N : C’est toujours quelque chose d’incroyable et ce, peu importe dans le pays dans lequel tu te trouves. Parce que pour nous, ce qui compte c’est la musique et toute la communion qu’il y a autour…
En effet, on pourrait même qualifier les shows que vous faites de religieux. On se souvient par exemple du concert que vous avez fait à la Cigale en février dernier et c’était tellement intense qu’on a pu se rendre compte de tout l’aspect mystique qu’il y a dans les concerts de BLS.
N : C’est exactement ça. Le but est qu’il n’existe aucune frontière entre nous et les Berzerkers [ndlr : ce dernier tient même un blog où il est très récurrent de le voir en compagnie des fans]. D’un autre côté, c’est aussi grâce à eux qu’on en est là, c’est aussi, enfin surtout eux, qui font les shows. C’est vrai que quand tu es fan d’un groupe tu t’attends à ce que les mecs que tu viennes voir te donne un show mortel, eh bien nous c’est que nous faisons et on ne les remerciera jamais assez parce qu’ils nous le rendent bien. On tourne beaucoup, un peu partout dans le monde, loin de notre maison, de nos familles, de notre lit, de nos chiens alors tout ça t’oblige un peu à donner le meilleur sur scène. A être juste excellents et pas seulement bons.
C’est d’ailleurs votre première apparition au Hellfest. Mais vous avez l’habitude de venir jouer en France. Est-ce que le fait vous soyez têtes d’affiche d’un gros festival comme celui vous excite particulièrement ?
N : C’est vrai que la France est un de nos endroits préférés. On est contents à chaque fois qu’on doit jouer en France parce que les fans sont juste incroyablement fidèles et généreux. Et pour revenir au Hellfest, avec des têtes d’affiches pareils, ça va être compliqué de ne pas l’être (rires). Tu joues dans le même festival qu’Ozzy Osbourne, Judas Priest, Scorpions, tu te sens un peu comme un gamin parce que tu partages la même scène avec des pointures, de vraies idoles. J’aurais adoré que Gene Simmons me fasse un petit signe de la main ou me remarque lorsque j’allais voir Kiss en concert quand j’étais plus jeune. Et puis, je ne suis pas seulement musicien, je suis surtout un fan de musique et c’est grâce à des mecs comme Gene, comme Randy Rhoades, comme Zakk Wylde que je suis devenu guitariste. C’est presque devenu un tic sur scène. Quand je joue, je me dois de faire un coucou à un fan, à tous les regarder et parfois même à discuter avec ceux que je rencontre, c’est toujours génial de parler avec quelqu’un que tu es parfaitement à même de comprendre. Tout ça pour dire que j’attends vraiment ce concert avec impatience parce que je n’ai entendu que des choses positives sur le Hellfest. C’est le genre de festival dans lequel je me sens dans mon élément en tant que fan et aussi en tant qu’artiste. Je suis tout simplement heureux d’avoir ce job, je bénis le ciel tous les jours pour cela.
Et en guise de dernière question, celle que tout le monde doit vous poser, que devons-nous attendre de Black Label Society pour 2012 ?
N : Eh bien, nous allons continuer à tourner cet été en Europe et puis il y a aussi la sortie de notre DVD acoustique, “The Songs Remains Not The Same” [ndlr : sortie en mai dernier] puis nous allons à la fin de l’année faire une tournée américaine avec Judas Priest. Et puis il est fort probable que nous refassions une tournée en Europe pour 2012 avec peut-être d’autres dates en festivals mais c’est pas encore défini.
En tout cas, merci infiniment d’avoir répondu à nos questions.
Site web : blacklabelsociety.com