Après quelques années d’absence, Straightaway revient avec un nouvel album, “Last Exit To Nowhere“. Après avoir enchainé les ouvertures de NOFX ou encore Face To Face l’été dernier, on les a retrouvé le 18 novembre en ouverture de Billy Talent et The Maine à l’occasion de la première date du Festival Bring The Noise 2013. Lotfi nous a consacré un peu de son temps afin de répondre à nos questions.
Salut Lotfi ! Pour commencer, comment ça va ?
Lotfi (chant/guitare) : Ça va plutôt pas mal même si on commence à se les geler. Heureusement je suis sur mon canap’ au chaud pour répondre à cette interview !
A quoi peuvent s’attendre les amateurs de punk rock ne s’étant pas encore penché sur “Last Exit To Nowhere”, comment le vendriez- vous ?
L : Un album mélodique, un peu technique sans que la technicité, à mon sens, prennent trop le dessus sur les chansons, travaillé parce qu’il y a beaucoup d’arrangements qui ne sautent pas aux oreilles à la première écoute et qui se découvrent au fil du temps. C’est là encore un avis personnel mais je trouve que c’est un album assez diversifié dans l’ambiance des morceaux, bien plus que notre premier album avec plus de nuances et de subtilités. Après ça reste du punk, certains rigoleraient sûrement quand je parle de diversification et de nuances. (rires)
En second lieu, pourquoi ce titre “Last Exit To Nowhere” et cette pochette dont l’illustration ramène, mine de rien, à une ambiance un peu apocalyptique ! Pouvez-vous nous expliquez le choix de cet artwork ?
L : C’est une longue histoire qui a démarré alors que nous étions en tournée en Europe de l’Est pendant trois semaines. C’était en mars 2008 et après plusieurs dates en Ukraine où il avait fait hyper beau et tout s’était hyper bien déroulé, nous sommes arrivés à la frontière russe, dans le froid et la pluie. Nous y avons été bloqués pendant deux jours, au point qu’on a même pensé ne pas pouvoir y rentrer, avec des histoires plus dingues les unes que les autres. On a dû annuler les deux premières dates russes alors que 300 personnes se sont pointées chaque soir. On a fini par passer la frontière, le problème est que nous devions rattraper 1200 km en 24 heures. C’est une longue distance mais sur le papier, rien de fou, si on pense en termes de routes d’Europe occidentale. Le problème est qu’il faut connaître l’état des routes en Europe de l’Est qui est tout simplement hallucinant ! Nous avons donc dû rallier la troisième date qui se trouvait à la frontière biélorusse et passer par des routes improbables. On se trouvait sur une nationale qui ressemblait plus chez nous à un chemin de campagne et notre van a fini par faire un bruit, ce qui nous a forcé à nous arrêter. On pensait que c’était juste les attaches de notre pot d’échappement qui avait lâché, on a appris en rentrant que c’était un amortisseur flingué par les trous dans la route qui aurait pu nous coûter la vie à grande vitesse. On s’arrête dans une vieille station essence abandonnée, en plein milieu des bois, vers 2h du matin, avec des néons qui s’allumaient par intermittence et quelques gars avec des chiens… On se demandait même ce qu’ils faisaient ici vu qu’il n’y avait rien plusieurs bornes à la ronde et nous regardaient bizarrement. La scène était surréaliste, on aurait dit un plateau de cinéma pour Resident Evil ou Hostel ! On est reparti et on était obligé de rouler à 30 km/heure vu l’état de la route et le problème sur le van. On avait l’impression que nous n’arriverions jamais à cette date, ça nous est apparu comme interminable, on est arrivé dans l’après-midi, on a dormi 4h en deux jours, on était au bout du rouleau et il fallait jouer le soir. Quand je suis rentré de cette tournée, j’ai repensé à cette aventure et le nom m’est venu. Je l’ai proposé aux autres et on a trouvé l’idée cool. Ce qu’on ne savait pas à l’époque, c’est que ce nom et cette aventure finirait par devenir une sorte d’analogie pour l’avènement de ce disque et préfigurerait du véritable chemin de croix et tous les problèmes qu’on a rencontré pour le faire.
