Interviews

BLACK STONE CHERRY (10/02/16)

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Rencontré le lendemain du concert parisien, Black Stone Cherry en dit un peu plus sur leur tant attendu nouvel opus !

Bonjour les gars, comment allez-vous ? Comment était le concert hier soir ?

Chris Robertson (chant/guitare) : Ca va super mec. C’était super !

Ben Wells (guitare) : Bien. Un super public de passionnés et très expressif, c’était cool de voir ça.

Donc nouvel album, nouvelle maison de disque, à vrai dire tout va bien non ?

C : Oui. Après neuf années de collaboration avec Roadrunner Records, l’heure était venue de passer à autre chose. Concrètement, les deux parties ont compris qu’on ne pourrait aller plus loin tous les deux et qu’il était venu l’heure de tourner cette page. Ce fut revigorant d’être à nouveau libre et de prendre un nouveau départ.

Votre nouvel album est “Kentucky“. Est-ce une sorte de nouveau départ dans le sens où vous retournez là où tout a commencé ?

B : D’une certaine manière oui, car c’est une nouvelle aventure, avec une nouvelle équipe de travail. Le fait de retourner là où nous avons enregistré le premier album est -je ne dirais pas une renaissance- mais un rafraichissement envers nos prochaines réalisations dans le sens où nous pourrons maintenant tout faire tout seul; faire les albums comme bon nous semblent. On retrouve la mentalité que nous avions lorsque nous avons sorti notre premier album à savoir composer de bons titres et point barre.

Magic Mountain” était un peu décevant, mais celui-ci est vraiment cool et groovy. Qu’avez-vous changé et apporté de différent ?

B : Sans détour ! (rires) et j’apprécie ta franchise.

C : Je n’en sais rien ! A toi de nous dire vu que tu n’as pas aimé le précédent opus.

Comparé aux trois premiers albums, il était en deçà. Il n’est pas aisé d’écrire et composer de la musique, cependant c’est ce qui s’est ressenti avec l’écoute de “Magic Mountain”.

C : Comparé aux autres albums, c’est celui sur lequel nous avons passé le plus de temps à composer et enregistrer, donc je ne sais pas quoi te dire.

B : On ne voulait pas se prendre la tête. On voulait simplement faire un superbe album sans arrière-pensée commerciale. Celui-ci a une tonne de bons riffs, de bonnes rythmiques, je suis convaincu que les fans seront au rendez-vous.

De quoi traitez-vous au travers de ces nouveautés ?

B : C’est très varié : de choses personnelles, du fun, des chansons d’amour, ou bien encore des thématiques de tournées. De toute manière, ce n’est pas un concept album mais tout ce que nous écrivons à une portée positive et jamais négative.

C : Mais le quatrième album n’était pas très positif selon lui. (rires)

B : (rires) Non mais ce que j’entends par là c’est que nous ne composons pas de musique dépressive bien que cela puisse nous mouvoir.

Il y a beaucoup de nouveauté comme des cuivres, des chœurs, des influences gospel à l’image de “Soul Machine” ou “Rescue Me”. D’où vous viennent ces idées-là ?

C : Nous avons surtout et enfin eu l’occasion d’apposer ces éléments. Nous voulions déjà apporter ces touches dans nos précédents albums mais on nous disait que “ça ne le fera pas” “ce n’est pas le moment pour ça” “les maisons de disques n’aiment pas ce type d’arrangements” “le producteur n’aime pas ça” et finalement nous avons fait la musique que nous voulions faire depuis un moment.

“In Our Dreams” est le premier single, pourquoi ce choix ?

C : La maison de disque était convaincue du potentiel de ce titre et nous voulions également diffuser un premier titre bien heavy et plus agressif, donc ce choix s’est naturellement fait.

Vous avez joué “The Rambler” hier, pourquoi une si triste manière de conclure l’opus ?

