Deliverance, projet artistique ambitieux né de la rencontre entre Pierre Duneau (Memories Of A Dead Man) et Etienne Sarthou (AqME), revient avec un deuxième album “Holocaust 26:1-46”. Les deux membres fondateurs parlent de leur lâcher prise et leur capacité à expérimenter pour réaliser ce disque.
L’évolution depuis “Chrst” (2017) est frappante sur plusieurs aspects, à commencer par la voix et le fait que les paroles soient relativement distinctes.
Pierre Duneau (chant) : Il y a eu une volonté de mettre plus la voix en avant que sur l’album précédent et elle est plus forte.
Etienne Sarthou (guitare) : Je ne sais pas si elle était plus forte, mais ta voix est plus distincte donc naturellement elle est plus en avant.
Pierre : C’est vrai, et parfois je chante plus fort dans les accalmies.
Notamment sur un morceau comme “Saturnine”, qui rappelle un peu “Am Kreuz” d’Amenra. Ta voix est vraiment mise en avant sur les passages plus calmes.
Pierre : Complètement, ce sont aussi des passages clamés. C’est lâché, c’est scandé, c’est un parti pris.
Etienne : Pour moi, le premier vecteur de personnalité d’un groupe c’est la voix. Pierre, même quand il chante plus classiquement du black metal, a une voix reconnaissable. J’ai envie qu’elle soit mise en valeur. Je n’ai pas envie de le planquer ou de le mettre classiquement au fond de l’église avec plein de réverbe. Contrairement à l’album précédent où on essayait un peu plus de s’inscrire dans tel précepte et tel truc, là on est capable d’assumer plein d’autres choses musicalement. Dans le traitement de la voix, il y a un seul passage classiquement black metal, c’est sur la fin de “God In Furs”. La voix est vraiment noyée dans de la réverbe parce que ça allait avec l’ambiance du reste. Sinon, je n’ai volontairement quasiment pas mis de réverbe sur le reste de l’album, j’ai plutôt travaillé avec du delay.
Pierre : C’est aussi pour ça que la voix se distingue plus, c’est qu’il n’y a pas de réverbe, ce n’est pas noyé dans la phrase d’avant qui continue et toutes les résonances.
Etienne : Quand il y a de la réverbe c’est pour qu’il soit placé dans un endroit et pas noyé. Ce n’est pas pour recréer cette esthétique que j’aime beaucoup dans le black metal, mais que l’on retrouve partout.
Pierre : Ca peut être lassant.
Etienne : Si on avait fait ça, ça n’aurait pas mis en avant la voix et les variations de voix.
Effectivement, on retrouve beaucoup de variations et de nuances dans la voix de Pierre sur cet album.
Pierre : Les variations. On a commencé par enregistrer “Sancte Iohannes”. On a pris le temps de choisir les micros pour poser la voix en studio et dans la journée on n’a joué que “Sancte Iohannes”. Ça s’est très bien passé, j’ai placé ma voix, c’était nickel et c’est ce qu’on entend dans le disque. Le lendemain on arrive pour enregistrer le début de “Saturnine”. Même voix, tout pareil, on fait le début, on arrête pour écouter et ça ne sonne pas. Pas du tout, il ne se passe rien. La voix était là, la musique était là, mais ça n’allait pas ensemble. Je me dis que je vais faire autre chose, j’essaie de chanter plus aigu et ça passe. Je me suis laissé emporter par l’émotion de la musique, sans réfléchir au fait de faire une voix black. Il y a eu un déclic et tout s’est enchaîné comme ça.
Etienne : Résultat, dans les titres il place sa voix à la bonne tonalité par rapport aux morceaux. Ce qui n’est pas toujours le cas dans le black metal où ça peut crier de manière monotone.
Pierre : Il n’y a pas de tonalité parce qu’il n’y a pas de note dans le black metal.
Etienne : Là il y a une tonalité et ça sonne quand même black metal. On a réussi à jongler un peu comme ça dans l’instant.
Pierre : Il y a des pseudos mélodies.
