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SKIP THE USE (24/03/22)

© Nicko Guihal

À l’occasion de la sortie du nouvel album Human Disorder, RockUrLife a pu s’entretenir avec Mat Bastard, le frontman expansif de Skip The Use.

Salut Mat ! Au moment où l’on se parle, on est à un jour de la sortie de l’album, comment te sens-tu à quelques heures de la sortie de Human Disorder ?

Mat Bastard (chant) : Je suis vraiment content parce que je pense que c’est l’un des disques qu’on a le plus aboutis, dans lequel on a vraiment été loin dans le projet, dans le concept Skip The Use. Je suis très content d’avoir réussi à le produire de cette manière, qu’il sonne de cette façon. Content qu’on ait osé faire ce qu’on n’osait pas faire avant, qu’on se soit remis en danger et qu’on ait confirmé sur certaines choses. On a fait des choses qu’on avait jamais faites avant, mais dans tous les sens. On a fait des ballades alors qu’on en avait jamais faites avant, on a fait un titre de metal alors qu’on en faisait jamais avant. On a réussi à pousser les choses et j’en suis très content. Pour l’instant c’est le disque qui a reçu le meilleur accueil.

Et puis quand on passe d’un moment où on est confinés, où on n’est qu’entre nous, à un moment où les radios nous jouent, où les médias nous aiment bien, cela permet d’échanger avec d’autres gens que nous-mêmes.


Tu parlais justement de te mettre en danger musicalement. As-tu des exemples ?

Mat : Ce n’est pas vraiment se mettre en danger, et ce n’est pas forcément que musicalement, mais dans certains sujets qu’on aborde, oui. Certaines chansons parlent plus d’intimité, de sentiments, de choses que l’on n’abordait pas forcément avant. Même si on peut être très incisifs à certains égards, il y a aussi ce genre d’émotions qu’on n’avait jamais mis sur la table avant et je suis content qu’on ait réussi à le faire, alors qu’on ne le faisait pas avant pour plein de raisons. Par pudeur, je pense, par manque de savoir-faire parfois.

Justement : il y a une chose qui nous a un peu frappé sur cet album, c’est la présence de nombreuses chansons en français, quatre, quasiment un tiers de l’album.

Mat : Oui pour nous c’est beaucoup !

Qu’est-ce qui t’a poussé à davantage écrire en français cette fois-ci ?

Mat : Franchement je n’en sais rien. Il n’y a pas de calculs. Il y a une chanson qui est un souvenir d’enfance de moi quand j’étais petit. Donc je l’ai mise dans la langue du souvenir. Pour moi c’était logique. Mais après, honnêtement, je ne sais pas.

Parce qu’on a l’impression, et ce n’est peut-être que notre avis, que les textes en français sont plus personnels que ceux en anglais.

Mat : Peut-être. Mais cela m’est arrivé plein de fois d’écrire des chansons en français puis de les traduire en anglais. Là j’ai décidé d’assumer la chose mais c’est vrai que c’est une nouveauté. (rires)

Mais est-ce que ce n’est pas justement parce que, quelque part, on se met plus à nu en écrivant des chansons en français, surtout si le public est plus francophone. Alors qu’en écrivant en anglais on a l’impression de pouvoir se cacher un peu ?

Mat : Oui c’est sûr. Après je vis aux États-Unis, j’utilise l’anglais tout le temps mais c’est sûr que tu as raison. En tout cas si on écrivait moins en français avant je pense que c’était par pudeur, cela met une sorte de filtre. D’autant plus qu’on a commencé jeunes donc on évolue, on grandit, on mûrit. Je pense que c’est cela oui.

On a aussi cru comprendre que ta femme, Anthéa, jouait sur l’album, notamment sur “The One Two”.

Mat : Elle fait un feat oui. Elle chante sur “The One Two” et sur un autre titre qui s’appelle “Rise”. Elle doit faire des chœurs sur un autre encore. Tu sais, on a fait une grosse partie de ce disque à la maison. On l’a fortement utilisée.

Et donc cela s’est fait naturellement ?

