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ULTRA VOMIT (17/10/24)

Ultra Vomit, qui cartonne actuellement avec Le Pouvoir De La Puissance, jouait à guichet fermé au Bataclan. Quelques heures avant cette première date parisienne, c’est dans leur tourbus que Fétus et Manard se sont prêtés au jeu des questions avec RockUrLife.

Comment vous vous sentez avant ce concert parisien ? Il y a déjà pas mal de gens sous la pluie qui attendent pour vous voir.

Fétus (chant/guitare) : Là, je fais le mec, mais c’est vrai qu’on entre dans la zone où, quelques heures avant le concert, je commence à ressentir une sorte de trac. Je n’aime pas trop cette période où je suis concentré sur ce qui va se passer, sur ce que je vais dire sur scène. Ce que je préfère, c’est être sur scène, et après, tranquille. Mais là, oui, j’ai hâte.

Manard (batterie) : Oui, moi aussi, ça monte une heure avant, quand je commence à m’échauffer. Là, je révise mes plans et je me dis : “Je vais rater un truc ce soir.” En plus, c’est le début de la tournée, et je suis encore en train de prendre mes marques. C’est complètement différent de la tournée d’avant. Mais ça va mieux que la semaine dernière où pour la première date, j’étais dans un stress ultime que j’avais pas connu depuis une quinzaine d’années au moins. Peut-être depuis le Hellfest 2017.

Fétus : Moi, ce qui me stresse encore plus, c’est qu’à Paris, il y a beaucoup de famille et de proches qui viennent, ça devrait me rassurer mais en fait ça me met une pression supplémentaire.

© Mathieu Ezan

Vous arrivez avec un nouvel album Le Pouvoir De La Puissance. Il y a beaucoup d’attentes. Est-ce que vous ressentez cette pression ?

Manard : Après Panzer Surprise ! (2017), on ne partait pas de zéro. Certes, on a mis neuf ans à sortir un troisième album, mais Objectif : Thunes (2008) avait bien marché dans les milieux autorisés. À chaque album, il y a cette petite sensation : est-ce qu’on va réussir à faire aussi bien ?

Fétus : Ce qui s’est passé cette fois, c’est qu’on a été motivés par l’enthousiasme de la tournée, qui s’était super bien déroulée. Tout était parfait : l’ambiance, le public, entre nous, tout fonctionnait. Cette envie était notre point de départ, et c’est déjà essentiel. Mais bien sûr, avoir envie ne suffit pas, il faut aussi que les idées suivent. Et là, je le dis franchement : les idées viennent d’elles-mêmes. Tu peux essayer de mettre les conditions en place – tu te lèves à 9h, tu te fais un café, tu prends ta gratte – mais les idées arrivent de manière presque accidentelle. On se retrouve pour brainstormer, on rigole, on fait des jeux de mots, des conneries, et ça finit par germer. Mais des fois, on traverse aussi des périodes de creux. Après Objectif : Thunes, on a eu une longue phase de vide créatif. Sur Panzer Surprise ! ça a été compliqué aussi, les grands tubes sont venus au tout dernier moment. Mais pour cet album, ça a été plus fluide, une progression plus linéaire. Rapidement, j’ai senti que ça allait. Quand je dis que ça allait, je ne parle pas d’un album exceptionnel, mais d’un bon album. À partir du moment où on avait une intro et une outro en tête, avec des titres comme “King Of Poop” et “La Puissance Du Pouvoir”, je savais que c’était en bonne voie.


Avec l’imitation d’Orelsan vous avez réussi à surprendre tout le monde. Vous avez trouvé cet effet inattendu et ça c’est vraiment brillant.

Manard : C’est marrant, parce qu’à la base, ce n’était pas un single qu’on avait prévu de sortir. Nous, on voulait surtout faire “Dead Robot Zombie Cop From Outer Space II” avec un clip à l’ancienne, style horreur des années 80. On était super motivés, pour nous, c’est l’un des meilleurs morceaux de l’album, tout le monde était d’accord là-dessus.

