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WAGE WAR (05/02/25)

Wage War sera à l’Adidas Arena en septembre prochain en première partie d’Architects. RockUrLife a eu la chance de se poser avec Chris Gaylord et Seth Blake lors de leur concert au Zénith en ouverture de Papa Roach. Une bonne occasion d’en apprendre un peu plus sur un groupe qui gagne à être connu !

L’an dernier, vous avez sorti votre cinquième album en seulement dix ans, ce qui est plutôt impressionnant. Vous êtes très productifs. Comment penses-tu que votre musique a évolué avec le temps ?

Chris Gaylord (basse) : Elle a beaucoup évolué au fil des années. Si on compare avec notre premier album, qui avait déjà des éléments mélodiques, je pense qu’on a intégré encore plus de mélodie dans notre son.
On peut dire qu’il est peut-être un peu plus accessible par moments, mais surtout, on a vraiment trouvé ce qui définit Wage War et ce qui nous différencie des autres groupes.

Seth Blake (guitare) : On a réussi à évoluer tout en restant fidèles à nos racines. On ne veut pas perdre l’essence du groupe, mais on veut aussi explorer de nouvelles choses, que ce soit avec des morceaux qui tendent plus vers le rock radio, des expérimentations électroniques, ou des rythmes différents.
Quand tu mets tout ça ensemble, comme le dit Chris, c’est ça qui fait le son de Wage War. On a même sorti un disque acoustique, épuré, et les gens l’ont bien accueilli. C’est super de pouvoir rester nous-mêmes, essayer des choses nouvelles, et voir que nos fans nous suivent.

C’est vrai que quand on mélange plein d’influences, c’est plus facile d’explorer différentes directions, parce que vous êtes très polyvalents.

Seth : Exactement.

L’album commence d’ailleurs sur une déclaration forte : “The Show’s About To Start”. Quel était le but derrière cette intro ?

Chris : C’était pensé comme une intro live, mais aussi comme l’intro de l’album. En l’écrivant, on avait le live en tête. L’idée, c’était de retranscrire le ressenti d’un concert de Wage War, cette anticipation avant que tout commence. Et puis la ligne juste avant la fin du morceau est très directe, un peu second degré : “Let’s get these bodies moving side to side, wall to wall“. On joue volontairement avec ce cliché qu’on retrouve souvent dans les concerts.

Seth : On voulait vraiment construire un titre avec une montée en puissance, une énergie qui explose à la fin. Pour quelqu’un qui nous voit pour la première fois, ça donne le ton : ça va être une fête, et ça va être fun.


Alors, à quoi peut-on s’attendre sur scène ? Qu’est-ce que ça donne d’être à un concert de Wage War ?

Chris : On a un lightshow assez cool et un backdrop avec l’artwork de l’album. Nous cinq, on met beaucoup d’énergie sur scène, surtout sur certains morceaux. C’est toujours fun, par exemple avec le morceau dont Chris parlait, “The Show’s About To Start”. Depuis la sortie de l’album, on ouvre la plupart des concerts avec. C’est un peu différent pour nous : ça démarre doucement, Briton arrive seul sur scène pour lancer la chanson. Et puis quand ça décolle, on est tous là, à fond. Tu vois le public commencer à sauter, bouger, c’est vraiment un bon moyen de lancer le show.

Seth : Et sur cette tournée, c’est un public tout nouveau pour nous. Briton demande souvent : “Combien d’entre vous ont déjà vu Wage War ?” Il y a toujours quelques mains qui se lèvent, mais il n’y a pas forcément beaucoup de fans en commun avec Papa Roach. C’est ça qui est génial pour nous sur cette tournée : on conquiert plein de nouveaux fans.

Chris : Et évidemment, c’est le but en soutenant un gros groupe comme eux. Du point de vue du public, tu peux t’attendre à un show fun, énergique. On donne tout ce qu’on a.

Quel est le morceau qui fonctionne le mieux en live pour vous ? Celui qui a le plus gros impact ?

