Si le premier concert sans distanciation sociale a été couronné de succès en Espagne, la même expérience pourrait s’exporter dans l’Hexagone !
Peu à peu, l’horizon de l’industrie musicale s’éclaircit. L’initiative PRIMACOV, à Barcelone en Espagne, du mois dernier est bel et bien concluante. Une semaine après l’évènement, les 463 spectateurs ont tous été testés négatif à la COVID et aucune contamination n’a eu lieu suite à ce rassemblement.
Un espoir qui résonne jusqu’au sommet de l’Etat
Reproduire ce type de concert-test est même arrivé jusqu’aux oreilles de la ministre de la Culture. Celle-ci qui déclare avoir “regardé avec beaucoup d’intérêt l’expérimentation menée à Barcelone”. Roselyne Bachelot ajoute même qu’il faudrait même “généraliser” ce genre d’initiative. “On va en discuter avec les professionnels pour voir comment on pourrait avancer avec des conditions qui sont effectivement très strictes, qui imposeraient au minimum le fait d’avoir un test négatif pour rentrer dans les salles. Je trouve que ce serait une excellente chose.”
Vers un retour à la normal dès cet été ?
Même son de cloche chez les principaux concernés, à savoir les professionnels du spectacle. Ces derniers planchent d’ores et déjà sur des axes de travail. Ainsi, les directeurs des festivals Eurockéennes De Belfort, We Love Green et Main Square, faisant parties du Prodiss (Syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle dans le privé), réfléchissent à la question afin de voir comment reproduire ce type d’expérience en France. L’objectif étant une reprise rapide des concerts et festivals.
“Ce sont les scientifiques qui donnent les règles, il leur faut du temps, mais l’urgence est là.”, dixit Marie Sabot, directrice de We Love Green. Elle poursuit : “Si on veut sauver les concerts de juin et trouver des moyens d’augmenter les jauges, il faut y aller !”
Des concerts-tests pour bientôt
De son côté, Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes prédit un concert-test d’ici mars. “On imagine plutôt un concert-test en mars, l’idée étant, dans un monde idéal, de s’accoler à un calendrier du ministère de la Culture pour commencer à voir le bout du tunnel. On a vu beaucoup de gens, épidémiologistes, laboratoires, CNM, Ville de Paris. Il ne manque plus que la décision ministérielle, car cela ne peut se faire que sous l’égide du ministère de la Culture, voire aussi ceux de la Santé et de l’Intérieur”
D’autres vont même encore plus vite. C’est notamment le cas du Syndicat Des Musiques Actuelles (SMA) qui travaille sur deux concerts-tests à Marseille en février. “Les protocoles sont validés par l’Inserm et par le Conseil scientifique du Pr Delfraissy, et un colloque de restitution des résultats doit avoir lieu le 8 avril”, déclare Aurélie Hannedouche, déléguée générale du SMA.
Bien que l’expérience menée en Espagne suscite une forme d’espoir quant au redémarrage à venir -chose que nous attendons tous bien que l’incertitude est toujours présente- des zones d’ombre subsistent. En effet, de pareils mises en place nécessiteraient une logistique et des moyens importants pour chaque événement. Traiter un flux de 400/500 personnes est déjà en soi important, que penser lorsque l’on évoque plusieurs milliers de spectateurs dans le cas d’un festival par exemple ?
Affaire à suivre donc !