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THE GEORGIA THUNDERBOLTS (04/10/22)

English version

A quelques heures de monter sur la scène du Trianon, rencontre avec les jeunes et ô combien sympathiques The Georgia Thunderbolts, qui nous en disent un peu plus au sujet de leur groupe et de leur musique ! Fan de southern rock ? Ils sont faits pour vous.

Salut les gars, comment allez-vous ? Comment se passe la tournée jusqu’à présent ?

Riley Couzzourt (guitare) : Le public répond présent et est demandeur de rock n’roll. C’est fantastique ici !

Zach Everett (basse) : Oui, on passe un bon moment, surtout pour notre première fois en Europe. C’était également la première fois pour la plupart d’entre nous dans l’avion, donc oui c’est plus que spécial !

Comment jugez-vous les publics européens ?

Zach : Wow, ils mangent du rock n’roll. C’est comme un nouveau monde dans lequel il n’est même jamais entré jusqu’à présent. J’espère donc que nous reviendrons davantage, parce que je les apprécie vraiment et ils font vraiment attention à ce que vous faites. Et cela fait du bien d’être ici à jouer et passer du bon temps.

Comment s’est passé votre concert à Bordeaux hier ? (ndlr : vis-à-vis du jour de l’interview)

Riley : C’était complet. Bien sûr, c’était la foule de Black Stone Cherry, mais bon, on était là aussi. (rires)

Avez-vous eu l’occasion de goûter au vin local ?

Zach : A vrai dire, je n’ai pas bu de vin du tout. (rires)

Riley : Lorsque nous avons joué en Espagne, ils nous ont donné une bouteille personnalisée avec notre nom et une photo de nous dessus. Et je pensais que nous l’avions terminé. Mais il y en avait dans le frigo hier. Du vin et de l’eau. Et je me suis dit : “Ah… je ne bois pas vraiment de l’un ou de l’autre.” (rires)

Avant de continuer, pouvez-vous présenter rapidement votre groupe pour ceux qui ne connaissent pas encore The Georgia Thunderbolts ?

Riley : Nous sommes The Georgia Thunderbolts. Vous parlez avec Riley, le guitariste et Zach, le bassiste. Ensuite, vous avez TJ Lyle au chant, Bristol Perry à la batterie et Logan Tolbert à la guitare rythmique.

Comment pouvez-vous vous décrire musicalement/soniquement ? En dehors du fait que vous êtes un groupe de rock n’roll.

Zach : Nous n’essayons pas nécessairement d’être quoi que ce soit, nous écrivons ce qui nous passe par la tête. Et tout ce qui en sortira est ce que vous entendrez. Cela a donc beaucoup à voir avec la partie des Etats-Unis de laquelle nous venons.

Vous avez sorti votre premier album l’année dernière. Comment était-ce de sortir un premier album, et évidemment un grand pas pour un groupe, après/pendant cette pandémie ?

Riley : Je suis juste content d’avoir sorti quelque chose à cet instant, je pense que nous le sommes tous, nous avons signé avec Mascot juste avant que le virus ne se diffuse. Et nous ne savions pas si nous allions faire quelque chose, parce que les labels signent des groupes et puis vous planifiez beaucoup de choses, et vous ne pouvez même pas promouvoir cet album ou quoi que ce soit. Donc, nous avons eu de la chance, et ils ont décidé qu’ils allaient faire un EP avec nous. Et après cela, vous savez, les tournées ont commencé à revenir et nous avons repris les concerts, et nous avons sorti l’album, et tout semble aller très bien depuis.


Avez-vous dû reporter la sortie de l’album ?

Riley : Oui, nous étions censés sortir l’album plus tôt. C’était prêt depuis environ un an. Et puis maintenant, il est sorti cela y est. Parce que, vous savez, nous avons juste essayé de tourner dessus pour tout le temps perdu, pendant toute cette période. Il fallait s’y replonger.

Vous avez nommé votre album après son dixième morceau “Can We Get A Witness” ? Quel genre de témoin recherchiez-vous ? Ou pour quoi faire ?