Fétus : On a fait écouter l’album à notre entourage une fois qu’il était terminé, et tout le monde aimait bien ce morceau, aucun souci là-dessus. Mais un truc intéressant s’est produit. Un de nos potes, Marc, le gratteux de Crisix m’a donné un retour qui a tout changé. On était à Barcelone ensemble, en bagnole, on allait à PortAventura. Je lui ai fait écouter l’album en avant-première. Il a toujours été fan d’Ultra, donc il était à fond dedans. Et là, il m’a dit : “Mec, c’est quoi ce délire ? C’est quoi ce morceau ?” En parlant de “Doigts De Metal”, et ça l’a marqué direct, sans même tout comprendre. Il m’a envoyé un vocal quelques jours après, en me disant : “Je repense à l’album, c’est énorme, mais ce morceau-là, il m’a vraiment impacté. J’ai encore l’air en tête !“. Ça lui est resté, alors qu’il avait adoré plein d’autres trucs. Il s’était marré sur “Le Coq”, il avait adoré “La Puissance Du Pouvoir”, et sur “Dead Robot”, il était à fond sur les riffs.

Mais il m’a dit un truc qui m’a vraiment fait réfléchir : ““Doigts De Metal”, c’est le morceau le plus marquant de l’album.” Et ça m’a influencé. Je lui ai expliqué un peu le concept, et il a dit : “Ah OK, je connais pas Orelsan, évidemment.” Et là, tu te rends compte que pour beaucoup de gens, le fait d’avoir une référence comme ça en français, ça rajoute quelque chose. Ce n’est même pas juste un clin d’œil, c’est vraiment comme si on mélangeait du Orelsan avec du metal. Donc, ce qui est intéressant, c’est que même si tu ne connais pas Orelsan, tu peux quand même te dire “waouh, c’est quoi ce morceau ?“, il se passe un truc. Ça montre bien que ce n’est pas seulement la référence à Orelsan qui fait l’effet.

Dead Robot Zombie Cop From Outer Space II” est un bon morceau, mais c’est un peu conventionnel dans le style Ultra Vomit.

Manard : C’était un choix : soit on sort un morceau classique et on ne peut pas se plaindre si les gens disent “Ouais, OK, on connaît déjà“, soit on prend un risque avec quelque chose de différent. Là, soit les gens te descendent en disant “Ultra Vomit, c’est devenu de la merde“, soit c’est “Waouh, bien joué, on ne vous attendait pas là“. C’est toujours un pari.


On a beaucoup lu des articles qui disaient que c’était sympa de la part d’Orelsan d’avoir accepté le featuring. Ça a fait beaucoup parler.

Fétus : Même dans notre équipe, ça a fait réagir. Le mec qui a fait le mastering de l’album, Thibaut, on lui a demandé quels morceaux l’avaient le plus marqué, et il nous a dit : “J’adore “Le Café”, mais le feat avec Orelsan, c’est obligé que je le cite“. On croyait qu’il nous faisait une blague, mais en fait, il pensait vraiment que c’était Orelsan. Là, tu te dis : “Ah ouais, ça ajoute une autre dimension !“. Et je reçois plein de messages de gens qui me demandent : “C’est vraiment le vrai Orelsan ?”. Il y a un débat, certains sont persuadés que c’est lui, d’autres pensent que c’est une imitation. Ce qui m’a fait marrer, c’est que des gens pensent que c’est une IA ! Ça, c’est un peu insultant, parce que c’est un vrai travail de moduler la voix.

Tu confirmes que c’est bien toi qui chantes ?

Fétus : C’est moi qui chante, et en fait, j’ai toujours été bon pour imiter les gens, j’aime bien faire ça. C’est une imitation, c’est clair. Quand j’étais plus jeune, je faisais quasiment toutes les voix des personnages des Simpsons, sauf Lisa et quelques autres voix féminines. C’est un truc que j’ai toujours aimé, donc là, je l’ai poussé encore plus loin.

Manard : Aujourd’hui, il y a des gens qui nous découvrent pour la première fois, donc je peux comprendre qu’ils se demandent si ce n’est pas une IA. Mais ceux qui nous connaissent savent qu’on fait ça depuis le premier album. Dès le début, on avait Nelson Monfort, Michel Rocard, et plein d’autres imitations.

