Cousins énervés et tatoués de Royal Blood, les Britanniques Slaves retournent l’Angleterre depuis la sortie de leur premier EP, “Sugar Coated Bitter Truth” en 2012. En six ans, le duo a tant fait retentir ses tonitruantes compositions qu’il a fini par obtenir un surprenant succès mainstream outre-Manche, puis atteint également nos côtes. À l’occasion de la sortie du troisième album, “Acts Of Fear And Love”, la moitié basse/guitare du groupe, Laurie Vincent, nous a parlé de l’évolution de la bande, de son envie de retour aux sources et du fait d’être le plus mainstream des groupes underground du moment.
Félicitations pour le nouvel album ! “Acts Of Fear And Love” est un album très riche et divers, tout en restant très cohérent et peut-être plus concentré que vos albums précédents. Pensez-vous avoir trouvé l’équilibre entre essayer de nouvelles choses et rester fidèles à votre identité ?
Laurie Vincent (basse) : Oui, je suis d’accord avec toi. On a des sons différents, mais il y a un message commun qui se déroule tout le long de l’album. J’ai l’impression que tout le processus était plus concentré. On savait ce que l’on voulait accomplir et on avait un but en tête, et je pense que ça s’entend.
Sur l’album précédent, vous aviez exploré des directions différentes, il y avait seize chansons, vous aviez travaillé avec Mike D des Beastie Boys. Pour celui-ci, vous êtes de retour avec votre premier producteur Jolyon Thomas, il n’y a presque pas de guest et il est assez court. Y avait-il une volonté de retrouver les racines du groupe ?
Laurie : Oui, exactement. On voulait seulement que ce soit simple. Tu as tout résumé ! (rires)
Vous avez sorti votre second album dans la lancée du premier. Cette fois, vous avez davantage pris votre temps. Quel était votre état d’esprit pendant l’enregistrement de “Acts Of Fear And Love” ?
Laurie : On était dans un bon état d’esprit. On était dans un studio résidentiel, dans lequel on vivait. On a pris un mois pour enregistrer, plutôt que deux semaines pour les albums précédents. Donc c’était beaucoup plus détendu, et on pouvait aller beaucoup plus en profondeur sur les chansons. Notre état d’esprit était vraiment bon, mais c’était néanmoins du gros travail. À la fin, on était tous les deux épuisés.
Le premier single que vous avez sorti, c’est “Cut And Run”. C’est probablement la chanson la plus légère et la plus “mainstream” que vous ayez jamais écrite, donc certains de vos fans ont un peu paniqué quand elle est sortie. Etait-ce le but ?
Laurie : Oui, on voulait choquer les gens avec notre retour, et peut-être aussi les provoquer. Quand tu reviens, c’est également une opportunité de gagner de nouveaux fans, et on savait qu’on avait des morceaux sur l’album que les fans du début aimeraient. C’est pour ça que “The Lives They Wish They Had” est la chanson d’ouverture, on voulait rassurer d’emblée les gens ! (rires) Les réactions de nos fans ont été incroyables. Presque tout le monde dit que c’est leur album préféré de nous, c’est fou !
Sur l’album, il y a de gros refrains, le son est plus ample, peut-être même plus ambitieux. Etait-ce quelque chose de voulu ou est-ce venu naturellement ?
Laurie : Je crois que c’est un peu les deux. On avait écrit tellement de chansons énervées qui envoient que quand on a commencé à en écrire de nouvelles, ça ne semblait pas naturel de continuer à en écrire. Donc ça a été une progression naturelle, juste pour voir ce qu’on était capables de faire d’autre. Et c’est peut-être aussi dû à ce que nous écoutions à ce moment-là. On aime vraiment tous les deux les chansons qui te donnent envie de chanter à tue-tête, et c’est quelque chose qu’on n’avait pas tellement dans notre setlist. C’était intentionnel, mais ce n’était pas notre seul objectif, c’est juste arrivé comme ça. On a par exemple beaucoup plus passé de temps à penser à la prestation vocale.
Qu’écoutiez-vous pendant l’enregistrement ?
Laurie : J’étais obsédé par The Breeders. J’écoutais beaucoup Oasis et des trucs du genre, des trucs avec un côté hymne, fédérateur. Mais en parallèle, j’écoutais du punk hardcore, The Casualties, Crass, et je pense que ça s’entend aussi dans l’album. Il y a un vrai mélange d’influences.