Pour ce qui est de l’artwork, on en est super content, il représente complètement ce qu’on voulait exprimer. Certains ont vu quelque chose de très triste et négatif dans le visuel alors que c’est tout à fait l’inverse. Cette scène, c’est un peu ce par quoi nous sommes passés, une période où beaucoup a été détruit mais il y a aussi beaucoup à reconstruire. Les couleurs chaudes dans les tons orangers, la végétation qui revient, le flare, cette luminosité éclatante à la fin de la rue au-delà du ciel sombre, ce sont autant d’éléments qui représentent justement l’aboutissement de ces années de galère, l’idée que dans chaque combat, il y a une issue, même quand tout est en état de ruines. Aujourd’hui, on sort la tête de l’eau et c’est une vraie fierté d’avoir tenu le cap. Je pense sincèrement que pas mal de groupes auraient splitté, ça n’était pas une option pour nous et l’abnégation a payé.
Qu’est-ce que ça fait de repasser du côté “création” après des années de concerts à travers l’Europe et des premières parties pour NOFX, Uncommonmenfrommars etc ? Plutôt stressés ou détendus par l’ambiance studio ? Que ce soit sur le plan de la composition avec des modifications de line up mais également dans la production, y a t’il eut des innovations dans la façon d’enregistrer ce nouvel album ? En effet, on laisse paraître que vous avez nettement pris les commandes sur l’enregistrement de “Last Exit To Nowhere” comparé à la production de “Democracy Of Spreading Poverty”, pouvez-vous nous en dire plus ?
L : On n’a jamais vraiment arrêté de composer, alors que le premier album n’était pas encore sorti, on écrivait déjà de nouveaux titres pour le suivant. On a donc toujours eu la tête dans la création, d’autant que lorsque les problèmes de formation sont arrivés, on a très peu fait de concerts. L’enregistrement du premier album s’est fait en immersion totale, on était dans un studio en Normandie, à ne faire et ne penser qu’à ça. Pour ce disque, ça a été un peu différent, on a enregistré à des moments différents, la batterie, les cordes, le chant. C’était un peu plus décousu, un peu comme la réalisation de cet album. J’ai tendance à préférer l’environnement autarcique pour le studio. On était plutôt assez détendu en tout cas pour ce retour en studio. Le seul point de stress était les paroles. Paradoxalement, j’ai eu tout le temps d’écrire mes paroles et devant cet album qui avait dû mal à se concrétiser, j’ai repoussé l’échéance d’écrire jusqu’au studio. Sur douze titres, seul quatre avaient des paroles et des lignes de chant. J’ai tout écrit la veille de chacune de mes prises et totalement improvisé devant le micro pour les trois quarts de l’album. C’était un gros stress de se dire la veille, je n’ai pas encore écrit les paroles ni la ligne de chant d’un morceau que je dois enregistrer demain et de ne pas savoir si j’aurais fini et si ce sera satisfaisant avec du recul. L’urgence a aussi du bon parfois et ce processus d’écriture dans l’urgence au final a été hyper salvateur dans ce cas. Je ne le ferais pas forcément pour le prochain mais ça a fonctionné dans ce cas. Pour ce qui est de la production en elle-même, on a pris les choses en mains un peu par la force des choses. Après le mix, nous n’aimions pas vraiment la manière dont sonnait l’album et nous avons décidé de refaire le mix seul, pour des questions de budget. On y a passé du temps, ça n’est pas parfait mais ça nous correspondait beaucoup plus que le premier mix qui nous avait été livré.
On parlait déjà d’un album plus “professionnel” avec le full length “Democracy of Spreading Poverty” (2007) on peut donc en conclure que ce dernier reste dans cette même idée, avec intro et interlude… Qu’elles étaient vos envies de changements comparativement à l’opus précédent ? Une volonté de faire un album plus développé ?