Mat : Oui. “The One Two” n’est pas complètement une chanson autobiographique mais c’est vrai que je me suis inspiré de… Cet album c’est le journal intime de ces deux dernières années qu’on a vécues. Le confinement, l’arrêt de la tournée, cette question “qu’est-ce qu’on va faire de nos vies ?“. On a tous des jobs, des hobbies, et quand on t’enlève cela tu n’as plus grand-chose. Donc qu’est-ce que tu vas faire de ta vie ? Est-ce que tu vas pouvoir le refaire ? Est-ce que, si tu ne le fais pas de la même manière, comment tu vas le faire ? Toutes ces questions que tu te poses. Et nous en tant que musiciens, en plus de cela on a eu le fait de rentrer chez nous avec le rythme de vie “chez nous” alors qu’on n’est pas chez nous d’habitude. Tu peux te recentrer sur ton couple, sur tes enfants, etc. C’est hyper bizarre, hyper ambivalent, parce que d’un côté tu as toute ta tournée, deux ans de travail que tu te mets dans le cul (sic). Tu as tes potes qui sont grave dans la merde. Et de l’autre côté tes enfants sont super contents parce que tu es à la maison, tu peux faire des trucs avec ta femme. Et cela permet de te recentrer aussi.

Cette chanson c’est une sorte de bilan, une façon de se dire que, malgré tout ce qu’on a pu traverser et tout ce qu’on traversera, cela reste la personne avec qui j’ai envie de partager des choses, de faire des choses. Et je suis bien content qu’elle soit là avec moi en ce moment parce que c’est pas fou tu vois. Et évidemment je l’ai fait avec Anthéa (ndlr : sa femme). Et “Rise”, la dernière chanson de l’album, qui est la chanson très lumineuse, très ouverte, un peu onirique sur le futur, sur laquelle on essaie d’aller sur une lumière et d’y aller même si elle est ténue. Donc c’était important pour moi qu’elle chante parce que ce sont les personnes autour de toi qui t’aident à te transcender, à t’emmener. Surtout quand tu es dans le dark (sic).


Oui et le COVID est un sujet évident. Du coup, quelle était la plus grosse influence que la pandémie a eue sur cet album, sachant que vous avez dû annuler la tournée de Past & Future à cause de cela.

Mat : Oui on a dû tout arrêter (ndlr : 73 dates annulées). Après je pense que l’adversité suscite la créativité. On te ferme la porte, tu cherches une fenêtre pour entrer quand même.

Un peu comme les poètes “maudits” qui s’inspiraient de moments sombres.

Mat : Oui voilà, c’est cela. En tout cas nous, moi, je l’ai vu un peu comme cela, même s’il y a une sorte de sidération, c’est un moment très compliqué, etc. Mais après tu commences à prendre un papier et un crayon, c’est tout. Tu te creuses la tête pour trouver des trucs. Moi j’ai monté une boîte de prod, j’ai produit une émission de musique pour France Télévisions. J’ai fait plein de trucs avec mon manager et partenaire. Et puis faire cet album, se dire que toutes ces émotions qu’on était en train de traverser c’était vraiment des choses intéressantes et que, plutôt que de les laisser comme cela, il fallait les mettre en musique, en faire des chansons et se reconstruire là-dessus. Et c’est comme cela que l’idée du disque est venue.

Oui et puis ce sont des émotions que tout le monde a connu, malheureusement.

Mat : J’espère que les gens, en écoutant les chansons, vont se retrouver là-dedans. Mais parfois ce n’est pas toujours… Parfois cela fait mal, hein. Une chanson comme “Slaughter”, qui parle des morts du COVID. On n’a peut-être pas forcément envie d’y penser mais il ne faut pas nier que c’est arrivé et que cela s’est passé comme cela.

Et encore, sur “Slaughter” on essaye quand même d’aller vers le positif. Mais elle est plus indus, un peu à la Nine Inch Nails. J’avais envie de la faire. La musique je l’ai faite il y a des années, avant même Skip The Use, mais je n’avais jamais écrit les paroles. Quand il y a eu cette ambiance de COVID je me suis dit que le son que j’avais fait serait pas mal. Et cela a pris son sens. En le remettant au goût du jour, même s’il y a beaucoup d’éléments de l’époque qui sont restés, cela a donné une chanson qui prend aux tripes. J’ai hâte de la jouer sur scène. C’est une émotion assez sombre mais en même temps qui peut emmener les gens, je pense. Enfin je n’en sais rien en fait, je dis “je pense” mais je n’en sais rien. (rires)

D’ailleurs est-ce que tu as d’autres exemples de chansons composées il y a des années et que tu as remis au goût du jour pour cet album ?