Zach : J’aime que ce soit l’une de ces chansons où tout le monde peut l’interpréter différemment, c’est quelque chose que nous aimons faire avec notre musique. Donc, je ne sais pas, j’aime penser à ces gens qui ne croient pas en vous. Et puis vous faites ce que vous vouliez faire. Personnellement je vois les choses ainsi.

Comment cette chanson a-t-elle pu devenir le titre de l’album ?

Riley : J’avais réfléchi à ce que cela signifiait en tant que chanson. TJ a écrit la chanson, les paroles de la chanson et j’ai juste pensé à tout cela, à nos proches et meilleurs amis qui ne sont pas forcément présents lorsque les choses tournent mal. On a évidemment beaucoup de soutien chez nous, dans notre entourage premier, mais c’était avant tout une déclaration “regardez-nous maintenant“, nous ne nous vantons pas ou quoi que ce soit, mais c’est comme si nous avions travaillé dur pour cela. Nous y travaillons depuis près de sept ans maintenant. Donc nous y voilà, ce premier album se caractérise ainsi. Quelqu’un peut en témoigner maintenant ?

Donc, c’est une sorte de déclaration solennelle ?

Riley : Oui, parfait. Tu viens de tout résumer en un mot. (rires)


Pour en revenir à l’album, voici quelques-uns des morceaux: “It’s Alright,” “Set Me Free,” “Take It Slow” et ils renvoient à ce même type de déclarations. La musique est-elle un moyen d’inspirer vos fans et vos auditeurs ?

Riley : Oui, c’est notre plus gros truc. C’est d’établir une relation avec des gens comme faire ces concerts ici et aller à la table de merch et voir tous ces gens originaires des US qui portent déjà vos T-shirts, alors que nous sommes à 4,000 miles de chez nous et que nous n’avons jamais joué en Europe, il y a de quoi être agréablement surpris ! Mais c’est pourquoi nous faisons cela. Si nous n’avions pas autant de plaisir sur scène et autant de plaisir à rencontrer de nouvelles personnes et à passer du temps à travers notre musique, alors nous n’aurions même aucun intérêt à monter sur scène et jouer.

On a trouvé votre disque globalement mid-tempo, mais bien établi et très convaincant. Vous sonnez comme un vrai groupe live, prêt à délivrer une performance. Comme un vieux groupe de rock américain, par exemple. Donc, tout d’abord, êtes-vous d’accord avec cette analyse ? Et quels groupes vous inspirent ?

Zach : Je pense vraiment que nous sonnons comme un groupe, c’est sûr. Nous jouons ensemble depuis sept ans maintenant. Et comme, vous savez, quand nous avons commencé, mec, on avait quoi ? Seize ans ?

Riley : Oui.

Zach : Nous allions au garage et nous répétions après l’école, puis nous allions jouer dans les bars de la ville. Donc, on pratique le live depuis des années. Nous avons donc fait nos armes en tant que groupe live depuis plusieurs années maintenant. C’est ce que nous aimons et c’est comme si vous aviez dit que nous le faisions pour aller jouer lors de concerts. Je suis donc d’accord, c’est même certain oui.

Riley : Et il y avait une partie qu’il a mentionnée là-dedans. Et j’ai totalement oublié ce que j’allais dire. (rires)

Et qu’en est-il des groupes qui vous inspirent ?

Riley : Oh, oui, voilà c’est ce que c’était !

Par exemple, si on vous compare à Black Stone Cherry, juste du point de vue de la musique, ce n’est pas vraiment la même chose. Car on pense qu’ils sont plus axés sur les riffs. Et vous êtes plus mid-tempo et construisez des chansons plus longues aussi. Alors oui, c’est aussi l’un des points qui est ressorti, c’est un groupe de rock qui… On veut faire la comparaison avec, vous savez, Lynyrd Skynyrd, Molly Hatchet, ce genre de groupes qui sont comme cinq, six ou sept sur scène en train de faire quelque chose, mais on a pensé à eux quand on a écouté votre album, car c’est comme cela qu’on ressentait les choses.

