Le 20 juillet, la salle du Petit Bain dans la capitale tremblait au son thrash metal de Death Angel. Retour sur un concert électrique.
C’est aux Frenchies de CORROSIVE ELEMENTS d’ouvrir le bal alors que la salle se remplit petit à petit. Bien que le groupe se produise devant un petit nombre de personnes, cela ne leur fait pas peur. C’est déterminés et sûrs d’eux que les Parisiens s’emparent du Petit Bain. Corrosive Elements est un groupe de death thrash metal formé en 2015, mené par Brice Moreau au chant. Entre deux speech et blagues du leader, le quintette interprète des morceaux de “Toxic Waste Blues”, son premier album sorti en novembre 2015. Avec des refrains accrocheurs, des changements de rythmes intéressants et des soli de guitare entraînants, la foule prend de plus en plus de plaisir, on y distingue même les headbangeurs du premier rang et les cornes se hausser. La scène étant exiguë, il reste difficile pour la formation de se mouvoir facilement, pourtant nous pouvons ressentir très clairement l’énergie qui s’émane de la scène. Découverte intéressante !
Après trente minutes d’entracte, c’est au tour d’ONI de se présenter au Petit Bain qui se remplit à vue d’oeil et de proposer son death metal progressif au public semblant réceptif. Après une entrée toute en force, c’est surtout le son puissant et brutal accompagné de guitares mélodiques qui attire notre attention. Formés en 2014, les Canadiens sortent leur premier opus en 2016, “Ironshore”. Album captivant que vous devriez écouter si ce n’est toujours pas fait.
Le moment tant attendu arrive lorsque DEATH ANGEL prend possession de cette salle, finalement, noire de monde. Le groupe entre sur scène sur l’intro de “The Ultra-Violence”, le morceau éponyme du premier album sorti il y a vingt ans, histoire de nous mettre bien dans l’ambiance. Mission réussie, les premiers moshpit se font en un claquement de cymbales. Les musiciens enchaînent ensuite sur “Evil Priest”, présent sur le même disque, sur laquelle Mark Osegueda, le charismatique frontman, fait enfin son apparition. Avec un son clair et distinct, la voix puissante du leader résonne dans une salle qui transpire déjà de testostérone. On continue avec un morceau rapide, un brin violent, à l’image du son des Américains originaires de Californie, “Claws In So Deep”. La double pédale est présente et rapide, les guitaristes jouent en force, un refrain au chant clair de Monsieur Osegueda ont raison de nous, en dépit de notre nuque qui aura du mal à trouver un peu de répit.
Le concert s’enchaîne, la bande laisse peu de place à la discussion, omet même de se présenter, mais à quoi bon ? Venus défendre “The Evil Divide” paru un an auparavant, les membres nous interprètent trois morceaux de celui ci : “Father Of Lies”, “Lost” et “The Moth”. La dernière sert de clôture d’un set intensif, extrême et agressif. L’impeccable son de la salle est de plus plaisant pour admirer la voix inchangée de Mark. On retient ses cris aigus, notamment sur “Son Of The Morning” similaire à la version studio présente sur “The Dream Calls For Blood”. Et puisqu’on est sage, on a aussi droit à une reprise de Black Sabbath, la superbe “Falling Off The Edge Of The World”.
Il est temps de dire au revoir à Rob Cavestany et ses quatre compagnons, mais on se revoit bientôt. Par exemple, le 8 décembre prochain au Bataclan, en première partie de Testament et Annihiliator ?
Setlist :
The Ultra Violence / Evil Priest
Claws In So Deep
Left For Dead
Son Of The Morning
Father Of Lies
Caster Of Shame
Thrown To The Wolves
Seemingly Endless Time
Breakaway
Lost
Falling Off The Edge Of The World
Kill As One
Relentless Revolution
The Moth