Depuis vingt ans, Sidilarsen nous donne sa vision du monde à travers sa musique. Des paroles engagées, et un bon groove en français mais aussi en anglais. Voici ce qui vous attend au menu de leur sixième opus. “Dancefloor Bastards” est plus brut de décoffrage, plus instantané. Pour l’occasion, nous sommes partis boire un verre avec Ben, le guitariste et l’un des deux chanteurs.
Que s’est-il passé depuis “Chatterbox”, votre précédent opus ?
Benjamin “Viber” Bury (guitare) : Nous sommes partis en tournée. En France mais aussi un peu partout où nous avons pu en Europe. On est même passé par l’Allemagne. C’était d’ailleurs une super expérience qui nous a donné plein d’énergie. Ce sont ces nouvelles rencontres et ce temps passé sur la route qui nous a inspiré.
C’est donc forts de cette tournée vous vous êtes remis à écrire ?
Viber : Exactement, on a commencé à composer pendant la seconde partie de la tournée et on est entré en studio en janvier. Tout est ensuite allé très vite pour l’enregistrement de l’opus.
Chez Sidilarsen, on trouve à la fois des titres en anglais que des titres dans la langue de Molière. Quelle est l’importance du chant français dans Sidilarsen ?
Viber : On a commencé à écrire en français dès le début de notre aventure. On a aussi été beaucoup influencé par la chanson française. Noir Désir a déjà montré que l’on pouvait réussir à faire du rock en français alors je ne vois pas pourquoi nous devrions nous en priver. Cela fait très longtemps que l’on travaille notre écriture en français. Il y a quelque chose que tu ne peux pas retrouver en anglais comme par exemple l’immédiateté des mots. En fait, le français est beaucoup plus frontal et c’est ce qui nous plait.
Parlons de la composition de “Dancefloor Bastards“, on y retrouve un genre de cycle avec deux grandes parties. Est-ce que c’était voulu ?
Viber : Effectivement. (rires) On a créé ce rythme pour le rendre facile à écouter dans la durée. C’est quand même un album long et il ne fallait pas que l’on perde les gens du coup on a essayé de créer un rythme dans le choix de l’ordre des morceaux. En effet, même si la mode est aux albums beaucoup plus court, on ne voulait laisser aucun titre de côté. Alors oui, c’est peut-être un peu long mais il n’y a pas de morceau à laisser de côté ni même de morceau qui n’ont pas laissé de côté.
Selon toi, quelle est la différence majeure entre “Chatterbox” et ce nouvel opus ?
Viber : La façon d’aborder le son et les compositions. Tout est un peu plus brut, c’est plus simple aussi. “Danceflooor Bastards” est possiblement plus engagé en terme de son. On a peut-être mis un peu moins de choses mais par contre on a remis en valeur les thématiques que ce soit du point de vue musical ou alors du point de vue des textes. Je pense que nous sommes sur un versant plus explosif que la fois précédente.
Parlons de YouTube. Vous avez sorti deux vidéos avec juste une image de fond. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?
Viber : On n’a volontairement pas tout sorti en même temps pour ne pas griller toutes nos cartes d’un coup. Les deux vidéos, que tu as pu voir, sont donc deux titres inédits que nous avons voulu mettre en valeur avant la sortie de l’album. C’était volontaire de ne mettre qu’une image fixe. On voulait vraiment mettre la musique en valeur, ne pas faire de faux clip malgré cette mode de faire des lyric vidéos tout le temps. On aurait pu et on s’est d’ailleurs même posé la question, mais vraiment on a pensé que ce serait plus intéressant de mettre le son en valeur afin de laisser tout l’imaginaire libre. Par contre, on va sortir un clip à la rentrée sur un titre surprise. En fait, on compte l’enregistrer cet été et je ne peux pas en dire plus pour le moment.
Le dernier titre de l’album s’appelle “1976”. Pourquoi ?
Viber : C’est notre année de naissance avec David le chanteur ! En fait, ce titre traite du bilan que tu peux faire de ta vie lorsque tu as quarante ans. Il s’agit de regarder en arrière pour voir ce qui s’est passé jusque-là; du coup le titre est venu de façon assez logique. C’est David qui a écrit le morceau et je pense que c’est effectivement un titre qui nous ressemble beaucoup alors quoi de mieux que notre année de naissance pour le représenter.
Est-ce que tu aurais d’autres anecdotes sur les morceaux ?
Viber : “Le Jour Médian” est par exemple un morceau super perso écrit par David également. Il parle aussi d’une sorte de bilan afin de voir où tu souhaites aller et ce que tu veux faire maintenant de ta vie malgré l’actualité très dure. C’était important pour nous d’assumer un peu plus ce titre en ne le mettant pas à la fin de l’opus. Choisir le milieu de l’opus permettait aussi de casser le rythme et de mettre en valeur les deux parties dont tu parlais tout à l’heure. En ce qui concerne “Dancefloor Bastards”, c’est un titre revendicatif, à la fois fun et à la fois super fédérateur, tout en nous étant très personnel en même temps, c’est d’ailleurs pour ça que l’on a choisi de le mettre en valeur en tant que titre de l’album. Il est léger mais en fait assez emblématique de ce que nous sommes maintenant.
Quelle va être la suite de vos aventures ?
Viber : Cet été on part faire quelques festivals puis à la rentrée on va faire la tournée des clubs avec notre nouveau set et nos nouveaux décors. On a refait toute la scénographie et on a même un nouveau showlight ! Je pense sincèrement que vous devriez venir voir ça !
Notre webzine s’appelle “RockUrLife”, qu’est-ce qui rock ta life ?
Viber : Ce n’est vraiment pas facile comme question. Je pense que c’est mon quotidien. J’ai la chance de faire pratiquement que ce que j’aime et d’être tout le temps avec des gens que j’aime. Je pense que vraiment ma vie entière est cool. Je suis rock. I am rock.
Site web : sidilarsen.fr