Zach : Oui, ce que nous avons dit plus tôt, quand je parlais de la musique autour de laquelle nous avons grandi étant enfant, vous savez, ils viennent aussi du sud des États-Unis. Donc, dans toute cette scène, je me souviens d’avoir écouté via la radio de mon père à Skynyrd, AC/DC, Black Sabbath aussi, que des groupes comme ceux-là.

Riley : A vrai dire nous ne sommes pas si loin de leur lieu d’origine. Et quand bien même nous avons écouté et grandi avec leurs musiques, ce n’est pas la raison pour laquelle nous jouons de la manière dont nous jouons aujourd’hui. C’est relié et ancré à cette région des Etats-Unis. C’est comme en Allemagne, ils ont leur propre truc. Et c’est ce qui est génial, les groupes qui commencent en Allemagne, on va évidemment les associer à d’autres groupes des alentours, aux plus anciens évidemment. Et c’est juste parce que vous venez de ce milieu, de cette partie-là du monde. Donc votre musique permet littéralement d’identifier quelqu’un de cette manière.

Alors, quels sont les groupes de votre coin ?

Zach : Lynyrd Skynyrd, les Allman Brothers… Qui d’autres ? Atlanta Rhythm Section, Molly Hatchet.

Riley : Drivin N Cryin, Blackberry Smoke. Il y en a tellement !


Quel est le plus grand ou le principal atout de votre groupe selon vous ? Évidemment, il y a la voix. Mais comme on l’a dit, vous avez aussi des morceaux qui sont aussi orientés groove. Est-ce donc l’association de ces deux choses qui définit votre groupe ?

Zach : Oui, je le pense. Lorsque nous composons, nous entrons dans une pièce, tous les cinq et nous commençons à jouer de la musique, quelqu’un aura une sorte de riff ou un groove ou quoi que ce soit. Et puis nous allons simplement le jouer et l’étoffer. Et TJ écrira des paroles là, à nous écouter. Donc c’est juste une sorte de combinaison de toutes sortes de choses différentes.

Combien de temps avez-vous mis pour composer votre premier disque ? Était-ce quelque chose de simple à réaliser ?

Riley : Nous composons toujours, donc nous pourrions sortir un album là, et malgré tout avoir cinquante autres chansons qui attendent. Donc, je ne vais pas dire que cela est facile, parce car je ne veux pas nous porter la poisse et ne plus être en mesure de produire des chansons comme nous l’avons fait dans le passé. Mais c’était certainement amusant pour nous, juste se réunir dans une pièce et composer, comme sans stress, rien. Aller en studio et enregistrer. Donc, je veux dire, pour moi, oui, je vais juste dire oui, c’était facile, parce que c’est juste ce que nous aimons faire, c’est naturel, on ne force rien.

Vous jouez également une reprise en live, qui est également sur l’album : “Be Good To Yourself”. Pourquoi ce morceau en particulier ? A-t-il une signification particulière pour vous ?

Riley : Non seulement elle dégage une ambiance positive, mais aussi un superbe morceau que Richard, notre manager des Kentucky Headhunters, nous a suggéré de faire. Et je vais être honnête, je ne connaissais même pas la chanson jusqu’à ce que notre chanteur principal en sache plus sur la réponse à cette question. En fait, il aimait Frankie Miller, et ce genre de son bluesy et des trucs comme cela, cela nous parlait plutôt. Mais je ne sais pas. Je n’ai jamais entendu la chanson. Mais maintenant, j’écoute Frankie Miller, et j’aime cela. Mais oui, Richard a beaucoup à voir avec le fait que nous jouions cette chanson parce qu’il est comme un génie. Et nous écoutons en quelque sorte ce qu’il dit.

Zach : Et il nous l’a apporté littéralement dans le studio et nous a dit : “hey apprenez cela“, nous l’avons appris en studio que nous l’avons juste fait à notre sauce.

