La tournée européenne de K’s Choice approche à grands pas. Il y a quelques mois, pour la sortie du nouvel album “The Phantom Cowboy”, nous avions rencontré la soeur et le frère Bettens.
“The Phantom Cowboy“, votre nouveau disque, arrive très bientôt. En êtes-vous satisfaits ?
Sarah Bettens (chant/guitare) : Oui, on est très content. C’est un de ces moments où, après avoir été ensemble depuis si longtemps, on trouve quelque chose qui nous anime encore. C’est ce qu’on cherche dans chaque nouveau projet. On a besoin de quelque chose qui nous donne l’impression d’avoir vingt-deux ans, au lieu d’être dans un groupe qui existe depuis vingt-deux ans. (rires) Cette fois on a essayé quelque chose de nouveau, on a tout écrit ensemble, on avait vraiment cette intention d’en faire un concept album rock. On avait aussi une nouvelle section rythmique. C’est très réjouissant pour nous. On avait une nouvelle énergie, et on a hâte de jouer tout ça sur scène.
Gert Bettens (guitare, choeurs) : Ce qui est drôle, c’est qu’on voulait un album lourd, mais différent de la période de notre carrière que les gens qualifient de “plus lourde”, quand on a fait “Cocoon Crash”. C’est lourd, mais c’est autre chose, et on en est très contents.
L’album lui-même est un concept en quelque sorte, plus qu’une accumulation de morceaux ?
S : Oui, c’est un peu ça. On avait un critère en commençant et c’était : pour chaque chanson, il faut imaginer les gens sauter dans le public. Il fallait qu’on puisse jouer ça sur scène et que ce soit fun. Le niveau de divertissement de cet album devait être haut. Parfois on cherche des paroles très profondes, chaque mot doit être rempli de vérité… Mais là on s’est juste dit “il faut que ce soit un album fun, on doit s’amuser en le faisant et on doit s’amuser en le jouant”.
Alors, sonne t-il comme vous l’imaginiez finalement ?
S : On espérait être capable de faire quelque chose comme ça, mais je crois que jusqu’à ce que l’on commence vraiment à écrire, et plus tard avec la production, ce n’était pas vraiment devenu une réalité. Pas avant qu’on entende que qu’on était en train de faire. Et ça sonnait vraiment comme un tout, ce qui était difficile à imaginer avant. Alors quand on a entendu tout ça se lier, et sonner différemment de ce qu’on avait fait jusqu’alors, on a été très agréablement surpris.
Comment décririez-vous cet album, et son esprit, en un seule phrase ?
S : (longue réflexion) Il faut que j’en trouve une bien. (rires) Je dirais du rock old school en 2015.
G : Si on pouvait faire un premier album à nouveau, c’est ce qu’on ferait.
Combien de temps cela vous a t-il pris, de faire ce disque ?
S : Pas très longtemps en fait. On a écrit ensemble dans le Tennessee avec Gert pendant une semaine, puis on a fait la même chose un mois plus tard. On avait écrit deux ou trois titres entre temps. On a bien travaillé les sessions d’écriture. Et puis pour l’enregistrement, on a presque tout fait en direct dans le studio. Toute la base des morceaux, à part les voix et quelques parties de guitare. Mais on a fait toute la base en cinq jours à peu près donc… Ouais, enregistrement très rapide. (rires)
Un aspect ou morceau préféré sur l’album ?
S : Il y en a deux que j’adore. Le tout premier, “As Rock N’ Roll As It Gets” est vraiment cool. Et il y a aussi “Bag Full Of Concrete” qui représente bien l’album. Il y en a plein que j’aime mais si je ne devais en citer que deux, ce seraient ceux-là.
G : Ouais je suis assez d’accord. On a joué ces nouveaux morceaux pour la première fois il y a peu et “Bag Full Of Concrete” était vraiment super à jouer. C’était évident sur scène.
En parlant de la scène, à quoi peut-on s’attendre ? Va-t-il y avoir quelque chose de nouveau ?
S : Je crois que ce qui va changer, ce que cet atmosphère va durer pendant tout le concert. Certains morceaux s’inscriront bien dedans, et d’autres devront être joués un peu différemment. On aura aussi quelques moments plus calmes dans le set. Mais de manière générale, je pense que ce sera une expérience mois pop et plus rock.
Sur un autre sujet, que pouvez-vous nous dire sur l’artwork ?
G : On voulait quelque chose qui illustrait ce qu’on avait enregistré. Et on avait bien réussi avec “Echo Mountain”. C’était un album très positif, qui rayonnait de bonnes ondes. Et l’artwork retranscrivait cet esprit. Cette fois, c’est bien plus sombre, plus lourd. Et c’était très logique d’enlever les couleurs pour aller vers le noir et blanc. Finalement le cowboy est devenu un thème, et on voulait cette figure sur la couverture, qui ressemble à un cowboy. Ca fait référence au titre, mais ce n’est pas un fantôme. (rires) Mais il est installé là et il a l’air un peu menaçant je trouve, c’est plutôt cool.
Qu’est ce que vous écoutez en ce moment ? Des choses qui ont pu vous influencer ?
S : On a beaucoup écouté de Queens Of The Stone Age et de Black Rebel Motorcycle Club en faisant le disque. On avait tout ça en tête en écrivant, parce que c’est le genre de musique qui a l’air vraiment cool à jouer sur scène.
Des projets futurs ?
S : Pour l’instant, on est très concentré sur ce qu’on fait. Il y a un ou deux morceaux qu’on a pas mis sur l’album parce qu’ils ne collaient pas, mais on les garde parce qu’on les trouve très bien. On fera peut être quelque chose d’encore différent sur le prochain disque, mais on en est pas encore là.
Dernière question : notre site s’appelle “RockUrLife”, qu’est-ce qui rock vos vies ?
G : Mes enfants rockent ma vie !
S : Moi, c’est le fait d’être aussi pompier. C’est ma deuxième vie, quand je suis chez moi. Et ça rock pas mal des fois. (rires)
Site web : kschoice.rocks