Dans le cadre des 20 ans de “Nevermind”, nous avons demandé à quelques groupes de la scène alternative rock française de partager leur avis sur ce mythique album. Aujourd’hui, c’est Raph’, le guitariste du quatuor parisien post hardcore, qui s’y colle.
Que représente Nirvana pour vous ? Et plus particulièrement “Nevermind” ?
Raph’ (guitare) : Nirvana c’est avant tout la claque “In Utero”, qui est pour nous tous -je pense- leur meilleur album avec son coté brut, punk et chaotique tout en restant accessible. Nirvana c’est aussi la classe du “MTV Unplugged”, un disque où le temps reste suspendu et qui file des frissons à chaque écoute. Quant à “Nevermind”, c’est un moment de notre vie, un mélange d’adolescence avec “Smells Like Teen Spirit” hurlée à toutes nos soirées, et nos premières notes de guitare avec “Come As You Are” probablement.
La première fois que vous avez écouté cet album ?
R : Je devais avoir environ 13 ans. C’est sur “Nevermind” que j’ai appris à jouer de la guitare, je ne l’ai donc pas lâché pendant très longtemps !
Votre chanson préférée de “Nevermind”, et pourquoi ?
R : Je dirais “Drain You”, pour sa mélodie et son pont hallucinant, assez expérimental pour le coup, et qui dénote avec le coté mainstream de l’album. Et “Breed” pour sa violence.
Y a t’il eu une influence de “Nevermind” sur votre groupe ?
R : On pourrait plutôt parler de l’influence de Nirvana en général. Nous avons été beaucoup plus marqués par leurs autres albums que par “Nevermind”. Chez nous ce qui est resté avec le temps, c’est plus le chaos de larsens de “Bleach”, l’authenticité de “In Utero” et la beauté intemporelle du “MTV Unplugged”. Mais c’est avant tout cette même énergie qui nous pousse maintenant en live et que nous avons essayé de recréer sur notre prochain album. Et surtout, Nirvana nous a appris que l’on n’avait pas besoin de branler son manche pour écrire de bonnes chansons !
L’actu de votre groupe ?
R : Pour l’instant, nous nous concentrons sur la sortie et la promotion de notre premier album : “Black Mouths” (printemps 2012). Il a été réalisé par Guyom Pavesi (Checkmate, Die on Monday, Headcharger) et mixé et masterisé par Magnus Lindberg (Cult of Luna, Khoma, Refused, Aqme). Une tournée va rapidement suivre; elle passera par de nombreux pays européens.