Mat : Oui il y en a une autre comme cela. Alors c’était moins vieux que pour “Slaughter” mais c’est arrivé pour “Make It Bad”. C’est une chanson que j’ai écrite à Los Angeles et c’était une blague avec un pote. On a fait cela en une journée, on s’est dit : “on va faire un bonbon“, un truc un peu sucré. Et en fait ce sont les autres [membres du groupe] qui m’ont dit : “mais elle est super cette chanson“, alors que c’était pour rigoler. Ils m’ont dit que “c’est tout ce qui nous manquait, le RnB un peu pop comme cela“. Au début c’était moi qui avais le moins de recul, elle me faisait délirer. Puis on l’a bossée et un jour j’ai vu qu’elle était dans le tracklisting de l’album. Mais c’est vraiment un délire : c’est l’histoire d’un mec qui pense qu’il est Puff Daddy. J’étais même parti dans l’idée d’un clip barré. Par exemple faire un clip de rap inversé où je m’habillerais en Nabilla, avec mini-short et crop top, et que les meufs dans le clip ce soient des mecs. Un vrai clip de rap mais nul. Et en fait cela coûte cher. Mais du coup voilà, elle est sur le disque. Il faut remercier les autres, c’est vraiment eux, je n’ai pas fait grand-chose. Enfin si, j’ai écrit la chanson.

C’est marrant parce qu’on sent aussi des influences diverses, comme tu disais toute à l’heure, en particulier des sonorités un peu “future bass” à la Fakear ou Flume. Est-ce que c’est quelque chose qui t’est venu à l’esprit en composant ?

Mat : Je fais beaucoup de musique électronique. Je fais de la techno avec ma femme. C’est vraiment la musique que j’écoute le plus. La musique électronique c’est vraiment mon délire. J’ai utilisé beaucoup plus de synthés sur ce disque que pour les précédents. On est peut-être revenus à des formats, à des sonorités que l’on faisait sur Can Be Late (2012), je ne sais pas. Je te dis cela et en même temps il y a des morceaux plus durs. Mais en fonction des chansons on a utilisé beaucoup de synthés.

Justement en terme de morceaux durs sur l’album, on pense tout de suite à “Till The End”, qui rappelle un peu des groupes comme Muse ou Rage Against The Machine avec ces gros riffs. Est-ce que ce sont des influences pour ce genre de morceaux bien rock ?

Mat : Quand on fait des morceaux comme “Till The End” oui. Mais aussi des groupes plus durs comme Architects, toute cette nouvelle scène metal qui se passe en ce moment qui a un son bien particulier, qui mélangent pas mal de synthés. Même Bring Me [The Horizon] quelque part. En tout cas ce sont des trucs qui nous parlent et on avait envie d’aller jusque-là dans le disque parce que c’est intéressant d’emmener les gens vers ce genre de musiques alternatives, qui des fois sont trop souvent réservées à un public trop averti. Je pense que tout le monde peut kiffer un concert de Gojira, il faut oser franchir le pas. Et nous on a envie d’être de ces groupes qui sont entre-deux et qui vont donner envie aux gens d’aller voir ce qui se passe à côté.

Donc tu ne dirais pas qu’il y a des genres inaccessibles ?

Mat : Bah non, peut-être à part l’hypertone en hardtech. Et encore. Mais non je ne pense pas. Après c’est notre job en concert d’emmener les gens. Que ceux qui sont venus écouter “Ghost” avec leurs gamins puissent kiffer “Till The End” et vice-versa. C’est à nous de faire en sorte que tout le monde cohabite ensemble et passe une bonne soirée. Ce n’est pas toujours facile mais bon.

Et peut-être que voir un public moins réceptif cela donne envie de pousser pour les convaincre ?