Alors es-tu team Oasis ? On t’aurait plus pris pour un fan de Blur !
Laurie : J’aime autant l’un que l’autre !
En live, vous êtes frappants par votre niveau d’intensité et d’explosivité. Pensez-vous à l’expérience live pendant que vous écrivez et enregistrez ?
Laurie : Maintenant oui. On a toujours une idée de ce qui sera sympa à jouer en live, mais on n’essaye de ne pas se limiter parce que sinon, tu finis par écrire que des chansons similaires. Mais en concert, c’est là qu’on prospère. Cette rime ! (rires) On pense au live, c’est cool d’avoir des chansons faites pour le live, mais c’est aussi bien d’avoir des chansons comme “Photo Opportunity”, parce qu’elles ajoutent une diversité et une dynamique à notre set. Ce qui fait un bon concert, c’est faire monter et redescendre ton public, créer tout un voyage.
Oui, “Photo Opportunity” se démarque également sur l’album. Peux-tu nous expliquer ce qui l’a inspiré, sur le plan sonore et textuel ?
Laurie : Sur le plan musical, quand j’ai commencé à jouer le riff, c’était juste une jolie progression d’accords en 3/4, comme une valse, et c’est notre seule chanson qui est dans une mesure différente. Et puis Isaac a commencé à chanter les paroles, qui sont calmes, introspectives. Je crois que c’était l’une des premières chansons sur laquelle je l’entendais écrire sur son expérience personnelle. Dès que j’ai vu qu’il prenait cette direction, j’ai pensais que c’était super important qu’on commence à montrer cet aspect de nous-même, plutôt que de toujours regarder ailleurs, à l’extérieur. C’était l’une de ces chansons qui est juste arrivée, il n’y a pas vraiment eu de discussion. Elle s’est formée facilement et rapidement.
Pour la première fois, vous avez écrit des chansons personnelles, et il y a bien des morceaux qui traitent des sujets de société, mais on a l’impression que cet album parle plus du comportement humain en général, il y a moins de morceaux ouvertement politisé ou antisystème que sur vos albums précédents. Alors qu’en ce moment, tous les groupes écrivent des morceaux et albums sur Trump ou le Brexit. Vouliez-vous prendre la direction opposée ?
Laurie : Si tu écris à propos de ces choses-là… Elles sont comme des clichés instantanés d’une période, et tu n’as aucune envie que ta musique devienne datée. Je crois qu’on voulait faire de la musique intemporelle qui peut parler à tout le monde.
Il y aura toujours des hommes politiques corrompus et des trucs complément horribles qui arrivent, mais en mentionnant les noms de gens actuels comme Trump ou May, c’est presque comme si tu leur accordais un mérite dont ils ne sont pas dignes dans tes chansons. On voulait s’intéresser à l’essence même du comportement humain, plutôt qu’à ce qu’il se passe en ce moment, parce que chaque époque traverse un truc merdique. On prête beaucoup d’attention à ce qu’il se passe, mais on ne veut pas que ça dirige notre créativité. C’est compliqué. Je pense que c’est important d’être au courant de ce qu’il se passe, mais tu ne dois pas laisser ça changer ce que tu fais. On a fait des trucs politiques par le passé, mais on ressentait le besoin de revenir à l’humain. Tout le monde est confus en ce moment et on voulait transmettre ce sentiment.
Donc d’une certaine manière, avez-vous choisi un angle différent pour aborder le climat actuel ?
Laurie : Oui, on est aussi arrivé à un point où les gens ont l’impression que tu ne peux pas faire de la musique qui ne parle pas de politique et c’est faux. La musique, ça devrait juste être ce que tu as envie que ce soit. Ce que j’aime dans le nouvel album, c’est qu’il y a de la politique dedans si tu veux la voir, tu peux l’interpréter. La musique que j’aime le plus est toujours celle qui est sujette à interprétation. Des morceaux comme “Bugs” et “Cut And Run” sont politiques, mais elle ne te disent pas juste ce que tu es censé penser. On ne te donne pas de leçon, on fait seulement de la musique.