Chris : Mes deux préférés sur cette tournée, ce sont sans doute “Happy Hunting” et “Magnetic”.
“Happy Hunting”, c’est un morceau super fun. Ça fait sauter tout le monde, on a des moments où on fait des fist pumps avec le public, il dégage une énergie constante.


Seth : Et j’adore jouer “Magnetic” aussi. C’est le premier morceau qu’on a eu en numéro un sur Rock Radio, donc c’est énorme pour nous.

Chris : Je sais que Rock Radio n’est peut-être pas aussi important en Europe, mais on a l’impression que ce morceau a quand même touché les gens ici, surtout dans le public de Papa Roach. Comme Seth l’a dit, il y a beaucoup de nouveaux fans, mais on sent qu’une bonne partie connaît ce titre. C’est devenu un super moment où tout le monde chante.

C’était nouveau pour vous de faire un morceau comme “Magnetic” ? Il est plus vulnérable, plus émotionnel.

Seth : Cody est venu avec le concept d’être magnétique – ce sentiment d’attraction forte avec quelqu’un, mais où ça ne fonctionne jamais vraiment. Tu es constamment attiré, mais ça finit toujours par capoter. C’est un cycle dans lequel beaucoup de gens se reconnaissent. Dès qu’il a eu cette idée, on s’est lancés à fond dedans. Je pense que c’est pour ça que ça parle à autant de monde, et que le morceau a autant marché.

Ça ne vous a pas frustré que votre premier numéro un soit une chanson plus lente ?

Seth : Non, je ne dirais pas frustré. Pour nous, surtout concernant la radio, c’était justement l’objectif.
Quand on écrit un morceau comme “Tombstone”, on sait très bien qu’on ne vise pas ça.

Chris : C’est clair qu’il n’y a aucune chance qu’un morceau comme ça devienne numéro un sur Rock Radio.

Seth : Exactement. Sur Stigma, je pourrais citer peut-être trois morceaux qu’on pensait avoir une chance de marcher à la radio. Donc non, pas frustré du tout. C’est même excitant, une bonne surprise. On espérait que “Magnetic” fonctionne, mais avant ça, notre meilleure position c’était avec “Circle The Drain”, qui avait atteint la 11e ou 13e place. Quand “Magnetic” est monté numéro un, on était soufflés et vraiment reconnaissants que les gens se connectent autant à cette chanson. Elle est restée dans le top 10 ou 20 pendant plusieurs semaines, c’est un vrai signal pour nous.

Chris : C’est encourageant de voir qu’on peut écrire des morceaux très différents – plus soft ou plus lourds -et qu’ils trouvent leur public.


C’est sûr que “Magnetic” et “Tombstone” sont complètement opposés. Mais c’est cool d’avoir aussi des morceaux plus agressifs. Et on adore quand vos influences industrielles ressortent un peu plus. Alors, quelle est la prochaine étape pour vous ? Vous travaillez déjà sur un nouvel album ?

Chris : Oui, on écrit tout le temps. Cody en particulier, il ne s’arrête jamais. On est toujours en train de bosser sur de nouvelles idées, mais cette année, c’est une année complètement folle côté tournée. On a beaucoup de dates, mais c’est que du bon.

Seth : Cette tournée avec Papa Roach, c’est la première fois qu’on joue dans des arénas en Europe et au Royaume-Uni. Ensuite, on rentre aux États-Unis et on a d’autres projets – je ne peux pas encore en parler -mais on va jouer dans des arénas tout le reste de l’année. Ça va clairement être l’une des plus grosses années de tournée qu’on ait jamais eues.

Et c’est aussi la vieille méthode pour construire un public, un show après l’autre, sans juste tout miser sur les réseaux sociaux.

Chris : Oui, parce qu’à un moment, les réseaux sociaux ont leurs limites si tu veux vraiment grandir.
Le but, c’est d’écrire un nouvel album, et je pense que Stigma a des éléments qui plaisent aux anciens fans.
Mais on l’a aussi écrit avec l’intention de toucher un nouveau public. C’est important pour nous d’aller défendre l’album en live et de le présenter à un maximum de monde. Le live, c’est la meilleure vitrine : jouer les morceaux devant les gens.