Il y a quand même des choses très familières avec un peu de Rammstein, des emprunts à Rob Zombie et du Nirvana sur “Auto-Thunes”. D’ailleurs c’était gonflé de reprendre un groupe qui se battait contre les formules toutes faites pour faire des morceaux.

Manard : Ce qui est marrant avec “Auto-Thunes”, c’est que ce n’est pas vraiment une critique. C’est juste un constat, en fait. Et nous, on est les premières victimes de ce système ! On dit que c’est comme ça qu’on fait un tube, mais si demain on entend un nouveau morceau qui reprend exactement cette recette, on pourrait en être fans. Donc, ce n’est pas une grosse critique comme certains peuvent le penser. Il y a des gens qui croient qu’on est super vindicatifs en mode : “Vous voyez, c’est facile de faire un tube“, mais en vrai, non. Même avec la recette, c’est pas si simple. Quand t’as la recette, tu peux quand même te planter, et je pense qu’on le sait bien. On n’a même pas vraiment de recette en fait. On essaie surtout de faire la musique qu’on a envie d’entendre, c’est ça le plus important.


Fétus : Mais c’est vrai qu’on a remarqué qu’on a un certain talent pour créer des trucs qui restent dans la tête des gens. Genre, quelqu’un va se retrouver à la machine à café, entendre un de nos morceaux et ça va lui rester en tête comme un slogan. Ce sont des gimmicks vocaux, et ça, j’ai toujours trouvé ça fascinant, un peu comme les slogans de pub ou les jingles. C’est ancré dans notre culture. Trouver la phrase qui reste en tête, c’est ça qui est génial. Tu te dis : “Bande de bâtards, ça a l’air simple, mais il fallait le trouver !“.

Manard : Comme “Revient Léon, j’ai les mêmes à la maison“. Ou “Choisissez bien, choisissez vite“. Ce sont des trucs qui paraissent évidents, mais il faut avoir l’idée.

Fétus : C’est du travail de pro. Ces gens-là, ce sont un peu des génies. Tu te dis “Putain, c’était évident“, mais il fallait quand même le dépoussiérer pour que ça fonctionne. Quand tu fais des phrases comme “Boulangerie, pâtisserie” ou “Tic-à-pouille“, tu sais que t’es en train d’inceptionner les gens. Dès qu’ils vont voir un camion, ils vont penser à “Kammthaar”, ou quand ils verront des doigts, ils auront en tête “Doigts De Metal”. Ce qui est drôle, c’est que le terme n’avait même pas vraiment été inventé, mais ça s’est imposé tout seul. Tu vois ce que je veux dire ? C’est là où tu te rends compte que t’as marqué les esprits, même sans l’avoir forcément planifié.

Manard : En anglais, c’est “give me the horns“. Mais tu vois, en français, on dit quoi ? Et nous, on a cette expression qui est un peu nulle, de dire les doigts metal, parce que c’est un peu ridicule. Et du coup, je pense que c’est pareil, c’est inception.

Le terme doigts de metal c’est enfantin, c’est aussi faussement naïf. C’est un peu le fond de commerce d’Orelsan et vous avez réussi à reproduire ça.

Fétus : Merci. Je dis merci parce que j’ai vu certains commentaires et je me suis dit : “Les gars, vous pouvez pas prendre ça comme ça“. Par exemple, quand il dit “J’ai toujours cru que le metal, c’était un truc bizarre“, c’est typiquement le genre de truc qu’un mec un peu extérieur pourrait balancer, assis dans son fauteuil, sans trop savoir de quoi il parle. Et là, on a eu des commentaires très premier degré, en mode : “Voilà, ce genre de réflexion qui tue le metal“. Mais moi, je ne dirais jamais ça au premier degré. Nous, ça fait vingt ans qu’on fait du grindcore, qu’on traîne dans des groupes pas très fréquentables, donc non, ce n’est pas une vraie réflexion qu’on se fait. C’est juste un cliché, un poncif qu’on a mis dans la bouche d’un personnage qui est un peu extérieur à ce monde. C’est cette fausse naïveté qui est drôle, un peu dans le style d’Orelsan, surtout sur son premier album. C’est ce côté “Putain, j’ai toujours cru“, qui fait le truc.