Etienne : On a fait ce qui nous paraissait juste sur l’instant. Ça nous plaisait ou ça ne nous plaisait pas. Si ça sort du cadre et que ça nous plait c’est que c’est bon. C’est juste que le cadre est nouveau.
Pierre : Il faut juste se laisser emporter par la musique.
On sent qu’il y a plus de lâcher prise dans cet album, tant dans la voix que la production.
Pierre : Il y a eu un gros lâcher prise, parce que ça ne sonnait pas et qu’on ne fait pas que du black.
Etienne : J’ai l’impression que ce ne sont que nos balbutiements. C’est déjà très marqué, mais ce n’est qu’un début.
Il y a encore tous les marqueurs instaurés par le premier album, mais avec une forme d’expérimentation. Il y a également beaucoup de travail sur les ambiances. Par exemple, sur “God In Furs” on passe d’un riff très heavy et de manière abrupte tout s’arrête pour nous plonger dans une atmosphère très calme.
Etienne : Tu sais d’où ça vient ? J’ai envie de faire du black metal à ma sauce, je me lance dans “God In Furs”. Il y a un moment où après avoir fait quatre minutes de riffs, tous plus intenses il y a un plafond de verre que je ne peux pas dépasser. Je suis en haut de la montagne, je dois descendre dans le ravin de la manière la plus abrupte possible. Il y a des moments où on prend des méandres tous doux pour nous amener à quelque chose de violent et il y a des moments où il faut abruptement descendre le truc. Dans ce titre-là, c’est tellement intense, je ne pouvais pas être plus intense que ça avec Deliverance.
Les riffs sont vraiment très lourds, une forme de down tempo commence à s’installer et la rupture amène une ambiance malaisante. Et on ne sait absolument pas si le morceau va repartir ou pas. Le fait de rester dans le doute donne de l’intérêt.
Etienne : Le doute, malaisant, c’est très bien. Ce sont des émotions que l’on ne ressent pas toujours dans le black metal. Dans ce que j’écoute de post metal j’entends beaucoup de choses d’un seul tenant. Je n’entends pas de doute ou de malaisant. C’est souvent plus foncièrement méchant.
Pierre : Si on veut être malaisant tout le long de l’album de A à Z, le malaise n’est plus là. C’est très difficile de tenir le malaise sur un album entier.
Il y a dans ces titres des passages instrumentaux minimalistes et d’autres, qui sont travaillés avec différentes couches, différentes textures et effets. On pense à “Holocaust For The Oblate”, il y a un riff, comme une ritournelle de guitare très dérangeante qui entre dans la tête de manière pernicieuse, mais autour il y a plein de choses qui se passent.
Pierre : On a travaillé longtemps sur “Holocaust” pour créer cette ambiance.
Etienne : C’est le titre qui a le plus changé en studio.
Pierre : On est parti d’un titre qu’on pensait jeter à l’un des meilleurs titres de l’album.
Etienne : On a choisi sept titres à enregistrer, mais on savait qu’on en garderait que six. On ne savait pas lequel allait dégager, et finalement ça s’est imposé facilement.
Pierre : Ça aurait été la facilité de dégager “Holocaust”, car si on n’avait pas cherché à aller plus loin sur ce titre, il ne collait pas avec le reste de l’album.
Comment s’est passée cette étape de recherche pour faire évoluer ce morceau ?
Etienne : J’ai beaucoup expérimenté avec les guitares. J’ai pris mon temps, j’ai pris deux semaines pour enregistrer. Les riffs, je savais les jouer, ça allait assez vite. Je voulais mettre des arrangements. Je voulais faire le travail de synthé et de machine rien qu’avec les guitares. C’était la première étape, et ça a déjà apporté des surprises comme l’intro de “The Gyres” qui était juste une guitare toute seule avec du chant et qui s’est transformée en une guitare toute seule, puis plein d’éléments électro indie, qui pour moi viennent de Radiohead ou de choses comme ça. C’était l’idée de transformer cette intro qui était trop basique pour moi.
