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BULLET FOR MY VALENTINE @ Olympia (05/02/14)

Moins d’un an après leur dernière passage, les metalleux gallois sont de retour dans la capitale, dans la même salle qui les avaient accueilli une première fois en 2008. A la différence qu’en 2014, BFMV n’a aucun nouvel album à défendre, et que, malheureusement, la soirée n’affiche pas sold out, loin de là.

Dans un Olympia même pas rempli à moitié, la première des deux premières parties, COLDRAIN, démarre son set avec “No Escape”, ouvrant le dernier mini-album, “Through Clarity”. A noter qu’à la base, c’est la formation While She Sleeps qui devait se retrouver à cette place, or celle-ci a annulé sa tournée pour raisons de santé. C’est donc le quintette originaire de Nagoya, Japon, qui les remplacent au pied levé. Musicalement proche de la tête d’affiche, le set est composé de six titres issus, en grande partie du nouvel album “The Revelation” à paraitre le 17 avril prochain. Entre deux morceaux catchy, mêlant chant clair et scream, Masato (chant), honoré de jouer en France pour la première fois, n’hésitera pas à communiquer avec la petite foule, plutôt réceptive. Après avoir mis l’ambiance durant une demi-heure, Coldrain, qui a promis de revenir, quitte déjà la scène.

 

 

20h15, place à CALLEJON. Une intro se fait entendre, tandis que le logo de la formation s’illumine et c’est parti pour la première des six chansons, totalement chantées dans la langue de Goethe. Etonnant pour un groupe ayant un nom espagnol. Tout aussi déroutant que les morceaux que propose le quintette, un metalcore bien lourd avec une pointe électro indus. Niveau prestation, le groupe en met plein la vue, le frontman blond, au crâne demi rasé (so cliché), Bastian “BastiBasti” Sobtzick, est grimé avec une barre au centre du visage comme le Marilyn Manson de la grande époque. La comparaison avec le Révérend s’arrête ici. Ce dernier totalement déchainé, vomira ses trips de par son scream et sa voix claire. Sachant qu’il est difficile de comprendre ses paroles, étant en allemand, une certaine redondance se fera ressentir. A noter que la fumée fera son apparition par ci par là, que les musiciens se prendront en pleine face, ce qui aura au moins le mérite de divertir. Moment sympathique lorsque le chanteur demandera à la population de s’asseoir sur le dernier titre, un peu à la Slipknot sur “Spit It Out”. Mission plus ou moins réussie. Au moins, ça marche mieux que ses tentatives de création de circle pit. Une assez bonne mise en bouche.

 

 

21h45, comme à l’accoutumée, BULLET FOR MY VALENTINE fait son entrée triomphante sur le magistral “O Fortuna” de Carmina Burana sous les acclamations du public, avant d’enchainer sur le seul nouveau titre, issu du prochain album, “Raising Hell”, dont la version studio avait été révélée il y a quelques mois. D’emblée, les paroles sont déjà reprises à l’unisson, ce qui fera encore plus plaisir au quatuor de Bridgend, heureux d’être de retour à Paris. Parlons de la scénographie, légèrement différente que celle du dernier show parisien au Bataclan. Si les rangées d’amplis à l’effigie de BFMV et le fond de scène, représentant la pochette de “Temper Temper” (2013), sont toujours présentes, on remarquera la présence de quelques marches entourant la batterie de Michael “Moose” Thomas, toujours au centre de la scène. Ces petits escaliers menant vers une plateforme au-dessus du batteur, que seul Matt Tuck (chant) utilisera durant le set d’une heure et quart, mettant ainsi en avant le frontman et son acolyte. Comme d’habitude, Michael “Padge” Padget (guitare) est situé à l’extrémité gauche, Matt devant Moose, et Jason “Jay” James (basse) à droite. Côté setlist, aucune surprise, le groupe n’ayant que “Temper Temper” à présenter et ses tubes, comme “Scream Aim Fire”, “Your Betrayal” ou encore “Waking The Demon”. Les gallois nous offriront quelques surprises au cours de la soirée comme “All These Things I Hate (Revolve Around Me)”, si rarement interprété. Ce titre, n’ayant pas été joué lors des derniers passages dans la capitale. Quel plaisir redécouvrir le second single de “The Poison” (2005) en live ! A part cela, pour célébrer ses dix ans de carrière, Bullet For My Valentine nous a gratifié d’un medley, comprenant des morceaux tirés de chacun des quatre albums studios, de “The Poison” au dernier “Temper Temper” en cinq minutes, top chrono ! (“Hand Of Blood” / “Room 409” / “Heart Burst Into Fire” / “Begging For Mercy” / “Riot”). Et ce n’est pas tout puisqu’en guise de rappel, BFMV s’attaquera au légendaire “Ace Of Spades” de Motorhead, dans une version, plus ou moins maitrisée. Ne s’attaque pas à une légende, qui le veut ! Le reste de la setlist ressemblera plus ou moins à ce qui a été servi en mars 2013 avec la même interprétation semi acoustique de “The Last Fight” et “Dirty Little Secret” sans Lzzy Hale. Suite à des énièmes remerciements, la formation termine par l’un des titres phares que BFMV adore, “Tears Don’t Fall”, tout comme les fans, au son des cris de joie. Il est un peu plus de 23h et après les habituelles distributions de picks et de baguettes, les quatre membres disparaissent définitivement.

 

 

Même si la salle n’était pas entièrement remplie, cela n’a pas découragé BFMV, qui se sera contenté de faire son job (ils ne pourront jamais faire plus bas qu’en 2011 de toute manière). En revanche, côté son, la guitare recouvrait un peu trop la voix, sans doute en raison d’un mauvais réglage. De plus, quelques suspicions de playback (et/ou d’utilisation de samplers) seront à noter. A l’exception de ces points noirs, l’essentiel est que le public, plutôt bien éduqué, aura passé un bon moment. Du slam, du pogo, du sing along, tout y était. C’est le plus important n’est-ce pas ? Vivement la prochaine date avec, on l’espère un cinquième album, dans le répertoire de Bullet For My Valentine !

Setlist :

Raising Hell
Scream Aim Fire
Your Betrayal
All These Things I Hate (Revolve Around Me)
4 Words (To Choke Upon)
Temper Temper
The Last Fight
Bittersweet Memories
Solo – guitare
Dirty Little Secret
Hand Of Blood / Room 409 / Hearts Burst Into Fire / Begging For Mercy / Riot
Waking The Demon
Pleasure And Pain
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Ace Of Spades
Tears Don’t Fall

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife