Choix cornélien en ce lundi soir, puisque le public parisien doit trancher entre les concerts de Touché Amoré ou de Four Year Strong. Heureusement, RockUrLife a décidé de ne pas prendre parti et vous faire un compte rendu des deux ! C’est alors à La Boule Noire que Base Productions et Distortion Concerts nous donnent rendez-vous pour retrouver Four Year Strong, dans le cadre de sa tournée anniversaire des dix ans de “Rise Or Die Trying”, album de la consécration. Retour sur une soirée plus que réussie.
19h30. La salle, moyennement remplie, se voit plongée dans le noir afin d’accueillir ATLAS FOR HOME. Chargée de débuter la soirée, la formation parisienne, ayant déjà assuré les premières parties de Man Overboard, State Champs ou encore Moose Blood, livrera à l’audience une prestation convaincante, transmettant à cette dernière sa bonne humeur et son énergie communicative doublées d’une maîtrise vocale de la part de son frontman Valentin. Sur des titres tels que “Home” ou “State Of Mind”, en passant par “Feeling Alive” sur laquelle le public sera convié à assurer les chœurs, La Boule Noire se trémousse gentiment et passe un moment agréable avec le jeune quatuor.
Un peu moins d’une demi-heure passée, et vient déjà le tour pour le deuxième groupe de montrer le bout de son nez. BOSTON MANOR investit alors la scène de l’enceinte sous les acclamations d’un auditoire déjà plus massif, comprenant une poignée non-négligeable de connaisseurs de la bande. Pour sa première venue à Paris, le quintette montant de la scène britannique met son très bon “Be Nothing” (2016) à l’épreuve en commençant par “Burn You Up”, rythmé par quelques problèmes techniques (batterie), néanmoins réglés assez rapidement. De “Lead Feet” en passant par “CU” ou “Laika”, l’assemblée se montrera très réceptive, notamment dans le pit formé dès les premiers instants du set. Carton plein pour Boston Manor.
Aux alentours de 21h15, le public de La Boule Noire, plongé dans le noir et désormais chauffé à bloc, trépigne d’impatience à l’idée d’accueillir la tête d’affiche tant attendue. Sur les notes de “The Take Over” puis “Prepare To Be Digitally Manipulated”, les Américains de FOUR YEAR STRONG sonnent le top départ d’une soirée qui comblera toutes les attentes. Dès lors et jusqu’à ce que résonnent pour la dernière fois les cordes de guitare, l’ambiance atteindra des sommets et ne bougera pas d’un cran : l’audience s’adonne à des cabrioles, slams ou encore sing alongs. Pas beaucoup de communication pour cette célébration de l’album phare de la bande, les chansons s’enchaînent les unes après les autres, laissant le son ayant bâti sa réputation parler pour lui-même avec “Abandon Ship Or Abandon All Hope”, “Heroes Get Remembered, Legends Never Die”, “Catastrophe” ou encore “Bada Bing! Wit’ A Pipe!”. Pas le temps de reprendre son souffle pour les fans qui se chargent de renvoyer au quatuor la dose d’énergie délivrée, deux fois plus fort.
Quelques pistes plus tard, les frontmen Dan O’Connor et Alan Day annoncent la fin approchant des festivités autour de “Rise Or Die Trying”, qui se conclura sur “Maniac (R.O.D)”. Avec assurance et entrain, la formation, menée par ses deux chanteurs, maintient alors la ferveur ambiante au gré de ses divers hits et albums, avec “We All Float Down Here” (“Four Year Strong“, 2015) ou encore “Find My Way Back”, “It Must Really Suck To Be Four Year Strong Right Now” (“Enemy Of The World”, 2010). Si le groupe parle au travers de ses riffs, le public répond physiquement et met La Boule Noire à l’épreuve. La réceptivité de ce dernier atteindra son paroxysme lors du dernier morceau, le dénommé “Wasting Time”. Au rythme de sa première ligne caractéristique “Wasting time / All along you’ve just been wasting mine!”, le quatuor voit la quasi-totalité de la fosse envahir l’espace de la scène, la foule assurant désormais l’interprétation du titre à elle toute seule. Clap de fin mouvementé et dynamique pour cette date parisienne, dans la joie et la bonne humeur !
Four Year Strong aura offert à son public un revival de l’album l’ayant conduit au succès, suivi d’un florilège des meilleurs éléments de sa discographie, trouvant écho dans les tympans des aficionados du genre depuis maintenant une décennie entière. Si la soirée a débuté et fini sur une bonne dynamique, elle aura par ailleurs permis à l’assemblée d’assister à la première prestation parisienne de Boston Manor, et suivre l’évolution constante d’Atlas For Home. A la sortie, le public semble conquis !
Setlist :
The Take Over
Prepare to Be Digitally Manipulated
Abandon Ship or Abandon All Hope
Heroes Get Remembered, Legends Never Die
Wrecked ‘Em? Damn Near Killed ‘Em
Catastrophe
Men Are From Mars, Women Are From Hell
Bada Bing! Wit’ a Pipe!
Beatdown in the Key of Happy
If He’s Here, Who’s Runnin’ Hell?
Maniac (R.O.D.)
We All Float Down Here
Find My Way Back
What the Hell Is a Gigawatt?
It Must Really Suck to Be Four Year Strong Right Now
Wasting Time (Eternal Summer)