Pierre : Ce n’était pas que guitare, c’était guitare crunch saturée avec voix black.
Etienne : Et d’un coup c’est une voix qui vient se poser sur tous les arrangements. Une pseudo boite à rythme avec une sorte de montage d’éléments de batterie que Fred avait déjà préalablement joués, mais pour en créer un autre truc. Quand il a entendu le résultat il a dit : “Ah mais je n’ai jamais joué ça”. (rires) Ça a été un tournant dans ma perception du disque et de ce que je pouvais faire. C’est original, ça sort du lot mais ce n’est pas incongru. Ensuite, avec Pierre, on a pris une semaine pour bosser sur les claviers, les arrangements.
Oui, on allait venir à la question de l’apport du clavier de Pierre sur cet album, de ce que tu as pu apporter sur le plan instrumental.
Pierre : J’ai amené des sons et on les a travaillés à deux. On a vu là où on les plaçait.
Etienne : On avait peu d’idées précises.
Pierre : Ça s’est fait sur place. J’ai ramené mon matériel, on a cherché. Dans “Holocaust” il y a aussi la partie scandée qui apporte quelque chose. En fait il y a eu plein de moments magiques dans cette phase de recherche. On ne savait pas toujours où on allait et parfois on tombait sur un truc parfait. Tout fonctionne de A à Z.
Etienne : On ne savait pas où on allait, mais c’est là qu’on devait aller. On a ouvert une ou plusieurs boîtes de Pandore.
Pierre : C’est un morceau qui nous a surpris. C’est le morceau qui nous a fait dire “waouh”.
Le dernier morceau “Makbenach” est également très intéressant dans sa construction. Il y a beaucoup de violence et d’agressivité puis une fin de trois minutes d’errance.
Pierre : Oui, la fin est pesante.
Etienne : Je la trouve apaisante.
Pierre : Ca dépend si tu mets le texte avec ou pas. (rires) C’est une fin d’album, c’est ça qui est bien.
Etienne : C’est du pur “endure”, c’est de la résilience, c’est continuer, on peut y voir une forme de message d’espoir. Une forme de beauté dans la souffrance. L’apaisement après la souffrance.
Pierre : La voix au début de “Makbenach” il y a que dalle. C’est brut. Ce que j’aime beaucoup dans ce titre ce n’est pas la partie scandée, mais la partie en voix saturée où tout explose. Ça s’est fait en une prise, on ne savait pas du tout où ça allait. Et la voix qui monte, qui monte avec la musique jusqu’à ce que tout explose et là c’est le paroxysme du morceau. On revient sur des passages calmes, la fin est très jolie.
Etienne : On a vraiment réussi à bien construire l’album dans le cheminement. Il y a un truc qui se passe quand on passe d’un titre à un autre. Les index qui sont dans l’album ne sont pas si importants, ça peut s’enchaîner d’une traite. Quand on le joue en répète, j’entends immédiatement le titre d’après. On a un sentiment d’accomplissement énorme. On sent qu’on a réussi à se dépasser un peu.
Pierre : Il y a ça, et de l’envie pour la suite.
C’est ce qu’on a envie de voir aussi. Là on sent que vous avez trouvé une forme d’osmose dans votre processus de composition. Vous semblez également avoir réussi à créer un espace de liberté qui vous permet de lâcher prise et d’expérimenter un maximum.
Etienne : Le champ des possibles est presque un peu effrayant, il est trop large. (rires)
Pierre : Je l’aime bien moi. Je cherche ce champ des possibles dans un groupe. Je suis vraiment content d’avoir ça dans ce groupe. J’ai refusé de retourner dans d’autres groupes parce que je veux être à 100% dans ce groupe. Et ce groupe me laisse faire tout ce que j’aime en musique. Je peux faire toutes les voix que j’aime, c’est parfait, je suis conquis.
Il y a beaucoup de toi dans tes textes, beaucoup de passages de vie très personnels.
Pierre : Oui complètement.
