Ce soir John Butler et son trio clôturent leur tournée européenne avec une première date dans un Olympia sold out !
“Big hair, big smiles, and a whole lot of love”. Le moins qu’on puisse dire c’est que DUSTIN THOMAS ne donne pas dans la publicité mensongère. C’est seul, armé de sa voix, d’une guitare acoustique qu’il assure la première partie d’un John Butler dont la réputation scénique n’est plus à faire. Et clairement, le jeune artiste s’en tire haut la main. Malgré des pains techniques – un énorme buzz sur un morceau, ou musicaux, il n’est pas toujours en place, il emporte avec lui une salle déjà complète. Dustin est généreux, clairement lumineux. On comprend également très vite la présence d’un second micro devant l’artiste quand subitement il s’y place et se lance dans une beatbox dialoguant avec sa guitare. Ce n’est certes pas toujours précis, le son est peut être un poil fort mais peu importe, il donne beaucoup. Il finira naturellement avec les ovations de la salle. Cette soirée est parfaitement lancée.
Nous ne sommes pas au bout de nos émotions. Au risque de commencer par la conclusion, affirmons d’ores et déjà qu’on ne sort pas indemne d’un concert de JOHN BUTLER TRIO, complété sur cette tournée par deux musiciens additionnels, soit un quintette sur scène. On en sort reboosté, heureux. Et dès les premières notes de “Wade In The Water”, on sent bien que nous allons partir loin, très loin. “Better Than” confirme l’élan et installe une ambiance chaleureuse, bienveillante.
Les ingrédients du set parfait sont tous réunis. La virtuosité musicale. Rappelons que JBT oeuvre depuis vingt ans. Et ça se voit, s’entend, se sent, tant chaque membre est à l’aise, naturel sur scène. Générosité : le frontman donne beaucoup de sa personne et non sans humour. Comme par exemple avant de se lancer dans “Revolution”, morceau pour lequel il demande gentiment au public de ne pas chahuter. On comprendra très vite pourquoi. Seul sur scène, Butler enregistre en direct ses loops avec précision et intensité. Allant même jusqu’à s’arrêter en plein milieu pour recommencer. La setlist est savamment pensée pour, morceau après morceau, nous prendre aux tripes et ajouter des couches d’émotions. Notons qu’aucun artifice technique ne contribue à cela. Aucun lightshow et autre écran géant ne vient détourner l’attention. Il s’agit d’un concert au son parfait, l’éclairage discret et précis laissant toute la place aux artistes et à leur musique.
La soirée atteindra des sommets quand Butler, seul sur scène se lancera dans le long instrumental “Ocean”. Ce morceau résume à lui tout seul cette soirée. L’Australien est impressionnant. Durant plus de dix minutes, avec sa seule guitare il nous fera voyager, oublier où nous sommes. Nos têtes ne redescendront plus. Et lorsqu’arrive la “very last song” (“We Want More”), personne ne veut décrocher, revenir ici bas. A peine sorti de scène, les pieds et les mains se font entendre. Difficile de partir de ce lieu enchanté. John Butler Trio nous quittera avec son tube “Zebra”. Les plus chanceux pourront le retrouver le lendemain, même endroit, même heure.
Répétons-le, John Butler Trio (solo ou quintette) c’est une claque monumentale sur scène. L’artiste est incarné, sincère, virtuose. On ne pense pas se tromper en disant qu’il y a peu de chance d’assister à une date décevante durant cette tournée. A moins d’évoluer dans des espaces musicaux dénués d’humanité. Et tout ceci se voit sur le visage des personnes quittant l’Olympia, ces derniers sont lumineux. Cette soirée se termine donc comme elle a débuté, parfaitement !
Setlist :
Wade In The Water
Better Than
Tahitian Blue
Only One
Betterman
Running Away
Just Call
Faith
Blame It On Me
Pickapart
Revolution
Ocean
Ragged Mile (Spirit Song)
Tell Me Why
Home
One Way Road
We Want More
—-
Funky Tonight
Zebra