Cela ne fait-il pas aussi partie, disons, de l’esprit de la scène où vous vivez, car il est plus que commun dans la musique country ou blues ou americana, de prendre des morceaux du passé et les réarranger pour les personnaliser.

Zach : Il y a beaucoup de gens d’où nous venons, j’ai au moins une ou deux chansons comme cela sur l’album.

Riley : C’est comme “Midnight Rider.” Oui, nous l’avons fait. Nous avons fait une reprise des Allman Brothers. Je ne sais pas si vous le saviez ou non. Mais nous l’avons fait à notre image, un petit plus lourde, un peu plus comme en Géorgie plutôt qu’à la touche Macon en Géorgie. C’est un excellent exemple de ce que vous dites. Nous avons des potes qui le font souvent, les Blacktop Mojo, quand ils ont commencé, ils mettaient leurs propres versions de reprises sur YouTube et ont fini par exploser, obtenant des tonnes de vues et nous sommes fiers qu’ils aillent de l’avant.


Une découverte musicale nouvelle ou récente que vous souhaitez partager ou peut-être les morceaux que vous écoutez en ce moment ?

Zach : Hier soir on a écouté pas mal de vieux groupes tout en dégustant nos deux bouteilles et demie de Jägermeister. On a surtout écouté tous les albums de Pantera d’affilée. (rires)

Riley : Jusqu’à six heures du matin. (rires)

Zach : Nous avons descendu les deux bouteilles et demie. (rires)

Riley : Je vais être honnête, dans le train pour Paris, j’écoutais Gojira, Machine Head, Megadeth, Metallica, Trivium, Bullet For My Valentine. Donc oui, nous sommes un groupe de rock sudiste, mais j’écoute du metal tout le temps.

Zach : Pareil pour moi. Mais vous savez, nous aimons aussi la country car peu importe ce que nous faisons à la maison, il y aura toujours du David Allan Coe et Merle Haggard et des trucs et comme cela. On écoutait également The Steel Woods et Metallica et vous savez, c’est juste, nous aimons la musique. Oui, que ce soit de la country, du metal ou du rock.

Vous venez d’écouter toute la discographie de Pantera. Alors, que pensez-vous de cette réunion / célébration qu’ils feront cette année et l’année prochaine ?

Zach : C’est un sujet plus que sérieux pour nous car nous sommes de grands fans.

Riley : Je ne sais pas. Je suis excité de revoir ce nom sur des affiches, des bannières et d’autres choses. Et je pense qu’ils vont certainement réussir. Je veux dire, ils sont déjà en tête d’affiche des tournées avec Judas Priest. Mais je ne sais pas, Dimebag et Vinnie, ils pèsent lourd sur nos cœurs, plus que n’importe qui d’autre dans l’industrie de la musique ne le dit.

Zach : La première fois que nous sommes allés au Texas, le premier endroit où nous sommes allés était leurs tombes, pour leur rendre hommage.

Riley : Je vais dire ceci, je vais aller le voir à coup sûr. Je vais adorer aller les voir. J’adore Zakk Wylde, mais je ne pense pas que beaucoup iraient s’il (Vinnie) était encore en vie.

Zach : Je suis d’accord avec toi.

Et la dernière question : nous sommes RockUrLife alors qu’est-ce qui rock Zach et Riley des Georgia Thunderbolts ?

Riley : Trop de verres vont certainement avoir un effet. (rires) Vous savez ce qui me rock, ce n’est pas seulement la musique rock n’roll et les tournées, mais aussi passer du temps avec la famille et prendre quelques verres ou deux et faire un barbecue. Quoique je fasse, tout me rock mec ! (rires)

Zach : Tout pareil que Riley. J’adore conduire ma camionnette, être avec mes grands-parents et de plus la saison des cerfs approche, alors oui, nous sommes des gens simples.

Riley : Oui.

Parfait, merci beaucoup !

Riley : Merci, ravi de vous rencontrer mec !


Site web : georgiathunderbolts.com