L’une des thématiques que vous abordez sur l’album, c’est la chasse infinie de la reconnaissance sur les réseaux sociaux, sur “The Lives They Wish They Had”. Le message de Slaves a toujours été de se battre contre l’apathie et l’indifférence. Penses-tu qu’il y ait un lien entre cette addiction aux réseaux sociaux dont on souffre un peu tous et la passivité ?
Laurie : Oui, j’en suis une illustration aussi, toujours à checker mon téléphone. C’est assez dévastateur, parce que tout le monde passe son temps sur son portable, c’est ton refuge quand il y a un moment gênant, tu sors ton téléphone et ça ruine, enfin ça ne ruine pas, mais ça change les interactions sociales. Les interactions sociales se font de plus en plus rares parce qu’on est collés à nos téléphones. C’est une observation sur comment on agit tous, et c’est assez effrayant. L’album traite beaucoup de la progression de l’humanité.
Quand tu penses à “Artificial Intelligence”, on dirait une chanson un peu drôle et ironique, mais c’est un truc qui est réellement en train d’arriver, les machines vont prendre le pouvoir. C’est un peu un album de stoner dans ce sens. On n’est pas des stoners, mais il y a ce sentiment hippie ! (rires) On est condamné, mec ! (rires)
Pour revenir à l’obsession avec la célébrité, vous avez aussi récemment repris “Everybody Wants To Be Famous” de Superorganism pour le BBC Radio 1 Live Lounge. Pourquoi ce choix ?
Laurie : Ils te donnent une liste très limitée, elle était dessus et on adore ce groupe. Ils sont sortis de nulle part et c’est un très bon exemple de chanson pop avec un message sérieux, mais qui ne donne pas de leçon. Je trouvais qu’on pourrait vraiment porter ce message aussi. Cette opinion est vraie, avec les réseaux sociaux, tout le monde veut devenir célèbre, moi y compris. Mais après, est-ce que tu sais vraiment ce que ça veut dire ? Ça semblait approprié, on avait l’impression de pouvoir réussir cette reprise.
On trouve que c’est le cas, on dirait une chanson de Slaves.
Laurie : Parfait ! (rires)
Y-a-t-il une parole que tu aimes particulièrement sur l’album ?
Laurie : (réfléchit) J’aime beaucoup “Acts Of Fear And Love”. Je dis toujours que ma ligne préférée, c’est dans le deuxième couplet de “Photo Opportunity” quand Isaac dit : “Mes poches sont pleines mais les prévisions grises / Que devrions-nous faire aujourd’hui ?”, mais le moment dans “Acts Of Fear And Love” où Isaac commence à chanter : “J’observais par la fenêtre / Je regardais les couleurs changer / Je faisais signe aux enfants, dans les avions de ligne” et puis il dit : “C’est marrant comme tu oublies des choses / Si importantes sur le moment / C’est marrant comme tu oublies des choses”, juste cette observation simple, ordinaire, c’est vraiment ce qui me fait bander. J’adore remarquer les interactions quotidiennes, ou juste avoir une super bonne conversation avec la personne qui travaille à la poste ou au magasin du coin. Quand j’ai entendu ça, ça m’a fait sourire. Cette simplicité du café le matin, de ces petits beaux moments de la vie. Quand Isaac tape dans le mille avec ce genre de chose, c’est ce que je préfère.
Vos visages sont sur la pochette, il y a des paroles plus personnelles sur l’album, la voix d’Isaac est beaucoup plus claire et travaillée. Peut-on dire que vous avez essayé de montrer un côté plus vulnérable de Slaves, mais aussi plus confiant ?
Laurie : On avait le sentiment que l’heure était venue. On n’avait jamais été sur la pochette et peut-être que certaines personnes ne savaient pas qui nous étions. On était tellement fiers de ce travail qu’il était temps de dire : “voilà, c’est nous”. D’une certaine manière, on a l’impression que c’est comme un nouveau premier album. C’est différent, le second album est parti un peu dans tous les sens, on a traversé une période un peu chaotique et maintenant on est de retour, confiant et heureux, donc il était temps de coller un visage au nom.
Et prendre un nouveau départ ?
Laurie : Oui, et montrer ce côté sensible de nous parce que c’est qui nous sommes. Il y a beaucoup de facettes à notre groupe, que ce soit le côté drôle des vidéos, l’agressivité de la musique, les concerts intenses, il y a toutes ces choses différentes et peut-être que notre sensibilité d’hommes se perd parmi tout ça, parce que notre physique est un peu l’exact opposé de qui nous sommes. On essayait simplement de refléter toutes nos facettes en tant qu’humains, aussi efficacement que possible.
Il y a des expériences particulières sur lesquelles tu n’as jamais écrit, dont tu aimerais parler dans le futur ?
Laurie : J’aimerais écrire plus de chansons introspectives, parler de ma propre identité, mais ça viendra plus tard. Pour le moment, on laisse les choses venir par elles-mêmes. J’ai une idée sur un vendeur de téléphone que je veux écrire, mais je ne peux pas trop en révéler ! (rires)
Tu es également artiste, un peintre. Penses-tu qu’il y ait un lien entre ta musique et tes peintures ou elles résultent d’aspects très différents de ta personnalité ?
Laurie : Si tu es quelqu’un de créatif, ça peut se manifester de différentes formes, que ce soit les vêtements que tu portes, la musique que tu fais, les mots que tu écris… Pour moi, peindre a été un moyen de coucher mes pensées. Les mots ne te permettent pas de décrire les émotions humaines avec précision, les mots sont limités. En peignant, je peux transmettre les idées que je ne peux pas formuler avec des mots. Peindre est très libérateur parce que tu fais juste ce que tu as envie de faire, il n’y a pas de limites. C’est mon échappatoire.
Y a-t-il autre chose que tu fais dans la vie de tous les jours qui nourrit ta créativité ?
Laurie : Je suis père donc être avec mon fils, passer du temps avec ma famille, aide assurément ma créativité. Ca te fait voir les choses sous une lumière différente. Voir les choses de la perspective d’un bambin ouvre ton esprit et te fait apprécier différentes expériences de la vie. Et juste vivre, je pense !
Justement, ton fils est sur la pochette de l’album, il était également dans des vidéos promos pour le groupe. Est-ce que devenir père a modifié ta sensibilité d’artiste ?
Laurie : Voir ses réactions à ma propre musique m’a donné confiance en moi. J’avais décidé que quand j’allais avoir un enfant, je n’allais pas changer ma vie pour lui, que j’allais juste l’inclure dans ma vie. Et ouvrir ma vie à un enfant a été un voyage incroyable. Toutes les personnes qui t’entourent t’influencent, surtout moi, je suis très ouvert, donc maintenant il m’influence parce que je suis beaucoup avec lui ! (rires)
Les pochettes de vos deux premiers albums sont de couleurs super flashy. Pour celui-ci, l’esthétique, que l’on retrouve d’ailleurs dans les vidéos, est très différent. Comment avez-vous travaillé sur ça ?
Laurie : Comme je disais tout à l’heure sur les différentes personnalités du groupe, on se sent plus à l’aise en incarnant le côté marrant à travers les vidéos, que les gens adorent, et on ne voulait pas arrêter ça. Sur l’album précédent, on a essayé de faire des vidéos non humoristiques, plus sérieuses, et ça n’a pas aussi bien marché. C’était une façon de se réapproprier notre identité. On a plus délaissé la comédie dans la musique, alors que dans l’album précédent, avec “Feed The Mantaray, Where’s Your Car Debbie” et “Fuck The Hi-Hat”, on avait toutes ces chansons absurdes, mais on était un peu incertain. Alors que maintenant, on a trouvé cet équilibre, avec SlavesTV et les clips marrants, et la musique sérieuse. Cet équilibre fonctionne bien, j’en suis très satisfait. On écrit nos vidéos avec un réalisateur qui s’appelle Phil Poole, et je les aime beaucoup.
Oui, vous avez sorti trois super vidéos pour “Cut And Run”, “Chokehold” et “Magnolia”, qui véhiculent toutes la même atmosphère et le même ton humoristique. Allez-vous continuer à faire des vidéos du même style pour tout l’album ?