L : Il n’y avait pas d’intro sur “Democracy Of Spreading Poverty” donc déjà c’était une différence, on a un peu plus travaillé sur un univers global. L’interlude, c’est un point commun aux deux albums mais ils sont très différents. Je compose tout sur une guitare acoustique et parfois je fais des riffs qui n’ont rien à voir avec le punk rock. J’aimais beaucoup celui de ce qui est devenu “Sometime, Someday” et j’avais envie qu’il soit sur l’album. Ça fait toujours du bien de faire une petite pause après plusieurs titres denses. Il n’y a pas eu de démarche vraiment consciente ou affirmée au fil du temps dans la composition. On a juste écrit des morceaux à des époques différentes pendant ces quelques années qui ont séparé les deux albums, on a jeté beaucoup de morceaux aussi parce qu’on en a écrit de nouveaux qu’on préférait jouer. Le fait que Fab passe de la basse à la guitare et l’arrivée de Phil à la batterie dans le groupe ont aussi contribué à amener une sensibilité dans la continuité de ce qu’on a toujours fait mais un peu différente. Une chose nous tenait à cœur, c’était l’idée d’être sur une palette plus large de tempo et moins sur des valeurs de temps trop similaires comme sur l’album précédent. On a vraiment eu envie de mettre plus de nuances. On s’était aussi un peu retenu sur les parties de guitares sur Democracy pour essayer de faire des morceaux plus compacts et un peu moins fournis. Sur “Last Exit To Nowhere”, on ne s’est pas mis cette contrainte, on a arrangé les guitares comme on le voulait et ça se ressent que les guitares sont plus travaillées sur cet album.
Au niveau des paroles, on sent que les thèmes restent tout de même très personnels, mais y’a-t-il également un message général à faire passer aux auditeurs ?
L : Ça dépend des morceaux à vrai dire. Cet album est un peu plus personnel dans les textes mais il reste dans la lignée du précédent. J’aime que mes textes soient simples sans être mal écrit, direct, que l’auditeur sache de quoi je parle et ressentir le sens des mots et l’émotion qui les lie à la musique. Ça m’est arrivé de lire des paroles et de ne pas comprendre du tout de quoi le chanteur parle alors que je suis bilingue. Certains trouvent bien que les textes soient subjectifs et laissent place à une grande part d’interprétation mais ça n’est comme ça que je veux transmettre mes textes. “Weapons Of Massive Distraction” ou “The Future Is Yours To Make” ne sont pas des textes personnels. Le premier parle de cette omniscience des pubs, des images destinées à nous vendre quelque chose, de la télé dont le but est de captiver le regard avec des programmes qui souvent mettent le mode réflexion sur off. La seconde est plus une exhortation à vivre la vie selon leurs idéaux et convictions, ne pas chercher à rester dans le moule même si ça a un prix qui parfois peut s’avérer lourd. Je suis quelqu’un d’assez déterministe. Dans mes textes plus personnels, il y a bien sûr un message général qui s’en dégage qui est axé sur le positivisme. “Failure Is A Success” en est un bon exemple. Il nous est tous arrivé des moments où on a l’impression d’être en situation d’échec à cause d’une rupture amoureuse, du boulot ou autre. Ce qui apparaît sur l’instant comme un échec finit par devenir une source d’enseignement et un pas vers quelque chose de nouveau et positif, il y a toujours quelque chose de mieux qui nous attend, on l’oublie souvent. Je veux que les gens retrouvent de l’énergie et de la motivation en écoutant nos morceaux. En dépit de la pochette avec cette ambiance un peu apocalyptique, il y a des textes et une musique profondément les gens. Et depuis la sortie de l’album, j’ai reçu des messages de fans nous disant “merci pour votre musique, vous m’avez aidé à traverser des moments super difficiles”, c’est la plus belle récompense. On a, nous aussi, écouté des groupes qui nous ont permis de retrouver la pêche à des périodes difficiles et se retrouver dans cette position à notre tour c’est hyper gratifiant !
On peut espérer une tournée individuelle en France dans la continuité de cette sortie d’album ou bien avez-vous prévu de couvrir d’autres groupes ?