B : A vrai dire elle n’aurait pas vraiment eu sa place autre part dans l’album car elle sort vraiment du lot. Nous l’avons donc mise à la fin puis c’est également une belle manière de finir l’écoute.

Quid de “War” ? Comment vous est venu l’idée de reprendre ce titre ?

C : Elle n’était pas vraiment prévue au départ. Nous avons écarté un des morceaux prévus pour l’enregistrement et il fallait donc lui trouver un remplaçant. On écoutait pas mal de Motown et ce titre s’est présenté à nous, comme ça, et dix minutes plus tard, l’enregistrement était lancé.

B : Beaucoup de personnes ne connaissent pas cette chanson donc il n’y avait pas de problème à l’avoir en plein milieu de l’album, puis au final elle se mêle bien aux autres et te surprends lors de l’écoute.

De quoi êtes-vous le plus fier avec cet album et quels sont vos titres préférés ?

B : C’est difficile à dire car en ce moment ce sont toutes nos préférées, cependant nous sommes très satisfaits d’avoir tout fait nous-même, sans interférence, dans les idées et les arrangements par exemple.

D’ailleurs, pourquoi avoir choisi de collaborer avec Mascot Label Group ? Aviez-vous d’autres touches ?

C : Oui nous étions en contact avec de nombreux labels mais la raison pour laquelle nous avons décidé de collaborer avec Mascott Label est qu’il suffit de voir les artistes avec lesquels ils travaillent. Ces artistes n’étaient pas tous très avancés dans leur carrière comme Joe Bonamassa, Beth Hart, Black Label Society; et ils ne passent pas à la radio comme d’autres en ont l’occasion. Mascot fut la meilleure des possibilités afin de développer et enrichir notre carrière. De plus, ils nous ont immédiatement donné l’accord pour entrer en studio et faire un album sans rien demander en mode “allez-y, enregistrez la musique que vous souhaitez faire”.

Avez-vous prévu quelque chose pour fêter le dixième anniversaire de la sortie de votre premier album ?

B : Nous jouons actuellement des titres tirés de cet opus. Cependant lorsque nous reviendrons, il se pourrait bien que l’on en joue d’autres, que nous n’avons pas ou peu joués depuis quelques temps. Sur cette tournée, on fait en sorte d’en jouer une différente chaque soir en plus des classiques qui y figurent.

Donc vous allez revenir très prochainement ?

C : L’année prochaine très certainement.

B : On va attendre que l’album sorte et que les fans se l’approprient comme il faut, puis nous reviendrons avec une bien belle tournée.

Vos confrères de chez Mascot, Monster Truck sorte également leur nouvel album. Avez-vous eu l’occasion de l’écouter ?

B : Je l’ai écouté et j’adore Monster Truck ! C’est un excellent groupe et j’espère qu’on partagera la scène avec eux. (ndlr : tournée annoncée pour l’Amérique du Nord)

Ben tu as utilisé Facebook Live à quelques reprises déjà, qu’en retiens-tu ?

B : A vrai dire c’est le mec là-bas (Josh) qui s’en occupe. C’est plutôt cool car ils reçoivent immédiatement une notification et les fans peuvent nous voir depuis chez eux. Que ce soit sur scène, en backstage, c’est un outil intéressant pour interagir avec eux.

Et les réseaux sociaux en général ?

B : Il faut. Si tu n’y es pas, tu es à la ramasse. Tout le monde y est, et il faut suivre son temps et s’y accrocher; ça fonctionne ainsi de nos jours.

Enfin nous sommes “RockUrLife” donc qu’est-ce qui rock la life de Chris et Ben ?

C : Jouer live mec.

B : Qu’est-ce qui rock ma life ? Mis à part ma vie privée, il n’y a aucune autre incroyable sensation que de jouer live avec ton groupe. Que ce soit devant 100 ou 8000 personnes, c’est pareil et j’adore ça !

Site web : blackstonecherry.com