Le duo avec Mouss sur “Mouss 2 Mass” c’est juste génial. Le slogan “les mousseux, les mousseuse” c’est vraiment drôle.

Fetus : Pour l’anecdote, ce morceau a été compliqué pour moi dès le début. Honnêtement, j’étais presque prêt à l’abandonner pendant la création, parce que je le trouvais difficile à finaliser. Le déclic est venu plus tard. À l’origine, je n’aimais pas le chanter. On parle d’imitation, mais Mouss, je ne peux tout simplement pas l’imiter, sa voix est impossible à reproduire pour moi. J’ai essayé plusieurs fois, sans succès, et ça ne sonnait pas naturel. En plus, chanter “Je suis Mouss de Mass” à la première personne me mettait mal à l’aise. Puis, on a eu une idée : “Et si c’était lui qui chantait ? Ce serait pas mieux ?Mouss connaît Fred (Duquesne), et quand on lui a proposé, il a accepté direct avec enthousiasme : “Les gars, je le fais !“. Et là, à partir du moment où il prend le micro et chante “Je suis Mouss de Mass”  hyper énervé, je me suis dit :”Là, il se passe un truc“. Là, le morceau, il prend un step.


En plus du sens de la formule vous avez aussi une imagerie assez évidente dans vos morceaux. Quand on entend “Dead Robot”, la première chose qu’on se dit, c’est à quand le manga ou la version animée.

Manard : Moi, je pensais plus à un film. Mais c’est clair que le tout passage “Cat’s Eyes” ça fait dessin animé. Pour moi, il faut les deux, du coup. Ça commence en film, puis d’un coup, tu as une inception, ça devient dessin animé, ça repasse en film. Un peu comme dans Ghostbusters, tu as le film, puis tu as le dessin animé.  Mais c’est vrai que ça fait vachement générique dessin animé.

Fétus : C’est génération Club Dorothée. C’est fou parce que ça te ramène aussi à un truc hyper nostalgique et c’est aussi un crash émotionnel dans l’album. On est là-dedans depuis le début.

© Mathieu Ezan

Est-ce qu’il y a encore des duos ou d’autres territoires que vous avez envie d’explorer ?  

Fetus : Pour moi, l’exemple avec Orelsan est assez parlant. Je faisais un footing, je n’avais rien demandé, et l’idée est venue toute seule. Ce n’est jamais du genre : “Tiens, quel duo pourrait être intéressant à faire ?“. Souvent, c’est sous la douche que des concepts émergent. On ne se réunit pas en se disant :”Les gars, qu’est-ce qu’on pourrait inventer de nouveau ?“. Ce n’est pas impossible que ça marche comme ça, mais 90% du temps, c’est des idées accidentelles qui nous font marrer, et là, on se dit “Putain, c’est énorme !“. On cherche avant tout à faire des bons morceaux, fun et marrants. On ne se force pas à explorer des terrains inédits tant qu’on arrive à faire des morceaux solides qui nous plaisent. Honnêtement, c’est assez rare qu’on se dise : “Qu’est-ce qu’on n’a pas encore fait et qu’on pourrait essayer ?“. Ça pourrait marcher, mais on sèche plus vite dans ces cas-là. Par exemple, on a déjà tenté de partir sur cette approche avec certains groupes, mais on a fini par se dire “OK, on fait quoi avec ça ?“. Cela ne veut pas dire que ça n’arrivera pas un jour, peut-être dans cinq ou dix ans, qui sait ?

Manard : On avait d’ailleurs essayé ce genre de démarche avec le football, tu te souviens ? On avait fait un truc avec Slayer. On avait tenté de mélanger les deux univers, mais ça n’a pas vraiment abouti. C’était intéressant, mais un peu forcé. On avait repris le riff de “Raining Blood” en majeur. C’était cool sur le moment, mais on sentait que ça manquait de naturel, que ça ne collait pas vraiment.