Mat : On aime bien faire découvrir des trucs nouveaux, qui nous plaisent, à des gens qui n’écoutent pas forcément cela. C’est sûr que c’est plus simple de jouer devant des gens qui sont convaincus que ce que tu fais c’est super. Là cet été on va jouer avec Sum 41, avec Booba, avec Twenty One Pilots, Damso, Angèle. C’est varié.

Parmi ces artistes avec qui tu partageras l’affiche, y en a-t-il que tu aimerais voir en priorité ?

Mat : Non, je vais voir tout le monde. Enfin si, la priorité c’est la scène techno très tard, quand tout le monde dort.

En tout cas l’album donne vraiment l’impression d’être un voyage musical avec des chansons très différentes les unes des autres. Comme tu dis il y a des morceaux super durs et à côté il y a de très jolies ballades comme “Fou Ou Misérable” qui est vraiment très belle.

Mat : Celle-là fait partie des étapes un peu bilan. J’ai fait “The One Two” qui était un peu autobiographique mais après j’avais aussi envie de me mettre dans la peau de ceux qui n’ont pas forcément ma chance. Se dire “mais qu’est-ce qu’il se passerait si j’étais tout seul à ce moment-là ?” et comment tu y réagirais. Poser la question de savoir comment tu vois cela : est-ce fou de se jeter à corps perdu dans quelque chose en sachant tu risques de tout perdre et de ne plus rien avoir ? Il y en a qui vont te dire que tu es fou, d’autres qui te diront que tu es un misérable, que tu n’es pas assez fort. Et la chanson est venue comme cela.

A l’écoute de l’album, on sent bien qu’il est très varié, on vient d’en parler, mais du coup, quelque part, cela rejoint un peu ton album solo LOOV. Qu’en penses-tu ?

Mat : Oui il y a peut-être un peu de cela. Il y a vraiment deux écoles sur ce disque : d’un côté tu as des choses très produites comme “Slaughter”, “Till The End”, du gros son que l’on kiffe, et de l’autre tu as de la bedroom pop comme “The One Two”, “Fou Ou Misérable” qui plongent un peu dans l’intimité. Et puis y a des trucs encore plus intimes comme “Les Sables D’Or”. Il y a aussi des choses un peu alternatives, faussement bedroom pop, comme “What If” ou “Ellipse”, qui sont encore dans un autre délire.

Il y en a vraiment pour tout le monde.

Mat : Oui j’espère ! C’est vraiment le concept du groupe. Nous on aime être populaires au sens premier du terme. Je ne dis pas que tout le monde va se dire : “Ouah génial !” et tout, mais je pense que tout le monde s’y retrouvera dans deux trois chansons, qui seront pas les mêmes que son voisin. Mais c’est cool ! L’idée c’est que tout le monde se retrouve au même concert et passe une bonne soirée. Et c’est à nous de jouer pour que ce soit le cas. Même “Human Disorder”, quand elle est sortie, on ne pensait pas qu’elle recevrait un tel accueil, que tant de radios la jouent alors qu’on est un groupe de rock en France. Et en fait non, cela nous a fait un peu mentir, donc tant mieux. On ne fait pas cela pour cela mais quand cela arrive on est content. Et puis je pense que ce disque a sa place dans ce qu’il se passe en ce moment dans la musique en France. Je ne voulais pas faire un disque commun, qu’il suive une tendance. Là c’est différent mais je pense qu’il peut bousculer les codes.


Pour revenir quelques instants sur ton amour de la techno, est-ce que tu penses qu’un jour tu pourrais sortir des projets techno ?

Mat : En fait c’est plutôt ma femme qui sort des sons de deep house et de techno, que je produis et réalise pour elle. Même les sets de tech on les faits à deux. J’aimerais bien sortir de la techno, c’est juste que je ne peux pas tout faire. J’aimerais bien. C’est marrant parce que le dernier DJ set que j’ai fait c’était au château de Pierrefonds près de Compiègne (ndlr : dans l’Oise) et j’étais revenu des États-Unis pour cela. Ma femme n’était pas là donc j’étais tout seul, du coup cela me faisait un peu chier (sic) car d’habitude on a vraiment notre truc à deux. J’étais là : “c’est cool quand on est à deux, moi je préfère, on a notre truc, cela me fait plaisir“. Et puis j’ai travaillé sur l’intro du set et c’est en faisait cette intro que j’ai écrit “The One Two”. Il y a des trucs qui venaient à la base d’un DJ set de techno et que j’ai repris et transformés en chansons. C’est un peu marrant.

On reste un peu sur la techno : est-ce qu’un remix techno de chansons de Skip The Use pourrait voir le jour ?

Mat : Par Charlotte de Witte ? J’aimerais bien ! (rires) Par Enrico Sangiuliano… J’aimerais bien. Pour l’instant ce n’est pas le cas mais oui, je trouve que ce sont des gens extraordinaires. Pour l’instant je suis juste fan de ce qu’ils font et je vais les voir en concerts, les soutenir à Los Angeles parce que c’est une scène techno vraiment naissante. Ils reviennent le mois prochain avec tout le label KNTXT et je vais les voir avec Anthéa. Cela va être cool. Mais oui, j’aimerais bien.

Côté live, vous reprenez donc ce soir (ndlr : concert privé OUI FM).

Mat : Là cela fait je ne sais pas combien de temps qu’on n’a pas joué donc cela va être un peu le dérouillage. Le 14 avril on enregistre Taratata et le 15 on a un festival. On a entre soixante-dix et quatre-vingts dates pour la tournée.

On sent que c’est la vraie reprise des concerts, oui.

Mat : Oui ! Ce soir cela va être très compliqué. Ce soir on aura mal partout. Et puis le 14 à Taratata cela ira un peu mieux, puis le 15 encore un peu mieux et après encore mieux. On est super content, attention ! Mais on sait qu’on va manger. Le pire c’est quand tu fais deux ans, et encore on a de la chance parce qu’on a pu faire huit concerts je crois. Mais quand tu fais deux ans sans endurance. Nos concerts sont assez physiques donc on va bien manger. Je préfère ne pas faire le malin, je sais que demain on va avoir l’air con. Mais l’important c’est de réussir à faire le show ce soir, le faire bien.

Mais alors du coup, qu’est-ce qu’on peut attendre de la prochaine tournée ?

Mat : Sur les concerts que l’on fait maintenant, les festival d’été, on va plutôt partir sur un best of des cinq albums parce que je pense que les gens qui vont voir Skip The Use en festival ont envie de voir un peu de tout ce qu’on a fait depuis 2009/2010. Surtout maintenant qu’on a cinq albums, on a plein de chansons à jouer. Et évidemment jouer des chansons du dernier album. Et quand on sera en tournée club, on fera vraiment la tournée du dernier album. Parce que justement toutes ces chansons un peu différentes nécessitent une prod, avec des images. On a vraiment envie, comme on le fait dans le disque, mais aussi en live, d’emmener les gens en voyage et donc cela sera plutôt sur la tournée club, pour laquelle on va venir avec de la prod. L’été c’est un peu plus rock n’roll et c’est bien. On n’a pas encore toutes les idées sur la tournée mais on est en train d’y travailler.

Donc il n’y aura pas vraiment de gros aperçu ce soir ?

Mat : Si, ce soir on joue quatre titres du nouvel album. On en fait quand même quelques uns.

On ne serait pas contre “Till The End”.

Mat : Ah non pas celle-là, non. Celle-là est chiante parce qu’il faut d’autres guitares. C’est le souci quand tu fais des trucs très différents, il faut le matos. Là comme on est venu comme cela, en train, on n’a pas cela.

Pour finir, comme tu le sais, on s’appelle RockUrLife alors qu’est-ce qui rock ta life, Mat ?

Mat : Qu’est-ce qui rock ma life ? La dernière fois j’ai dit que c’était ma femme, hein ? Je n’ai pas changé de femme. (rires) Mais c’est vrai qu’on fait tout ensemble. Elle fait la stratégie, le marketing de l’album, elle a chanté sur le disque. Moi je produis ce qu’elle fait. On fait tout ensemble donc je serais complètement perdu. D’ailleurs, c’est le pire truc parce que cela fait un mois et demi que je suis en promo ici en France et je suis perdu. Mais là elle est arrivée. Et puis pendant dix jours je rentre chez moi. Après je suis content de faire de la promo, mais j’avoue que si je me retrouve tout seul je suis complètement perdu. Et donc je redis la même chose : ma femme et mes filles.


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