Reports

EUROPAVOX 2016 – Jour 4 (04/06/16)

C’est avec un quatrième jour au programme chargé que RockUrLife arrive sur les lieux en fin d’après-midi.

SONARS (Scène Factory) – C’est ce quatuor italo/britannique qui débute la journée sur la scène gratuite située en extérieure. La douce pop astrale aux pointes rock psychédélique jouée par le groupe venu de Bergame et Brighton se laisse écouter. Une bonne idée pour lancer ce samedi.

 

 

PAUW (Scène Factory) – Dans un rock psychédélique complètement assumé et assuré, ces Hollandais arborent fièrement grosses lunettes et vestes tout droit venues des 70’s. Le set électrique conquiert le public d’emblée, avec notamment leur génial titre “Memories” qui rappelle volontiers le double-feature “Grindhouse” de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez.

 

 

Pendant que le ragga de l’Ecossaise SOOM T prend possession du Forum et que KENTAUR propose sa froide pop danoise, les Barcelonais Luciana & Sergio de SVPER proposent dans une Petite Coopé blindée leur électro à la pop acidulée.

 

 

JO WEDIN & JEAN FELZINE (Coopérative De Mai) – Lorsque le chanteur de Mustang croise la chanteuse suédoise du groupe Mai, cela donne naissance à cet ambitieux duo chanté dans la langue de Molière. Armé de sa guitare, Jean, accompagne la jolie blonde à la voix fluette. Ramenant par moment la foule dans les années 60 au beau milieu des yéyé. Fil rouge du festival, ils jouent à différentes reprises afin de promouvoir leur premier EP portant le nom du duo.

 

 

CARIBBEAN DANDEE FEAT. JOEYSTARR & NATHY (Forum) – C’est sur le mythique “Hells Bells” d’AC/DC que Joey Starr et Nathy font leur entrée sur scène pour un set d’une heure avec des sons empruntés à Bob Marley et même Edith Piaf. Le Jaguarr de Suprême NTM est toujours en forme, et son acolyte, cadet de vingt-trois ans, emmène un rap de haut vol et d’une fluidité déconcertante. Le public, composé de plusieurs générations, semble heureux de voir le duo performer son album éponyme, signé Naïve Urban.

 

 

YAK (Scène Factory) – Ce trio énervé, made in London, vient nous présenter sa dernière cargaison, nommée “Alas Salvation“. Avec un punk rock bruyant comme on l’aime et la voix nonchalante d’Oliver, ce groupe peut se vanter d’avoir le sosie de Jack White derrière la batterie. Et cela ne s’arrête pas qu’au physique. On a hâte de revoir leur énergie débordante sur scène. Ils seront d’ailleurs du côté des Eurockéennes De Belfort, pour les curieux !

 

 

DIONYSOS (Auditorium Polidôme) – Quatre années se sont écoulées après le dernier passage complètement fou des Valentinois, ils reviennent cette fois-ci pour un concert intimiste devant une audience de presque cinq-cent personnes. C’est par l’entrée des spectateurs que le chanteur Mathias Malzieu arrive dans la salle avec un mégaphone possédant des led rouges. Toujours aussi justes et divertissants.

 

 

GO!ZILLA (Petite Coopé) – Ces Florentins viennent en Auvergne avec deux albums en leur possession, revisitant un rock garage croisant un punk entrainant que nos voisins britanniques ne renieraient pas. Pendant quarante-cinq minutes, les Italiens provoquent le rassemblement d’une jolie foule, avide de son brut et de sensation rock qu’on pensait avoir perdus dans le milieu underground londonien des décennies précédentes.

 

 

DECLAN MCKENNA (Coopérative De Mai) – A bientôt dix-huit ans, ce jeune Anglais a déjà un concours de talent émergeant au… Glastonbury Festival. Suivi par NME et Les Inrocks, cette petite pépite sillonne l’Europe avec une régalade d’indie pop, avec une pincée de son électronique. Définitivement un futur grand. Multi-instrumental, ce garçon compte déjà quelques millions d’écoutes sur des célèbres sites de musique en streaming pour son titre “Brazil”, que l’on vous conseille vivement.

 

 

THE ACADEMIC (Scène Factory) – Une autre révélation de ce festival. Ces jeunes Irlandais rappellent leurs compatriotes de Two Door Cinema Club, et à raison. Un indie rock un brin électrique, comme le montrent le génial “Different” aux chœurs efficaces ou encore “Chasers”. Il ne laissent personne indifférent et ramènent un peu de bonne humeur dans un festival surplombé de nuages gris.

 

 

NEKFEU (Forum) – C’est avec un dîner express dans le ventre que nous avons la curiosité de nous rendre au Forum, pour voir la prestation de Kekfeu dans une salle comble. Et pour cause. Aucun photographe n’est admis dans la salle. Il faut saluer la mise en scène proposée par l’ancien membre de l’Entourage et d’un 1995 qui chante avec de grands panneaux lumineux derrière lui, et qui n’hésite pas à demander aux fans de se rentrer dedans, tel Dagoba demandant un wall of death en plein Hellfest. Le $-Crew prend de l’ampleur.

GENERAL ELEKTRIKS (Coopérative De Mai) – Globetrotter, Hervé Salters revient à Clermont-Ferrand après quelques longues années. Dans un style toujours aussi particulier et agréable, il mélange pop, électro, et parfois jazz d’une belle manière et sans complexes. Il vient clôturer avec ses acolytes une belle soirée dans la grande salle de la Coopérative De Mai , qui ne verra pas d’autre concert d’ici la fin du festival.

 

 

HAVE YOU EVER SEEN THE JANE FONDA AEROBIC VHS? (Scène Factory) – Originaire de Kouvola en Finlande, le trio a amené dans ses valises un joli rock décomplexé faisant un bond de près de cinquante ans en arrière. Portés par un batteur fou et souriant, ainsi qu’une voix féminine absolument pas tendre, ils font se défouler l’assemblée pour le dernier set rock de la soirée, laissant place à une suite électro dans la Petite Coopé, en cette fin de quatrième jour.

 

 

Sur le papier, cette journée au rap prédominant nous a réservé son lot de belles surprises, dont The Academic, le Britannique Declan McKenna et les non chalands mais non moins sympathiques de Yak. On revient demain pour un dernier round qu’on espère d’aussi belle facture !

Jour 3Jour 4Jour 5