Le deuxième soir de la tournée du groupe de rock progressif lors du Festival Crescendo -le jeudi 11 août 2011 à Royan-, une petite entrevue s’est réalisée sans encombres avec des canadiens très chaleureux.
Pouvez-vous présenter le groupe ?
Syd (chant) : Le groupe Jelly Fiche a vu le jour à Atlantic City, sur la côte Est américaine. Jean François et moi-même avons joué dans des groupes de reprises, du “top folie”, comme on dit chez nous -le top 40-, les hits de l’art. Avec le temps, on se lassait de jouer ces chansons-là, alors on a décidé de former un groupe et de composer nos chansons, sans barrières commerciales. Pour nous, il n’y avait pas de style particulier. On voulait faire du rock, faire ce qu’on avait dans les tripes. On a une anecdote assez rigolote, c’est que le nom “Jelly Fiche” vient d’une soirée où on était ivre-morts, et on se jetait des méduses mortes dans nos maillots de bain, alors ça nous a donné le nom Jellyfish ! (rires) Mais c’est pas “Jellyfish”, c’est “Jelly Fiche”, comme une fiche électrique (prise de courant). C’est une prise électrique qui dégouline. (rires)
Jean-François (guitare) : A l’époque, quand on a formé le groupe, il y avait un membre qui était avec nous, qui s’appelle Eric Plante, qui est saxophoniste – programmateur de claviers. Le premier album a été enregistré chez lui, en studio, et il a du quitter le groupe pour aller travailler aux États-Unis à Las Vegas. On n’est plus que deux dans la formation, les deux membres originaux. On a quand même notre équipe qui est tout le temps avec nous, sauf qu’ils ne font pas (officiellement) parti du groupe. Les prises de décisions se font à deux tout le temps. On se consulte et on compose ensemble.
S : Sur scène, on est cinq. Nous en sommes à notre deuxième album, c’est notre lancement toute la semaine, dans des endroits différents chaque jour. Il sort en France en premier, et nous ferons notre lancement en septembre à Montréal, au Québec. Il s’intitule “Symbiose” et on est bien contents de partager ça avec vous pendant ces deux semaines où on sera avec vous à Saint Palais Sur Mer (17).
Quelles sont les retombées d’hier soir ? (le 10/08/11 à Saint-Georges-de-Didonne (17))
S : On va devenir riches et célèbres ! (rires) Franchement, j’ai trouvé ça très émouvant, parce que c’est la première fois que nous venions en France, puis le fait de rencontrer nos cousins français, et je trouve qu’ici les gens apprécient beaucoup la culture, la poésie, l’art en général et notre aspect théâtral, je pense que ça a beaucoup plu au public.
JF : En fait, on a été bien reçus.
S : Nous sommes très satisfaits et je pense que ça va continuer si on a du beau temps comme ça. Alors mon cher Watson, qu’en penses tu ? (rires)
Que pensez-vous du public français? Vos attentes pour la suite de la tournée ?
S : S’ils sont aussi réceptifs qu’hier, ça va être vraiment génial ! Je crois que ça va bien aller, qu’on va faire un bon succès. De toute façon, l’important est de propager la bonne nouvelle (rires) C’est cool de pouvoir communiquer notre message en outre-Atlantique à travers nos chansons. On n’est jamais sorti du Québec avec Jelly Fiche, alors c’est une grande première pour nous. C’est vraiment spécial ce que l’on vit. On fait de belles rencontres, et c’est génial.
Quelles ont été vos démarches pour venir jusqu’ici, au Festival Crescendo ?
JF : Notre claviste Sébastien Coutier, qui est déjà venu trois fois avec son autre groupe, Hamadryad, a déjà fait le Crescendo et des mini-tournées. Il connait beaucoup l’organisateur. C’est comme ça qu’on a eu le contact pour venir jouer ici.
S : On a la chance de pouvoir jouer, de pouvoir participer au Festival Crescendo à Saint Palais Sur Mer (17). C’est vraiment un honneur d’être parmi vous. Chez nous, c’est un festival qui est connu et convoité par tous les groupes progressifs du Québec, alors on est vraiment privilégiés de pouvoir vivre cette expérience, en espérant revenir pour d’autres occasions.
JF : Vive le Pinault des Charentes ! (rires)
Pouvez-vous nous parler de ce dernier opus ?
S : Un nouvel album, c’est toujours une aventure, parce que l’on passe toujours beaucoup de temps pour l’écriture, pour peaufiner les arrangements, de les expérimenter en spectacle, voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Ensuite, on doit enregistrer le tout. Et tout ça peut prendre de six mois à un an. On a réussi à finaliser le 1er album en deux ans. Puis pour le 2ème, ça a été plus rapide, car il nous fallait un nouvel album pour le Festival Crescendo, donc on s’est dépêchés pour le terminer. Tout s’est bien passé, on y a mis beaucoup d’heures, beaucoup de travail, beaucoup d’énergie, mais pas en vain. On est arrivé à un bon résultat et on en est très satisfaits. C’est sur qu’en temps normal, on aurait pu mettre un an et demi pour le préparer, mais là ça nous a pris huit mois.
JF : On ne pouvait venir ici qu’à condition d’avoir un nouvel album à promouvoir, et on avait le matériel. Comme le disait Syd, on voulait un peu plus de temps pour le peaufiner, sauf que là, on était pris par le temps, donc les enregistrements qui comprennent, batterie, basse et piano on été fait dans un studio à Montréal, et le restant a été enregistré chez moi, avec du matériel qu’on a loué. On a mis a peu près deux-trois mois à faire ça, donc ça a été très vite.
S : Le deuxième album est beaucoup plus rock, les chansons sont un peu plus courtes. Je pense que c’est plus accessible au grand public comparé au premier album qui est plus planant. On peut dire que c’est une évolution par rapport au groupe. On est passé à autre chose. Je trouve ça intéressant les groupes qui explorent de nouveaux horizons à chaque album.
Vous utilisez quel matos ?
JF : Je joue avec des guitares Gibson, des guitares Fender, en ampli, j’ai souvent du Marshall ou Vox. Le restant, après, ce sont des pédales d’effets, suivant les morceaux, avec des Overdrive, Delay et tous ces trucs-là.
Un mot pour la fin ?
S : J’aimerai saluer tous nos cousins français.
JF : Vive la France libre ! (rires)
S : On est vraiment accueillis comme des rois, et vous mangez bien, tout est bon ! (rires)
Après le 18, je vais pouvoir déguster du cognac. Et merci beaucoup à RockYourLife! A la prochaine j’espère et achetez le nouveau Jelly Fiche, “Symbiose”.
Crédit photos : Pierre Gregori
Site web : jellyfiche.com