Laurie : Juste Laurie et Isaac Font des Conneries Bizarres ? (rires) Mais “Magnolia” sera sûrement la dernière, on a claqué tout notre argent ! (rires)
Ce qui est super intéressant et qu’on aime beaucoup chez vous, c’est que votre musique est assez crue, énervée, du style qu’on n’est pas trop habitué à entendre à la radio. Mais en parallèle, surtout au Royaume-Uni, vous avez atteint à certain succès mainstream au long de votre carrière, vous avez atteint le Top 10 avec vos trois albums, avez été en lice pour un Mercury Prize, vous passez sur la plus grosse radio anglaise, Radio 1, tu étais même dans un clip de Charlie XCX aux côtés de Joe Jonas, Charlie Puth et Diplo. Vous ne vous sentez pas un peu comme des aliens dans votre catégorie ?
Laurie : Oui, je disais justement à un ami hier que j’ai l’impression qu’on est des privilégiés pour les marginaux et des marginaux pour les privilégiés. Comme tu dis, on est un groupe extraterrestre. Au Royaume-Uni, le milieu underground ne veut pas de nous, mais le milieu mainstream ne veut pas de nous non plus. Mais ça te place dans une position vraiment unique. De pleins de manières, j’ai l’impression qu’on est peut-être sur la ligne de front d’un tas d’autres groupes à guitares britanniques du moment qui déchirent tout, comme Idles, Shame, Dream Wife, il y a pleins de groupes de punk qui font des trucs géniaux. Il y a une très bonne scène en train de se monter en Angleterre en ce moment et j’ai l’impression qu’elle va continuer à s’étendre.
Etait-ce pour participer à la vie de cette scène que vous avez créé votre propre label, Girl Fight Records ?
Laurie : C’est vraiment un projet de passion parce que le groupe qu’on a signé (ndlr : Lady Bird) est le seul groupe qui collait complètement. Ils ont un message si positif, on sentait qu’on devait les aider à sortir. Maintenant, ils marchent vraiment bien. On voulait rendre un peu à la musique, parce que la musique nous a tellement aidés.
Votre dernier concert dans une salle française, c’était en première partie de Kasabian. Qu’avez-vous appris en tournant à leurs côtés ?
Laurie : Quand tu entends toutes ces chansons énormes qu’ils possèdent, tous ces hits consécutifs, les refrains qu’ils écrivent, le public, ces salles énormes qui deviennent dingues, ça te donne assurément envie d’atteindre ce niveau. Tu vois l’autre côté, et tu ne veux pas le quitter. On a beaucoup appris d’eux. Je crois qu’on a aussi bien réchauffé leur public.
Votre musique est plus énervée que celle de Kasabian. Comment était-ce, de jouer pour un public s’attendant à quelque chose de plus “soft” ?
Laurie : En gros, Serge voulait qu’on les challenge, qu’on rivalise avec Kasabian et disait que le fait qu’on joue avant eux les rendait meilleurs. La réaction a été géniale, et beaucoup de gens sont venus nous voir en disant qu’ils nous connaissaient grâce à cette tournée avec Kasabian et sont devenus de nouveaux fans, donc c’est cool !
Vous avez aussi joué devant soixante-mille personnes au London Stadium, en ouvrant pour Foo Fighters. Comment était-ce, de jouer devant autant de monde ?
Laurie : C’était dingue ! Ça s’est aussi très bien passé, encore mieux qu’avec le public de Kasabian, puisque celui de Foo Fighters est plus branché rock. On veut plus de gros concerts ! (rires)
Remplir des stades, est-ce quelque chose qui te fait rêver ?
Laurie : Pour réussir dans cette industrie, il faut être ambitieux. Beaucoup de gens minimisent, mais nous sommes ambitieux, on veut aller aussi loin que possible.
Et avez-vous eu l’occasion de rencontrer Dave Grohl ?
Laurie : Oui je l’ai rencontré. Le mec le plus gentil du rock, c’est vrai, je peux le confirmer ! (rires)
La légende reste intacte ! En trainant sur votre compte Twitter, on a vu que les mecs du groupe Ho99o9 vous avaient défié à un match de catch en équipe. Où ça en est ?
Laurie : (rires) Je ne sais pas, mais ils vont perdre ! (rires) J’adorerais réellement le faire, mais il n’y a pas de plans officiels. Mais on est amis donc.
Vous pouvez peut-être commencer par faire de la musique ensemble ?
Laurie : Qui sait ? Peut-être un jour !
Dernière question : notre site s’appelle “RockUrLife”, alors qu’est-ce qui rock ta life ?
Laurie : La musique et l’amour.
Site web : youareallslaves.com