L : C’est vrai que globalement, on a un peu négligé la France, pas par volonté pourtant. On a toujours eu depuis nos débuts beaucoup plus de propositions à l’étranger qu’en France et on n’a jamais cherché à développer le groupe particulièrement ici. On va essayer de le faire plus pour cet album mais les conditions ne sont pas toujours idéales pour un groupe de punk rock de tourner ici. Sur des petits cachets quand tu dois en plus te faire racketter par l’Etat sur l’autoroute, ça devient dur. Je me souviens de quelques dates dans le Sud et un Paris-Nice en van c’était 200€ de péages aller-retour, c’est dingue ! Beaucoup de tourneurs étrangers ont souvent évité la France parce que les offres n’étaient pas assez intéressantes par rapport à d’autres pays européens et que les péages sont prohibitifs sur des véhicules un peu gros. Pour l’instant, en tout cas, on a des plans de tournées à partir de février 2014 en Europe et on verra pour la France dès que possible.
Sur cette même lignée, l’opus est également sortit chez Bells On Records au Japon, on suppose donc que vous pourriez également faire quelques dates de promotions là-bas ? Et qu’en est-il des autres pays, y’a-t-il eu des retours ou d’autres propositions ?
L : Bells On avait sorti notre premier EP “Emotions And Anger”. Pour “Democracy” nous avions signé sur un gros label indé là-bas (Set Your Goals, Alkaline Trio…) qui avait fait une belle sortie. Le marché japonais en quelques années s’est effondré, notamment en punk rock et même s’ils ont adoré l’album, les coûts qu’occasionnent une licence pour eux n’en valaient pas la chandelle. Ils ne sortent plus beaucoup de groupes internationaux en punk et ne se concentrent quasi uniquement que sur les groupes japonais parce qu’ils ne vendent plus assez de disques par rapport à l’argent investi. Bells On, avec qui nous sommes restés en bons termes, nous a recontactés pour sortir le nouvel album. “Democracy Of Spreading Poverty était sorti en Europe, au Japon, en Australie, en Russie, celui-ci sort dans moins de pays parce que le marché du disque physique mets de plus en plus à rude épreuve les labels et les groupes aussi. On nous a déjà proposé de tourner” au Japon, nous n’avions pas pu le faire à ce moment-là mais je pense qu’on ira pour cet album. On a eu une proposition d’un label américain distribué par Victory et Sony mais je n’ai pas trop aimé le contact qui s’est établi, je préfère bosser avec des gens avec qui le côté humain est au cœur des choses. Les relations strictly business, ça n’est en général que du très court terme.
Qu’est-ce qui vous a laissé tenter par la sortie de l’album via Effervescence Records, comment s’est tissé le lien entre vous et le label et que cela vous a-t-il apporté ?
L : Je connais Fab d’Effervescence depuis des années, c’est un label qui est bien monté en Europe, qui avait des groupes dans le même style que nous et comme je l’ai dit un peu plus haut, l’humain aujourd’hui prime beaucoup plus pour nous. C’est une des premières options qui nous est venue à l’esprit et on en a discuté ensemble rapidement. Comme on se connaissait bien, ça s’est fait assez logiquement.
Durant toute votre carrière (quatorze ans maintenant !) vous avez fait face à de nombreux aléas, travaillé avec divers labels et tourné avec de nombreux groupes … Qu’est-ce qui vous a motivé (et ce encore maintenant) pour continuer et finalement sortir cet album ? Certaines expériences vécues ont-elles eu d’une manière ou d’une autre une influence sur “Last Exit To Nowhere” ?