Le titre de l’album peut interpeler certaines personnes. A l’origine un holocauste est une offrande consumée, un sacrifice, et ce n’est plus ce à quoi le mot fait penser.
Pierre : Et c’est triste. Si tu reprends l’histoire c’est triste, d’ailleurs les juifs ne veulent plus de ce mot.
Surtout que dans la tradition juive, l’holocauste fait référence à un sacrifice animal.
Pierre : Donc c’est eux qui deviennent les animaux, c’est une catastrophe ce mot.
Etienne : C’est justement un mot qui permet d’interpeler.
Pierre : Il faut juste faire attention, car pour certains groupes de black il peut y avoir un doute sur l’interprétation.
Mais cette offrande, ce sacrifice est juxtaposé à un passage de l’ancien testament (26 : 1-46), qui parle des commandements de Dieu et ce qui va se passer si on suit les préceptes ou ce qui se passe si on ne les suit pas.
Pierre : Oui on parle d’offrande, il faut offrir. Les difficultés que l’on rencontre amènent parfois à des sacrifices. On en fait tout le temps. Dans cet album on parle de sacrifice par le feu pour revenir à l’état de cendres. Ce qu’il y a vraiment dans cet album, c’est l’idée de cycle. Un cycle qui se continue, que ce soit au niveau familial pour moi ou plus largement au niveau sociétal. Il y a aussi quelque part l’idée de mettre la fin d’un cycle. Peut-être que côté famille on a trop dépassé des choses de lévitiques. Un sacrifice doit avoir lieu pour que ça s’arrête.
Etienne : C’est aussi ta vision de l’humanité, qui s’auto-détruit.
Pierre : Oui qui s’autodétruit, la planète c’est une catastrophe. Il y a toujours le discours “on va sauver la planète”. Mais la planète elle se sauve toute seule. Elle a dégagé les dinosaures, après il y a eu les humains et nous on va dégager. Elle remettra autre chose. Ce n’est pas “Mad Max”.
Etienne : Ah si peut-être, mais ils ne sont plus nombreux dans “Mad Max”. (rires)
Pierre : Il y a toujours des espèces animales ou végétales qui ressurgissent et refont quelque chose. Il ne faut pas être égocentré sur l’être humain. Il faut sauver la planète. Il faut que tu te sauves toi-même surtout.
Etienne : Et peut-être qu’en faisant ça on sauve la planète aussi. (rires)
Tes textes sont très travaillés, truffés de références.
Pierre : De références oui, mais pour parler de moi. Et aussi un peu plus large. Pas qu’égo centré.
Ces textes participent également à l’univers du groupe. Actuellement il devient nécessaire de vendre une image, un univers cohérent avec la musique du groupe. Les dernières photos de promo du groupe montrent un parti pris avec le maquillage de Pierre et ce que ça projette. Vous pouvez nous en dire plus là-dessus ?
Etienne : Ça fait longtemps que je dis à Pierre que parfois être normal/soi-même, ne représente pas l’artiste que je vois, que j’entends. Ça ne reprend pas ce qu’il exprime, qui est plus dramatique. Ça demande quelque chose qui interpelle. Sans tomber dans la caricature du black metal, il y a forcément un truc à faire là-dedans. A titre d’exemple, Marilyn Manson avec “Antichrist Superstar”. L’album est exceptionnel, s’il avait été normal, il n’y aurait pas eu le juste reflet de ce qu’on entend dans la musique. Il y a un personnage qui n’en est pas un, qui a besoin de sortir pour refléter plus justement ce que Pierre exprime.
Pierre : Je vais compléter. Ce qu’il y a dans ce personnage schizophrénique, c’est dramatique et quelque part c’est faire porter ce que j’exprime par autres chose que moi. Ça fait que je vais prendre moins cher dans la tête. Je ne serai pas quelqu’un d’autre, mais il y aura un changement physique. C’est après-coup que j’ai vu ça.
C’est un sujet qui doit être en ébullition pour préparer les prochaines dates de concert, dont le Hellfest.