Fétus : Parfois, il y a des trucs qui restent dans les tiroirs longtemps avant de sortir, comme “Kaamthaar” ou “Ricard Pénard”. Ça reste là, ça macère. Mais “Ricard Pénard”, c’est incroyable. Faudrait qu’on diffuse la démo qu’on avait faite en 2004. Il y a une démo d’Ultra Vomit qui s’appelle “Ricard Pénard” et qui date de 2004, mais elle n’a absolument rien à voir avec ce qu’on fait maintenant. C’est marrant, souvent ce sont des trucs qui infusent avec le temps. Même les idées comme Orelsan ou Michael, c’est des trucs que j’ai tellement écouté que ça finit par ressortir d’une certaine manière.


Avant même la sortie de l’album, avant le premier single, on avait déjà un tracklisting, et les gens se sont imaginé beaucoup de choses. Par exemple, ceux qui sont fans de Tool ont vu “The Gruge” et se sont dit que vous alliez vous attaquer au groupe.

Manard : Le problème, c’est que dans le groupe, personne ne connaît vraiment Tool. Moi, je connais trois de leurs morceaux sur Guitar Hero, mais c’est tout. C’est un groupe dont on m’a parlé des dizaines de fois, on me dit qu’il faut que je les découvre, mais je n’ai pas encore pris le temps. C’est comme les légumes, faut goûter avant de dire qu’on n’aime pas. Sauf les épinards, c’est sûr que c’est dégueulasse.

Fétus :  Les poires au vin chez mamie, je ne voulais pas, je disais non, ça a l’air dégueulasse, je veux pas. Elle me dit : “Goûte enfin, goûte“. Et j’ai goûté, je me suis dit c’est quoi cette dinguerie ? Je trouvais ça hyper bon. Même si je pense que ce n’est pas trop pour moi, qui sait ? Ça pourrait me plaire.

Il y a un côté un peu marketing dans la façon dont vous partagez les titres des morceaux, une sorte de teasing.

Fétus : Une chanson n’existe pas vraiment sans un bon titre. C’est pour ça que les titres sont importants. Parfois, un morceau reste bloqué juste parce qu’on n’a pas trouvé de bon titre. “Auto-Thunes”, par exemple, c’était “Autotube” au début, et ça nous a pris du temps avant de trouver le bon titre.

© Mathieu Ezan

Pour fini, notre média s’appelle RockUrLife, donc qu’est-ce qui rock votre life les gars ?

Fétus : Les chats ?

Manard : Ouais, grave ! J’y ai pensé direct parce qu’on en parlait juste avant. En ce moment, il y a deux trucs qui rockent notre vie : les chats et Terrifier avec Art The Clown. C’est incroyable ce qui se passe avec ce film, il faut en parler !

Fétus : C’est un véritable phénomène. Mais bon, en vrai, tout le monde en parle déjà, il n’y a pas besoin qu’on rajoute grand-chose. C’est une dinguerie. Quand on est allés voir le film, je me suis dit : “Mais comment c’est possible que ça passe au ciné et que ça cartonne au box-office ?“. C’est impossible ! J’étais trop content, je trouvais ça génial. Franchement, je suis fier, même s’il n’y a pas vraiment de raison d’être fier. Ça m’a fait un peu le même effet que quand Gojira explose tout en passant aux JO. C’est comparable à un truc super extrême. Même s’il y a des refrains chantés, il n’y a aucun compromis, et ça marche au-delà de l’audience habituelle. C’est pareil pour nous, dans une certaine mesure. Quand le label nous a dit qu’on était top 6 des ventes d’albums en France la première semaine, je me suis dit : “What the fuck ?“. Et Terrifier, c’est carrément l’extrême de ça. Ce film n’a aucun sens. C’est ultra brutal, il n’y a quasiment pas d’histoire, c’est complètement n’importe quoi, et pourtant ça fonctionne.

© Mathieu Ezan

Site web : ultra-vomit.com

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Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !