A quelques heures de monter sur la scène du Zenith De Paris, RYL! a eu le plaisir de rencontrer James des Dropkick Murphys !
Hello James! Comment vas-tu?
James Lynch (guitare) : Fatigué mais très heureux d’être ici. C’est la plus grande salle dans laquelle nous allons jouer dans Paris, une soirée très excitante donc. Nous sommes venus avec nos potes des Sleeping Souls, donc ça va être génial, comme toujours.
De retour à Paris, prêt à faire la fête avec les fans français ?
J : Toujours!
Votre nouvel album “Signed And Sealed In Blood” est sorti il y a quelques semaines maintenant, comment s’est déroulé tout le processus d’écriture autour de celui-ci ?
J : A l’origine, l’idée était d’en composer la moitié, de venir faire les festivals d’été en Europe. Ensuite nous devions rentrer pour le reste de l’été et composer tout le reste afin de les combiner avec celles déjà prêtes, mais les retours furent tellement géniaux durant ces festivals que nous avons décidé de retourner directement à la maison pour finir l’album. C’est le second album sur lequel nous travaillons avec Ted Hutt et il nous donne une toute nouvelle approche; l’impression d’en être à notre deuxième album alors que c’est le huitième en fait.
N’est-ce pas difficile de travailler sur de nouvelles idées histoire de ne pas sonner comme sur les précédents albums ?
J : Cela devient de plus en difficile dans notre cas, car nous sommes un groupe, nous savons ce qui plait aux fans. Nous avons une mentalité proche d’AC/DC, c’est alors que Ted Hutt, le producteur, arrive et propose de nouvelles choses. C’est ce qui rend la musique toujours aussi cool, intéressante tout en proposant aux fans ce qu’ils aiment. Je suppose qu’on manque d’idées, après huit albums, mais le processus créatif est toujours là.
Si tu devais choisir trois titres de l’album, lesquels et pourquoi ?
J : “Rose Tattoo”, j’adore celle-ci, je pense que c’est l’une des meilleures chansons que nous avons écrite; celle qui arrive de nulle part, en fin d’enregistrement. Ensuite, je prends “Out Of Our Heads” et “My Hero” car elle me fait penser à mon père.
Quelles sont tes principales influences, en tant que musicien, depuis tes débuts ?
J : Cela découle de la réponse précédente. Mon père est musicien, il jouait dans un groupe de punk quand j’étais gosse et j’ai grandi en écoutant The Dead Boys, New York Dolls, Iggy & The Stooges, ce type de musique sonnait dans toute la maison, et j’ai eu beaucoup de chance, il m’a aussi appris à jouer de la guitare. Toutes mes influences viennent de lui. La première chose qu’il m’a dite avant que je parte du foyer familial pour rejoindre ce groupe, j’ai dit “Papa, je m’en vais à Boston pour rejoindre un groupe” et lui “va en cours” et maintenant, il me dit “tu l’as fait, tu l’as fait !”, d’ailleurs on en revient toujours pas et j’en suis toujours aussi surpris que lui.
Autrement, lorsque le single “Rose Tattoo” est sorti, il y avait tout un truc autour de l’illustration. Lorsque tu vois des fans arborant des tatouages Dropkick, aurais-tu imaginé cela un jour ?
J : Dans le groupe, la plupart d’entre nous avons des tatouages. Ils sont très importants pour nous, ils renvoient à des moments de nos vies. A partir du moment où un fan a un tatouage Dropkick, c’est l’étape ultime de dévouement autour du groupe et c’est un honneur pour nous, c’est d’ailleurs ce à quoi renvoie le titre de l’album, prenant part autour du groupe, des fans.
As-tu déjà pensé faire un album avec différents invités sur chaque chanson ? Comme des musiciens provenant du heavy, hard rock etc.
J : Nous avons eu déjà la chance d’avoir quelques guests. C’est très fun, non seulement l’opportunité de travailler avec d’autres personnes, mais par le style qu’il propose. J’adorerais faire un album avec quiconque voudra faire quoique ce soit avec moi.
Y-a-t-il des groupes avec qui tu voudrais travailler ou tourner un jour ?
J : J’aimerais bien continuer à tourner avec Frank Turner & The Sleeping Souls parce qu’on passe de super moments ensemble et que nous allons partir en Australie et un peu partout dans le monde avec eux; cela faisait longtemps que nous n’avions pas trouvé des compagnons de route de ce calibre.
Vous étiez venus au Hellfest l’été dernier, quels souvenirs en gardes-tu ? Pensais-tu un jour jouer entre Megadeth et King Diamond ?
J : Clairement pas ! (rires). Je me rappelle bien de ce jour, car j’ai croisé un très vieux pote à ce concert, de plus, tous ces festivals, il s’y est passé des choses auxquelles je n’aurais jamais pensé. Nous sommes arrivés sur scène alors que les dernières notes de “Free Bird” résonnaient, juste après le concert de Lynyrd Skynyrd. C’est l’un des trucs super en festivals, l’accueil généreux du public, le fait de jouer entre des groupes qui ont vendu des millions d’albums; c’était un véritable honneur de partager la scène avec eux.
Mis à part la musique hard rock, qu’écoutes-tu ?
J : On écoute tout type de musique, c’est l’une des raisons qui font ce groupe. J’écoute de tout. Si tu devais aller voir chaque membre du groupe et jeter une oreille à ce qu’ils avaient dans leurs lecteurs, tu serais très surpris de ce qu’ils écoutent dans le groupe, mais c’est ce qui fait Dropkick Murphys.
Quel est le dernier CD que tu as acheté ?
J : Je crois que c’est le notre. Le jour de sa sortie, nous étions à NewBury Comics, une enseigne de musique. Nous y sommes tous allés et nous avons fait les caissiers, rencontrant les fans, et c’est donc là que j’y ai pris mon dernier CD.
Quel est le dernier concert auquel tu as assisté ?
J : Le dernier concert, Ian Hunter, au Paradise, à Boston, c’était incroyable; c’est d’ailleurs une des choses qui me viennent de mon père, et le fait qu’il soit toujours là sur scène, c’est fou.
Quelle est la chose la plus marrante que tu as vu durant un concert ?
J : Je ne saurais quoi te dire, tu serais très surpris de la façon dont laquelle tu peux être captivé par ce qu’il se passe ici et là. Mais la chose la plus marrante… à chaque fois que je vois un public immobile, je trouve ça hilarant.
Finalement, nous sommes “RockYourLife”, donc qu’est ce qui rocks ta life James ?
J : Ca mec, ma vie est rock. Lorsque tu sors et que tu réalises que tu es avec tes meilleurs potes, faisant de la musique, je joue avec ma guitare, rendant les gens heureux, je n’en aurais jamais demandé autant.
Crédit photos : Nicko Guihal
Site web : dropkickmurphys.com