Etienne : On y réfléchit de manière globale. On a la chance d’être au Hellfest donc ça pousse encore plus à faire de vrais choix visuels. Pas seulement pour Pierre, mais pour proposer un spectacle. Un décor qui permette de poser une ambiance. On va faire quelque chose de chouette tout en restant assez sobre. Il faut trouver un bon reflet de l’album avec les moyens qui sont les nôtres. Apporter une dimension supplémentaire sans tomber dans le kitsch ou dans le trop cliché. On aimerait détourner ces clichés. Pierre reste un personnage urbain.
Pierre : Il n’y aura pas la tenue.
Etienne : C’est comme si ça transformait juste la balafre, ce n’est pas un déguisement.
Pierre : C’est ça, c’est une balafre plus prononcée. C’est une cicatrice qui n’est pas que la dedans (ndlr il montre sa tête), elle devient visuelle.
Etienne : Il y a de la pénombre, mais il y a aussi de la lumière.
L’album sort le 21 février. Vous avez quelques concerts de prévus avant le Hellfest ?
Etienne : Oui. On a des dates en avril et en mai. On commence le 4 avril à Brest. Les dates vont nous permettre de remettre le pied à l’étrier et préparer le Hellfest.
Pierre : Ça va nous permettre de voir comment les gens réagissent à nos morceaux. Savoir ce qui fonctionne et fonctionne moins bien.
Etienne : Ce sera aussi l’occasion d’intégrer François, qui vient de nous rejoindre à la guitare. Comme ça avait été le cas pour Fred qui nous avait rejoint après l’enregistrement de “Chrst”, François intègre un groupe après l’enregistrement de “Holocaust”. Ça demande un vrai travail de sa part pour qu’il soit à l’aise.
Pierre : Fred comme François sont des musiciens qui viennent d’un autre univers.
Etienne : On prend des gens plus variés qui peuvent nous apporter des choses. Le metal on connait, on n’a pas besoin qu’on nous apporte plus de metal.
Ce sera peut-être l’occasion de tester ce que tu peux faire avec tes claviers, de travailler sur les transitions.
Pierre : On a fait des tests rapides, clairement sur scène, je ne peux être qu’au micro. Je me concentre là-dessus. J’ai des choses à faire passer et je ne peux pas avoir les mains sur le clavier, je ne suis pas multi tâche.
Etienne : On a clairement besoin d’un sixième membre. On ne veut pas jouer avec des bandes.
Pierre : Il nous faut quelqu’un qui reproduise.
Etienne : Et puis il y a des moments, comme le passage un peu expérimental de “God In Furs”, ça durera ce que ça durera sur scène. Si ça se trouve on se sentira capable de délirer comme Pink Floyd sur “Echoes” cinq minutes juste parce que ça nous chante. C’est clairement ça l’objectif. Il nous faut quelqu’un qui fait de la musique vivante.
Pour terminer, traditionnelle dernière question : qu’est-ce qui rock votre life ?
Etienne : Mes enfants, dont le regard s’est illuminé à Noël. Au milieu de tous ces cadeaux, il y avait un disque d’AC/DC. Leur visage s’est illuminé, ils sont venus me voir et m’ont dit : “Papa, on a reçu un album d’AC/DC”. Et là je me suis dit que c’était génial. Quand j’étais gamin et que je recevais un album de Supertramp, j’avais cinq ans, c’était le saint graal. C’était le plus beau jour de leur vie, je l’ai vu dans leurs yeux et ça ça rock ma life. Quand je leur ai dit : “qui s’y connait en guitare ici ?” et qu’ils m’ont répondu : “C’est Angus !” J’ai trouvé ça génial ! (rires)
Pierre : Le modulaire me passionne et fait que c’est la seule fois où je décroche tout, je fais de la musique pour moi et c’est fou. Je regarde l’heure, il y a cinq heures qui sont passées et ça m’a transporté. Il y a toujours la littérature qui me passionne, et là j’ai trouvé une complémentarité avec Eléonore. Ces trois choses là font que je m’en sors.
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Crédit photos : Patrick Baleydier – Mathieu Piranda