Le duo indé de rock électro-percussif Stone Of A Bitch sortait en mars dernier l’EP “IntimAlicious”. RockUrLife profite du confinement pour en savoir plus sur les personnages de Ludwig et Alice !
Commençons par une question d’actualité. Comment se passe le confinement pour vous ?
Loïc : Bonjour RockUrLife ! Ça se passe plutôt bien, même si cela nous oblige à revoir notre manière de travailler, un peu comme tout le monde en fait. Cela nous fait reconsidérer notre univers et notre avenir sous un autre angle.
Vous venez de sortir un EP. Comment gérez-vous la frustration de ne pas pouvoir le défendre en live ?
Loïc : Ce n’est que partie remise ! Il est sorti une semaine avant l’annonce du confinement, nous avons eu la chance de pouvoir le présenter lors d’un concert à Marseille. Les autres dates ont dû être suspendues, mais nous restons en contact avec les organisateurs pour les reprogrammer dès que possible.
Vous êtes un duo de rock électro-percussif, qui incorpore beaucoup d’éléments électro, des samples et des effets pour agrémenter votre son. Est-ce que la musique se met au service de l’histoire ou est-ce plutôt l’inverse ?
Loïc : C’est les deux en fait : d’un côté nos histoires respectives et celles du monde qui nous entoure nous inspirent, et de l’autre notre musique sert à exprimer toutes les émotions que ces histoires nous font ressentir.
Sur scène, vous incarnez Ludwig et Alice. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces personnages et leurs origines ?
Loïc : On est le stone of a bitch, Ludwig et Alice sont deux représentations des différentes facettes de notre mental. C’est une complexité psychique dont on aime explorer les contradictions et la façon dont cela influence les actes au quotidien. On ne sait pas dire qui est la face lumineuse, qui est la face sombre ? Est-ce le punk qui représente la mort ou la pin up qui mène le punk à la transgression ?
Est-ce que ce parti pris d’incarner des personnages permet plus de lâcher prise et d’expérimentations ?
Loïc : On s’autorise plus de choses oui, car ce sont des personnages virtuels, ils sont donc jugés en tant que tels. Ils intriguent le public de par leur complémentarité, leurs similitudes : car au final, sont-ils vraiment deux personnages différents ? Ou les deux faces d’une même âme ?
A quoi ressemble un concert de Stone Of A Bitch ?
Loïc : Pour avoir la réponse à cette question, il faut assister à l’un de nos concerts. C’est un voyage au travers de notre musique, une dynamique qui vous entraîne dans les tréfonds de l’âme de Ludwig et Alice, et bien souvent, de la vôtre !
Quels ont été les principaux apports de la “Petite Cylindrée Tour” ? Est-ce que cela a influencé votre manière de créer ?
Loïc : Ça a été une expérience incroyable ! Partir à la rencontre de ton public, pouvoir présenter en live le fruit de ton travail, c’est quelque chose de formidable à vivre ! Bien sûr, cela a eu une influence sur notre méthode de travail de création, car on a pu se rendre compte de ce qui fonctionnait bien et de ce qui était à revoir pour le suivant. Cet EP a justement été taillé pour la scène, avec des mises en place pensées pour impliquer le public dans le spectacle. Mais chut, on ne veut pas trop en révéler ici !
Votre premier album était une forme de concept album, cet EP se focalise sur le personnage d’Alice. Pouvez-vous nous en dire plus sur les thèmes abordés ?
Loïc : Comme tu le soulignes, c’est un focus sur Alice, c’est un voyage au sein de son mental, la manière dont elle a fait face aux menaces qui l’entouraient et qui cherchaient à l’envahir.
Un second EP sur Ludwig est en préparation ?
Loïc : C’est le côté positif du confinement, il a repoussé les concerts de présentation de “IntimAlicious”, mais il nous a permis de travailler à l’écriture du prochain plus tôt que prévu.
L’EP propose des titres puissants comme “Silk’N Silver” avec ses riffs très lourds, mais un titre comme “A-Twin” est moins attendu. Il en ressort une ambiance lancinante et torturée, pleine d’introspection. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le thème de ce morceau et les émotions que vous vouliez véhiculer ?
Loïc : “A-Twin”, le jumeau intérieur, l’âme sœur salvatrice. Comment la chérir et comment la laisser nous séparer d’une partie de nous-même. Un voyage au sein de nos plus sombres pensées qui nous assaillent parfois, et ce besoin impérieux de faire face avec l’aide de notre double intérieur.
Pour finir, notre question traditionnelle : notre média s’appelle RockUrlife, qu’est-ce qui rock vos life ?
Chris : Un bon bouquin, en mode cocooning avec une météo bien pluvieuse, accompagnée de mon mojito (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, donc il n’y en a qu’un !), au fond de mon lit douillet ! Non je rigole ! Je ne vous dirai pas ! (rires)
Loïc : Garder une bonne dose d’aventure dans ma vie !
Site web : stoneofabitch.com