De passage à Paris pour quelques heures, Saxon via Biff Byford et Doug Scarratt, sont venus faire la promo de leur nouvel album “Sacrifice“, à paraître en février. A cette occasion, nous avons eu le plaisir de rencontrer Doug, guitariste au sein de la formation anglaise.
Bonjour, comment vas-tu ? Heureux de retrouver Paris même dans le cadre de la promo ?
Doug Scarratt (guitare) : Oui, cela fait toujours plaisir de revenir à Paris.
Le 20ème album de Saxon sera disponible au mois de février. Y-a-t-il une raison spécifique à ce titre : “Sacrifice” ? Au premier coup d’œil, on se dit “on dirait un thème Maya, sacrifice, la fin du monde ?” ?
D : Il n’y a pas de raison particulière à ce titre, mis à part que la chanson “Sacrifice” traite de la manière dont les Maya pouvaient sacrifier des êtres humains afin d’apaiser leurs divinités. Ce sujet est tout simplement intéressant et il n’y a pas de lien avec la fin du monde, du moins je l’espère.
Nous avons eu le privilège d’écouter le nouvel album, comparé au précèdent “A Call To Arms”, il est beaucoup plus lourd et parfois même plus lent. Etait-ce une volonté de faire ainsi ou bien cela fut naturel ?
D : Pas vraiment, lorsque nous composons de nouvelles chansons, on ne cherche pas à faire quelque chose de si spécifique. Si le rendu final est sympa et cohérent, et qu’il nous plait, alors on va le garder. Je pense que cet album est plus agressif que d’autres, et cela nous est venu ainsi.
Pour ceux qui vont attendre le mois de février, à quoi pourront-ils s’attendre avec “Sacrifice” ?
D : “Sacrifice” correspond à du Saxon tout simplement. Je ne pense pas qu’il y est une si grande différence avec les albums précédents, à part quelques sonorités ici et là, idem pour la production. Il s’agit évidemment de Saxon en fin de compte. (rires)
De plus, on a noté quelques passages plutôt progressifs. Est-ce une nouvelle direction musicale pour Saxon ou simplement une coïncidence ?
D : C’est une coïncidence. Dans le groupe, nous écoutons tous différents styles et il arrive parfois que ceux-là influencent et s’immiscent dans certaines compositions.
Avec Iron Maiden, par exemple, depuis “Brave New World”, leur musique est plus progressive, peut-être que…
D : Nous ne prévoyons pas d’explorer cette facette-là.
Le disque bonus contient cinq titres appartenant à la discographie du groupe, pourquoi avoir réenregistré et choisi celles-ci ?
D : Ces versions acoustiques semblaient bien s’identifier à travers cette texture sonore. Autrement, nous n’avions pas réellement la volonté de modifier les titres originaux mais nous prenons beaucoup de plaisir à jouer ces titres live, du coup nous nous sommes dits qu’il serait sympa de les réenregistrer sur “Sacrifice”.
Même si tu as rejoint le groupe dans les années 90’, quel est le secret de Saxon vis-à-vis de sa si longue longévité ?
D : Et bien c’est assez difficile de l’expliquer mais, je pense qu’un des facteurs essentiel, à notre longévité, est d’avoir sans cesse sorti de nouveaux albums. De plus, on évite de vivre sur notre passé musical, ce qui est le cas de certains groupes, personnellement cela ne me dérange pas, mais pour nous, au sein de Saxon, nous réussissons à sans cesse écrire de nouvelles chansons, de nouveaux albums, ce qui maintient vivant notre processus créatif.
Il y a, également, la sortie d’un nouveau DVD : “Heavy Metal Thunder – The Movie” ; pourrais-tu nous le présenter ?
D : Ce nouveau DVD retrace l’histoire du groupe depuis les années 1979. On peut y voir Graham (Oliver) et Steve (Dawson), bassiste et guitariste originaux du groupe, parlant du bon vieux temps, de la façon dont Saxon est né, avec Biff aussi bien entendu, où ils vivaient etc.
Comme on peut le constater avec “Heavy Metal Thunder – The Movie”, la musique de Saxon a su traverser les âges, attirant de plus en plus de monde; comment pourrait-on l’expliquer ?
D : Certainement parce que nous sommes restés fidèles à nous-mêmes, sans rien changer. Les gens n’en n’ont plus eu marre de nous. En fait, lorsque tu fais une erreur, les fans peuvent être impitoyables à ton égard et si par la suite tu plonges, la pente sera dure à remonter. Quelques années furent nécessaires à Saxon pour prouver, à nouveau, que nous étions importants. Petit à petit, nous avons donc gravi les marches. Il n’y a pas de mal à cela, cependant ce n’était pas le groupe qui a fait telle ou telle erreur, c’est surtout que cette musique devient impopulaire. Au bout de 10/15 années, tout style rock s’essouffle et n’est plus à la mode, mais le cycle redémarre par la suite.
Par ailleurs, qui a eu l’idée de ce ”film” ?
D : C’était sans aucun doute un projet que Biff voulait faire un jour ou l’autre.
Avait-il l’idée depuis de nombreuses années ou a-t-il dit “bon les gars, faisons un doc’ sur le groupe !” ?
D : Je pense qu’elle est venue tout simplement et qu’il serait très agréable de partager cette histoire, retraçant les débuts de Saxon jusqu’à nos jours et sa si longue carrière.
Marque-t-il l’empreinte de Saxon, sur la musique heavy metal ? Une sorte d’héritage.
D : En effet, on peut dire cela.
L’année dernière, avec la reformation de Black Sabbath, il y a eu beaucoup de rumeurs sur la constitution d’un Big Four, regroupant les fers de lance du heavy metal anglais. Il semblerait que Sabbath fasse ses propres projets; du coup, penses-tu que l’espace d’une tournée ou même de quelques dates, une affiche regroupant Iron Maiden, Judas Priest, Mötörhead et donc Saxon, est possible et réalisable ?
D : Ça serait super en effet. Mais à l’heure actuelle, je ne sais pas.
Et pour finir, nous sommes “RockYourLife!”, donc tout simplement, qu’est ce qui rock ta life Doug ?
D : Qu’est ce qui rock ma life ? Hmm, quelques trucs à vrai dire. J’aime toujours acheté des albums. Il m’arrive parfois d’acheter des albums dont je ne me passerais pour rien au monde, que j’écoute en boucle chez moi. J’aime cela mais également être chez moi, à la maison, avec ma famille et bien entendu tout ce qui concerne les concerts, les bons concerts. J’aime également sortir pour faire du footing. Lorsque je rentre d’une tournée, j’habite à Brighton, donc je sors au bord de mer et je cours, parfait pour mon bien-être. Je voudrais simplement remercier tous les fans français, qui nous soutiennent depuis de nombreuses années maintenant. Nous avons vécu de si bons moments ici à Paris, c’était génial.
Site web : saxon747.com