Seth : On tourne beaucoup, et sur cette tournée, Cody, notre guitariste, a son ordi portable dans la loge presque tous les jours. Il bosse sur des riffs, des idées de chansons. On n’a pas encore pris le temps d’aller en studio sérieusement, mais ce processus ne s’arrête jamais pour nous. Une semaine après qu’un album soit sorti, on est déjà en train de préparer la suite, au moins jeter des idées.

Surtout avec la setlist actuelle : six des dix morceaux viennent du dernier album.

Chris : On ne fait pas semblant ! Et ce sont les morceaux les plus funs à jouer parce qu’ils sont nouveaux.
Certains de nos anciens titres, on les joue depuis plus de dix ans. Quand on écrit du neuf, on a envie de le mettre en avant.


Comment vous avez eu cette opportunité de faire la première partie de Papa Roach ?

Chris : Je ne connais pas exactement tous les détails. Je pense que ça vient de discussions entre nos agents.
Je me rappelle que certains d’entre eux sont venus nous voir sur un show au Texas, quand on tournait avec Nothing More. On a eu l’occasion de les rencontrer, de discuter un peu avec eux. Je suppose que la conversation a commencé à ce moment-là.

Seth : Ils étaient vraiment sympas. Je sais que Jacoby nous a dit qu’on était l’un des groupes préférés de son fils, ce qui est super cool.

Chris : Alors un merci au fils de Jacoby !

Seth : Peut-être qu’il nous a filé un coup de pouce, qui sait ! C’est génial. J’écoute Papa Roach depuis toujours. C’était l’un de mes premiers vrais concerts de rock. Je les regardais sur scène en me disant : “Je veux faire ça un jour. Je veux être dans un groupe.” Donc c’est vraiment fou de partager la scène avec eux aujourd’hui. Ils ont été adorables, ils viennent souvent traîner dans notre loge.

Tu avais quel âge quand tu es allé à ton premier concert ?

Seth : Je ne me souviens pas précisément, mais je devais être au collège, peut-être 12 ou 13 ans.
Quelque chose comme 13 à 15 ans. Ça remonte un peu, mais eux, ça fait des années qu’ils performent à un niveau incroyable. C’est un groupe à admirer pour ça.

Tu as appris quelque chose d’eux ?

Seth : Ah oui, clairement. La première chose, c’est à quel point ils sont sympas, humbles et accessibles.
C’est fréquent, quand tu tournes avec des groupes de leur niveau, que tu ne les croises même pas. Chacun reste dans son coin, on ne se parle pas vraiment. Mais eux, c’est tout le contraire. Ils passent dans notre loge tous les soirs, ils viennent dire bonjour, ils demandent comment s’est passée ta journée. Tu ne vois pas ça tout le temps.

Chris : Ça m’a fait réfléchir. Je me suis dit que peut-être, quand nous on est en tête d’affiche, je devrais faire pareil. Aller voir les premières parties, passer un moment avec elles. Essayer d’être plus comme eux à ce niveau-là. Et évidemment, en les regardant sur scène, leur présence, leur professionnalisme, c’est impressionnant. Ils assurent à chaque fois.

Alors, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?

Seth : Un bon show, ça serait déjà bien ! Et que je ne fasse pas de bêtises sur cette tournée, ce serait cool.
On va tout donner.

Notre média s’appelle RockUrLife, donc dernière question : qu’est-ce qui rock vos life ?

Chris : Qu’est-ce qui rock ma life ? Franchement, être dehors. Profiter du plein air, un peu de soleil, être sur un bateau, passer du temps avec ma femme et mes chiens, c’est mon endroit heureux.

Seth : Pareil pour moi. Aller pêcher, être dehors, jouer à des jeux, frisbee, cornhole, traîner avec mes amis et les gens que j’aime. C’est ça qui rock ma life.


Site web : wagewarband.com

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Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !