Interviews

HOGJAW (14/11/17)

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Alors que leur nouvel album était sorti depuis plusieurs mois et disponible en streaming, leur signature et la sortie physique de l’opus nous a donné l’occasion de rencontrer les intéressants Hogjaw dans la capitale !

Bonjour, comment allez-vous ?

Kwall (batterie) : Au top merci ! 

Jimmy Rose (guitare) : Super ! On est tellement heureux d’être avec vous aujourd’hui à Paris. 

Vous êtes sur le point de terminer votre tournée européenne demain, comment était-ce jusque-là ?

Kwall : C’est la cinquième fois qu’on tourne en Europe et c’est sans doute la meilleure tournée qu’on ai faite ici, c’était géant. Nous avons fait quarante dates, avons retrouvé bon nombre d’amis, il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre. (rires)

Votre meilleur souvenir ?

Kwall : Difficile à dire car d’une fois à l’autre, on s’est beaucoup rapproché des promoteurs et des gérants de salles. Néanmoins l’Espagne nous réussi plutôt bien.

Vous avez en effet joué pas mal de dates en Espagne !

Kwall : Oui tout à fait mais l’Allemagne s’en rapproche.

Vous avez sorti votre nouvel album “Way Down Yonder”. Que veux dire ce titre ? Quel est lien entretient-il avec la pochette ?

Jimmy : C’est un mystère plutôt magique qui nous plonge droit dans les marécages. C’est une épopée fictive, d’aller dans les marécages, d’y aller, et d’y réaliser tes rêves comme beaucoup de choses que nous avons accompli récemment. Quant à la pochette, elle reprend tout simplement cette idée.

Kwall : On a mis pas mal de temps à déterminer le bon titre pour cet album et une fois l’ensemble des morceaux finis, on s’est dit que ce titre présentait une bonne histoire, un bon scénario et nous avons donc demandé à un graphiste de se baser dessus et le résultat final est vraiment superbe.

Votre musique est décrite comme southern rock. Qu’est-ce qui vous a mené vers ce style particulier ? Quels liens entretenez-vous avec le southern rock ?

Kwall : Lorsque nous avons démarré ce groupe, à faire des sessions d’impro, nous écoutions tous à de la country et du southern rock. Nous avons grandi dans les années 70 donc c’est la musique que nous avons écouté en arrivant dans les années 80. Jimmy était dans le blues, personnellement j’écoutais beaucoup de metal, mais nos racines musicales, du fait de nos parents, ont toujours été le southern rock & co. Puis il faut bien avouer que c’était plutôt pas mal d’écouter cette musique grâce à nos parents. (rires) Et nous voilà maintenant.

 

Vous avez récemment signé chez Snakefarm Records. Vous devez être très fiers non ? Quels projets allez-vous concrétiser maintenant ? Plus de tournées ?

Kwall : Nous avons été indépendant depuis dix ans, des débuts aux sorties d’album, les tournées. Une opportunité s’est présentée à nous et elle nous permettra peut-être d’avancer encore, l’avenir nous le dira. Nous avons l’opportunité de faire plus encore.

Aviez-vous eu pareille opportunité par le passé ?

Kwall : A vrai dire nous n’avions jamais recherché cela. Nous n’avons pas cherché à envoyer des démos car au final c’est eux qui viennent à toi. C’est indéniablement quelque chose de très positif !

Vous êtes tous potes depuis le lycée. Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de monter un groupe ensemble ?

Kwall : L’idée de former un groupe, c’était avant tout ma rencontre avec JB. Nous nous connaissions tous depuis très longtemps, nous avons déjà joué ensemble. Puis certains ont suivi la vie d’artiste, à partir en tournée et faire de la musique ici et là. Ce groupe, c’était le groupe que tu retrouves une fois rentré chez toi. Puis un jour je suis allé voir JB et je lui ai dit “formons un groupe pour le plaisir et composons”. Puis il y aussi Jimmy ici présent.

Jimmy : Il m’a récupéré en chemin. (rires)

Kwall : Ouais on se connaissait depuis longtemps et puis certains choses n’arrivent pas sans raison, c’était exactement ce qu’on a ressenti.

Avant de former Hogjaw, vous jouiez tous au sein d’autres groupes ?

Jimmy : Yeah.

Kwall : La plupart d’entre nous oui. JB par exemple n’avait jamais joué dans un groupe.

 

Comparé à “Rise To The Mountain”, ce nouvel album est moins up tempo. Etes vous d’accord ? Si oui, comment l’expliquer ?

Jimmy : Je pense que l’approche qu’on avait vis à vis de “Way Down Yonder” c’était principalement de mettre les voix en avant, d’explorer et de tester de nouvelles choses mais également d’avoir un son un peu différent qu’auparavant, être plus naturel, plus brut avec les guitares. On a ouvert notre musique aux voix du groupe, à jouer sur les harmonies aussi. Nous ne savions pas vraiment ce que ça allait donner au final mais comme dit précédemment, la/les voix sont davantage mises en avant tout en gardant les riffs typiques de Hogjaw. Nous sommes très heureux du résultat, notre musique présente plus profondeur encore, les guitares étaient minimales et ne crachaient pas à fond.

Kwall : On a exploré les limites de notre musique. Nous avons déjà fait beaucoup avec tous ces albums. Si tu retournes en arrière, chaque album déploie quelque chose de différent et des dynamiques différentes aussi. Sur cet album également, il n’y a pas un seul type de rythmique ou de beat. Je suis le batteur donc j’en connais un rayon à ce sujet (rires) mais je pense que pour cet opus, on a vraiment focalisé sur les points que nous n’avions pas vraiment essayé auparavant car c’était toujours JB qui chantait, j’ai chanté sur quelques titres aussi. De plus, lorsque Jimmy est arrivé au sein du groupe, notre principal volonté était de le mettre en avant avec son rôle de lead . Il était déjà très bon, c’est juste qu’on se cherchait. Sur cet album, on a davantage partagé entre les voix et les guitares.

De quoi parlez-vous au travers de votre musique ?

Kwall : Nous avons deux manières de faire. JB a scénarisé “Way Down Yonder” et “I Will Remain”, ces deux titres sont des idées bien à lui. Puis l’autre facette du groupe est de traiter de sujet qui parlent davantage aux gens en lisant les paroles ou en nous entendant, des thématiques qui parlent plus aux gens qui vont les mener à comprendre l’origine ou le sens d’une chanson.

Quel est le processus au sein du groupe lorsqu’il s’agit de composer un album ? Jam ?

Jimmy : Oh yeah on jam !

Kwall : Tout part d’un jam. Cependant on s’enregistre en live aussi puis on étudie ça de plus près ensuite pour isoler les parties qui nous plaisent le plus.

Que cherchez-vous à provoquer au fil de votre musique ? Que ce soit via l’album ou au travers de vos concerts ?

Jimmy : Une bonne dose d’énergie en live ! Le show rock n’roll, deux heure et demi à trois heures de show. C’est quelque chose qu’on adore faire et qu’on partage avec le public mais également entre nous, entre frères.

Kwall : Lorsqu’on compose, au fond on ne sait jamais si les gens vont apprécier ou pas mais nous restons sur nos positions, fidèles à nos convictions et on espère qu’ils apprécieront. Puis lorsque tu joues live, jour après jour, comme sur cette tournée, nous jouons également pas mal de morceaux dont le public n’a pas forcément eu connaissance avant. On y travaille dur, on y met beaucoup d’énergie et on espère que la réponse sera à la hauteur de cet investissement personnel.

Vous avez beaucoup composé des titres approchant les sept/huit minutes. N’est-ce pas un peu risqué pour votre type de musique ? Bien que certains groupes southern, ont par le passé, aussi enregistré de longs titres épiques.

Jimmy : On n’a jamais fait attention à la longueur des titres ou tout autre élément de la sorte. La chanson, tu la ressens lorsque tu la composes et si elle doit finir à cet instant là, alors elle se terminera là. De plus, certains des titres les plus appréciés sont ces longs morceaux. Personnellement je trouve que c’est quelque chose qui s’est perdu aujourd’hui dans le rock. Tous les groupes font des titres de trois minutes et basta.

Kwall : N’empêche, il y a plein de groupes de stoner qui enregistrent quatre titres qui font vingt minutes chacun. (rires) Pour le titre “I Will Remain” nous avions tourné un clip. La chanson est vraiment longue mais les gens ont apprécié la vidéo, car cela les sortait des pseudo normes imposées par les radios avec les trois minutes. Mais par le passé, tu avais facilement des groupes qui te sortaient des compositions de vingt minutes. Au final, on ne se pose pas trop la question au sujet de la longueur des titres mais il semblerait que les fans apprécient beaucoup ces chansons épiques.

Jimmy : On n’a jamais consciemment dit “bon on va faire un titre de cinq minutes” car c’est l’instinct qui entre en compte au moment où tu composes en fait, le ressenti.

Kwall : “I Will Remain” aurait pu faire trois minutes aussi mais on n’arrêtait pas d’ajouter des parties, encore et toujours. (rires)

Jimmy : En ajoutant des parties et en essayant de créer quelque chose d’épique, tu prends des risques. Mais si tout s’articule parfaitement et naturellement, alors il n’y a pas de question à se poser. Si tu essaies d’élaborer et de sur-jouer la chose, c’est mort.

Kwall : A être trop méthodique, à analyser, il vient un moment où tu vas te dire “bon c’est peut-être pas si mal et que ça suffit”.

 

Comment définiriez-vous votre nouvel opus ? Quels titres composeraient votre top 3 ?

Kwall : Comment définir l’album ? Hmm.

Jimmy : Du Hogjaw pur jus. Difficile à dire en fait car les textes renvoient à des expériences de vie même si le titre éponyme est un peu mystique.

Kwall: Nous avons toujours opéré de la même manière pour chacun de nos albums mais aujourd’hui celui-ci est sous le feu des projecteurs. On a été indépendant si longtemps qu’on faisait ce qu’on voulait. Même pour cet album, nous l’avons enregistré en mars (ndlr : 2017) et il a été composé bien avant encore. On va de titre en titre, on ne se pose pas de questions quant à la vue générale de l’album. Après avoir terminé l’enregistrement on s’est dit “bon on doit trouver un titre pour l’album. Hmm bon on va l’appeler comme ça”. Puis “Way Down Yonder”, qui est un titre particulier a trouvé consensus. Mais c’est très difficile pour nous de définir l’album car à vrai dire, on ne cherche jamais à définir quoi que ce soit.

(rires)

Jimmy : Mon top 3 ? “Back Home Today”, “Way Down Yonder” et “Redemption”. Mais ça peut changer. Je n’avais pas écouté l’album depuis longtemps, car on se concentre sur les titres qu’on joue live, puis hier, sur la route, je l’ai écouté deux fois, donc voici mes top pour aujourd’hui. (rires)

Kwall : Pour moi ce sera “Back Home Today” aussi, “Dark Horse” mais il en est de même pour moi aussi. Lorsque tu créés tu finis par dire “j’aime tout”. Avec “Dark Horse” par exemple, nous ne la jouons pas live car il était difficile de dégager et recréer la même énergie que “North Carolina Way” par exemple, que j’aime beaucoup également.

Enfin nous sommes “RockUrLife” donc qu’est-ce qui rock la life de Jimmy et Kwall de Hogjaw ?

Jimmy : Wow. La musique bien évidemment, les amis, mes frères, les tournées et les rencontres sur la route. C’est tellement cool de pouvoir rencontrer toutes ces personnes, de passer du bon temps, de discuter. Sans eux, nous ne serions pas là à réaliser nos rêves, tout ça me rock grave. Mais il y a aussi les BBQ sur la plage avec les amis, les fans et puis j’espère que ce sera encore mieux la prochaine fois !

Kwall : Les amis et la famille pour moi. Tu n’as qu’une seule vie alors il faut la vivre de la meilleure des façons.

 

Site web : hogjawmusic.com