L : Je pense, tout simplement, la passion qu’on a pour la musique et pour ce groupe. On s’est toujours bien entendu, on ne s’engueule quasiment jamais, on a toujours été hyper soudés et c’est aussi une question de caractère. On aime vraiment ce qu’on fait, écrire des morceaux, répéter, tourner. Il y a un exemple concret qui résume un peu tout ça. En février 2011, nous n’avions plus de bassiste et moins de quinze jours, nous avons décidé de nous séparer de notre batteur après presque douze ans passés ensemble. Nous n’étions plus que deux et prenant cette décision, on savait qu’on compromettait fortement l’avenir du groupe. C’était quitte ou double et on n’était pas au mieux de se dire qu’on pouvait finir dans le ravin. Quinze jours après nous avions deux dates à faire et on essaie autant que possible de ne jamais annuler. Paul notre ancien bassiste qui est aussi batteur nous a dit “n’annulez pas les gars, j’arrive on fera ces dates”. On a appelé notre ancien guitariste qui n’avait pas rejoué nos morceaux depuis plus de deux ans, Fab est repassé à la basse. J’étais le seul qui avait ma position traditionnelle dans le groupe pour ces chauds. On a bossé ça en quatre répètes, ce qui est rien vu le travail de mise en place notamment sur la batterie. On a décidé d’y aller à l’énergie. On a fait un concert à Lille qui nous a servi de répète puis on avait une date en Belgique avec Antillectual sur laquelle on jouait en tête d’affiche. Quand on y est allé, on s’est dit que ce serait peut-être les deux dernières dates de ce groupe. On avait un petit pincement au cœur et cet enthousiasme qu’on le faisait avec les tripes entre potes dans un élan de solidarité. Quand Antillectual a joué, les gens étaient là, réceptifs mais le public n’était pas très enjoué et du coup j’ai eu cette appréhension que ce dernier concert pourrait se finir sur une note un peu plate, un peu triste. Ça m’angoissait un peu parce qu’ils sont hollandais mais tournent beaucoup et la Belgique, c’est un peu leur seconde patrie et nous on avait un peu disparu de la circulation. Quand on est monté sur scène, les gens se sont tous rapprochés et on a fait un concert vraiment génial malgré les quatre répètes dans les jambes. Tout le monde chantait les paroles avec nous, on voyait des sourires partout, on nous a demandé des rappels alors qu’on n’avait même pas eu le temps de bosser plus de chansons. Beaucoup de gens qui nous avaient déjà vu sur scène nous ont dit que c’était notre meilleur concert. A ce moment, on a réalisé à quel point ça n’était pas une question d’individu mais une énergie collective et une sincérité que tu délivres aux gens peu importe qui fait quoi tant que le son du groupe reste un peu fidèle. Ce moment a vraiment été décisif, il était évident pour nous que même malgré le mur qui se trouvait en face de nous (trouver un batteur aussi bon que celui d’origine et un bassiste), on ne pouvait pas arrêter là. On avait bossé sur des morceaux qu’on voulait absolument que les gens entendent, défendre sur scène. Arrêter par dépit aurait été vraiment horrible pour nous.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes formations pour arriver à ce que vous êtes maintenant ?
L : J’aurais envie de leur dire d’être dans une démarche sincère, volontaire et de ne pas avoir de rêves de gloire disproportionnés. La musique est un milieu où il faut avoir les pieds bien sur terre. J’ai aussi l’impression que les générations plus jeunes oublient un peu l’essentiel parfois dans un groupe, la musique ! Apprenez à jouer ensemble et faire des bons morceaux avant d’avoir des photos de pose, un facebook et du merch “stylé” des vidéos “derniers cris”, calqués sur les influences américaines. Le mimétisme ne fait pas le vécu d’un groupe. En résumé, faites de la musique pour le plaisir d’en faire pour commencer plutôt que de s’imaginer tout de suite avec des rêves de gloire et si un jour les choses avancent dans le bon sens, c’est du bonus. C’est bien d’avoir de l’ambition mais il faut savoir avancer méthodiquement.
Pour conclure, nous sommes “RockUrLife”, donc qu’est-ce qui rocks votre life les gars ?
L : Si je ne devais parler que de Fab, je dirais le Jack Daniel’s, le rhum et tous les alcools forts. (rires) Plus sérieusement la musique, faire du punk rock, partir en tournée dans un van entre potes, surtout quand c’est pour jouer devant des gens super enthousiastes, qu’ils soient vingt ou trois-cent !
Propos recueillis par Emilie Cuer