A l’occasion de la sortie du nouvel album “No Landing Plan”, nous avons rencontré deux des trois membres de Fuzzy Vox, dans leur studio de répétition. Hugo et Greg nous donnent plus de détails sur ce disque.
Votre nouvel album, “No Landing Plan“, est disponible depuis une semaine maintenant. Comment vous sentez-vous ? Êtes-vous satisfaits ? Quel est votre état d’esprit ?
Hugo (chant/guitare) : On est ultra excité, on a eu des super chroniques qui sont sorties, on est super contents. Il y a des dates qui n’arrêtent pas de tomber en plus, pour tout l’été. C’est le fruit de beaucoup de mois de travail.
Greg (basse) : L’album a été enregistré en juin, donc ça fait huit mois qu’on attend de le jouer sur scène.
Vous avez déjà joué quelques dates, qu’est-ce que ça fait de lancer ces nouveaux titres sur scène ?
H : C’est une jouissance, ça fait tellement longtemps qu’on attend ça. Le set, on a passé des mois et des mois à le bosser, à fignoler chaque détail. Donc l’avoir enfin joué, à Paris par exemple, on était super contents. Le concert au Point FMR était mortel. En plus, à chaque fois qu’on joue, il y a de nouveaux trucs qui arrivent sur scène, on innove, on les redécouvre nous-mêmes sur scène les chansons.
Revenons sur la fabrication de cet album. Vous avez donc mis un certain temps à le faire, comment avez-vous travaillé ?
G : C’est souvent très spontané en fait. Sur les autres disques, c’est Hugo qui arrive avec quelque chose, c’est jeté au milieu de la pièce, et chacun envoie ce qu’il sent là dessus, et après on affine. Ça a été un peu plus particulier sur cet album là, parce qu’on avait la motivation des producteurs légendaires, et d’un voyage au bout [ndlr : l’album a été produit à Los Angeles]. Il y a eu toute une motivation autour de ça. Donc il y a eu six mois de travail en amont, de nuit. Parce que forcément, il y avait le décalage horaire. Nous on faisait des propositions -il y a quand même eu entre trente et trente-cinq chansons, pour une sélection finale de dix- qu’on envoyait, et nous on travaillait pour qu’ils l’aient le soir, donc la nuit pour nous.
H : On a vraiment passé six mois de fous, à travailler comme des dingues. Déjà il a fallu se mettre en contact avec eux, on a envoyé un premier jet, ça leur a plu, puis ils nous ont dit “on aimerait bien essayé celle là, mais avec quelques modifications”, etc. Donc ouais, il y avait une trentaine de chansons qu’on a enregistré au moins cinq fois chacune. Donc on a trié petit a petit, et c’est un mois avant de partir à Los Angeles qu’on savait vraiment quelle chansons on allait enregistrer et comment. On a gagné plein de temps en fait en faisant comme ça. Parce que comme on restait que trois semaines en studio à Los Angeles, on n’avait pas le droit à l’erreur. Si jamais quelque chose n’était pas prêt, bah on n’aurait pas pu finir l’album.
G : Et puis ça a permis aux producteurs de vraiment travailler, d’essayer des sons, des amplis, des pédales, des instruments, de voir qu’est-ce qui allait bien avec quoi, etc. Ils n’ont pas eu besoin de passer du temps sur les structures, les essais, tout ça, c’était déjà fait. Donc spontané, et efficace.
Vous semblez toujours dans la spontanéité. Vous n’avez donc pas d’idée précise d’à quoi devra ressembler votre album, au moment où vous commencez à le faire ?
H : Ça vient après ça. Au début, on savait qu’on voulait aller aux US, mais on savait pas trop comment ça allait se passer. On savait pas le nom de l’album, on savait pas quelle couleur il aurait. C’est des trucs qui étaient éparpillés et qui ont été réunis. En fait, l’album a pris une cohérence à la fin, je pense. C’est souvent comme ça quand tu créés quelque chose, au début tu ne vois pas où ça va, puis tu assembles les pièces.
Des difficultés particulières en faisant cet album ?
H : La bouffe, là bas, elle est dégueu. (rires) On avait de grosses journées, on arrivait à 9h et on sortait à 23h, en gros, et heureusement, notre manager Rodrigue était là, et il faisait une super cuisine. Les Américains n’en revenaient pas ! (rires) Sinon, pas grand chose, non. Tout s’est bien passé, on a réussi à tout faire rentrer dans le planning, en trois semaines, alors que d’habitude on fait plutôt ça en deux mois. Là on a réussi à rester perfectionnistes, mais en très peu de temps.
Pourquoi ce titre, “No Landing Plan” ?
G : En fait, je crois que c’est parti de la jaquette…
Vous avez d’abord trouvé l’artwork ?
G : Ouais ! Le titre est arrivé en tout dernier. La pochette vient d’un truc de “EasyJet”, ou “Ryanair”, un truc comme ça. Et puis ce titre retranscrit encore ce côté spontané, on se pose pas de questions, voilà, là on allait aux US, on sait pas comment ça va se passer, mais on y va !
H : En fait, avec Fuzzy Vox, on n’est pas du genre à se poser beaucoup de questions. On sait pas où on va, mais on y va, et on y va avec tout ce qu’il faut.
Du coup, quelle est l’histoire derrière cet artwork ?
H : C’est Greg qui a eu cette idée en fait.
G : C’est moi !
H : On revenait de Los Angeles en avion, et y avait ce genre de papier complètement débile où tu vois des instructions du genre : quand y a un incendie dans l’avion, il faut pas enlever sa chaussure. (rires) Et on s’est dit que c’était vraiment stupide ce genre de truc, du coup Greg a proposé qu’on fasse une parodie.
Pour conclure, quelle est la suite pour vous ?
G : Les concerts ont à peine commencé, et pour ma part, j’ai déjà envie de refaire un nouvel album, tout de suite. Je pense qu’on est tout surexcité à l’idée de continuer tout ça, puis toujours de creuser cette identité, aller plus loin. Peut être même prendre quelques risques. Mais putain, j’ai déjà envie de retourner en studio. J’ai envie que ma semaine ça fasse concert-studio-concert-studio, et de recommencer la semaine suivante. Mais là il y a surtout la tournée, on va en Espagne, dans le nord de l’Europe. Rien n’est fait pour l’instant mais on aimerait aussi prévoir une tournée aux Etats-Unis.
H : On a enregistré là bas, donc ce serait logique !
Dernière question, c’est notre question traditionnelle : on s’appelle “RockUrLife”, alors qu’est-ce qui rock votre life ?
H : Oh je sais pas, c’est la bonne humeur ! Non attends c’est nul ça comme réponse. (rires)
G : Je dirais que ce qui rock nos vies, c’est de ne pas avoir de plan d’atterrissage !
Site web : fuzzyvox.com