Le 3 février à La Boule Noire avait lieu l’évènement à ne pas manquer, composé d’un plateau de quatre groupes, tous assez jeunes mais tout aussi talentueux. RockUrLife revient sur le premier concert français de Crown The Empire, accompagnés de Set It Off, Dangerkids et Alive Like Me !
On commence les festivités avec ALIVE LIKE ME, jeune groupe de rock alternatif récemment signés chez Rise Records. Bien que très jeunes, les quatre musiciens semblent être dans leur élément, et tout particulièrement le charismatique Jairus (chant) qui mène la formation. Montant sur la barrière des premiers rangs dès le premier morceau afin de se rapprocher de son public, il n’hésitera pas à mettre l’ambiance en réclament des mosh pit ou en annonçant qu’il réalise un rêve en se produisant à Paris. La formation semble même surprise du feedback très positif de son audience et Jairus ira même jusqu’à dire qu’il s’agit du meilleur public de la tournée. Le son est bien maitrisé, catchy et sonne plus énergique en live que sur CD. Après un peu moins de trente minutes de set, le quatuor se retire.
Changement total de style musical avec l’entrée en scène de DANGERKIDS, combo originaire de l’Ohio. Premier point peu commun, on remarque une fille à la batterie. Le groupe commence avec une nouvelle chanson, sans titre pour le moment. Avec au rap Tyler Smyth et au chant Andy Bane, le quintette forme un ensemble assez original, qui se différencie énormément de ce qu’on a l’habitude d’entendre en ce moment. Vient “Countdown”, le premier titre qui figure sur le premier album, “Collapse” paru en 2013, et qui nous fera penser aux débuts de Linkin Park, ce qui est un très bon compliment. Ils enchaînent ensuite sur “We’re All In Danger” et “Paper Thin”, les deux singles issus de “Collapse” et avec lesquels l’audience a l’air d’être familiée. Après “Light Escapes”, la performance se termine sur “Waking Up”. Le groupe semble ravi et, à son tour, dira qu’il s’agit du meilleur concert de la tournée. Ils ont même du mal à quitter la scène et Tyler viendra remercier à plusieurs reprises la foule. Il est évident que Dangerkids a su convaincre les Parisiens ce soir qui seront contents d’avoir découvert cette jeune formation qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
Avec une notoriété plus imposante, SET IT OFF sont très attendus ce soir par l’assemblée qui, dès les premières paroles de “The Haunting” chantera en cœur. Cody Carson, tel un vrai meneur, n’hésitera pas à monter sur la barrière des premiers rangs, se promenant dessus, à s’appuyer sur ses fans, à notifier ceux qui récitent inlassablement les paroles… On a même l’impression qu’il s’agit de la tête d’affiche de la soirée. Le groupe jouera d’ailleurs neuf chansons, ce qui est une setlist plus que satisfaisante pour une première partie. Troisième “vous êtes le meilleur public”, qui semble encore une fois sincère. Le set se terminera sur “Why Worry” sur laquelle les fans leur ont réservé une surprise : des feuilles sur lesquelles on peut lire “Why Worry? Set It Off Is Here!” sont brandies et Cody en attrapera même une afin de la montrer fièrement à toute la salle. Ce projet, simple mais touchant, aura donc beaucoup plu à Set It Off. Le public connaitra même la “chorégraphie” du clip de ladite chanson qu’il reproduira, ainsi que le geste de “Duality”, le premier album récemment sorti. Après avoir assisté à ce set, on devine facilement que Set It Off n’aurait aucun mal à revenir en France en tant que tête d’affiche d’ici peu.
Après trois excellentes premières parties qui ont chauffé la salle avec succès, il est temps d’accueillir CROWN THE EMPIRE pour sa toute première performance en France, et sold out qui plus est. On note l’installation d’estrades le long de la scène. Le concert commence avec “Oh, Catastrophe”, l’intro du premier opus. Avant même l’entrée en scène, on peut entendre Andrew “Andy Leo” chanter les premières paroles, ainsi que les fans. Les musiciens entrent alors sur scène et enchaînent sur “The Fallout”, chanson phare de l’essai du même nom. Ils continuent ensuite sur “Initiation”, dont la vidéo est sortie il y a de cela quelques semaines. Andy annonce ensuite la chanson suivante : “The Wolves Of Paris”, c’est vraiment le cas” pour ensuite laisser place à Dave Escamilla, second vocaliste, pour l’intro de “MNSTR”, titre durant lequel on assistera à un mosh pit. L’énergie qui se dégage de la performance du jeune groupe se ressent à travers la salle, les spectateurs sont plus que réceptifs et on a du mal à croire qu’il s’agit du premier passage dans notre pays. Andy le notifiera lui-même : “première fois ici, c’est le pouvoir de YouTube !”. Place ensuite à la trilogie de Johnny Ringo, personnage fictif inventé par le groupe et dont on peut suivre les aventures au fils des disques. Dès l’entente des premières notes, la foule s’enthousiasme et crie déjà le nom de la chanson ce à quoi Andy répondra ironiquement : “je suppose que vous êtes bons aux devinettes”. “Johnny Ringo” et “Johnny’s Revenge” seront raccourcies contrairement à l’ultime “Johnny’s Rebellion” à laquelle il manquera seulement l’intro et qui durera tout de même six bonnes minutes. “Satellites” viendra ensuite calmer un peu l’euphorie avant de repartir sur la chanson qui donne son nom au dernier album, “Rise Of The Runaways” sur laquelle Dave s’emparera d’une guitare. A la fin de cette dernière, Andy demandera au public quels sont les fans de la première heure et commence ainsi à chanter a capella “Voices”, chanson figurant sur le premier EP, mais qui a aussi eu droit à un clip. La Boule Noire entière semble connaitre les paroles et les reprend sans aucune difficulté. “Sans mentir, vous êtes vraiment l’un des meilleurs publics qu’on ait eu”. Après le single “Machines”, CTE annonce deux sons plus heavy sur lesquels ils invitent les fans à tout donner : “Bloodline”, dernier clip en date et “Children Of Love”. Si on pensait que le show ne pouvait pas devenir plus énergique, Crown The Empire nous montre le contraire. Infatigable, Andy se laissera même aller à du crowd surfing avant de continuer la chanson au beau milieu de la foule. “Millennia”, une chanson relativement calme comparée au reste de l’effort “The Resistance: Rise Of The Runaways”, vient apaiser les foules avant que les six musiciens ne quittent la scène après environ une heure de concert. Vivement interpellés pour un rappel, les metalcoreux reviendront pour terminer le concert sur “Makeshift Chemistry” avec la même incroyable énergie.
Si certains groupes ont du mal à se partager la scène, ce n’est absolument pas le cas des membres de CTE qui semblent avoir fait ça depuis toujours. Le duo de chanteurs réussi à maintenir une parfaite harmonie durant la totalité de leur performance. Le seul bémol qu’on retiendra de cette soirée était surement la lumière qui était souvent trop sombre pendant la tête d’affiche.
Setlist :
Oh, Catastrophe
The Fallout
Initiation
The Wolves Of Paris (Act II) / MNSTR
Johnny Ringo / Johnny’s Revenge / Johnny’s Rebellion
Satellites (Act III)
Rise Of The Runaways
Voices
Machines
Bloodline
Children Of Love
Millennia
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Makeshift Chemistry