Mardi dernier, l’Olympia accueillait Mumford & Sons, accompagné du jeune musicien Jack Garratt pour assurer sa première partie : une soirée toute en énergie.
C’est donc JACK GARRATT qui ouvre le show. Le jeune homme ne perd pas une seconde avant d’entamer sa performance. Et le mot est bien choisi : alternant entre piano, guitare et pad qu’il frappe d’un stick en bois, le garçon en met plein la vue… mais surtout plein les oreilles. Sa force, sa vitalité se ressentent, et chaque note sonne comme un poing qu’il brandit, à l’instar des dizaines de poings de Mickey figurant sur son T-shirt. Finalement, il y a quelque chose de ça : de la force, et de la douceur en tant que ses chansons son délectables, apaisantes malgré tout. D’ailleurs, dès que le musicien se mettra à parler, la douceur de sa voix nous ramènera des hauteurs dans lesquelles il nous a mené. En somme, est-ce que ce set était barbant ? Pas du tout, contrairement à celle qui a poussé sous son menton. C’est un succès pour ce jeune talent !
Mais si cette première partie était si délectable, il est temps pour MUMFORD & SONS de rappeler à son public pour qui il est venu. Et pour cela, les garçons n’ont pas fait les choses à moitié. En effet, en jouant pas moins de vingt-et-une chansons, dont deux sans aucun micros, à savoir “Timshel” et “Cold Arms”, les Anglais ont placé la barre haute. L’atmosphère est similaire, mais tout autant différente que la première partie. La force est présente, mais plus authentique, ancrée dans des racines que Jack Garratt, qui lui surfe plutôt sur une force plus électro, plus moderne, plus… hipster, s’il est permis de le dire. Mumford & Sons a toujours eu cette capacité à faire vivre une époque différente de la sienne, à mélanger les genres et les mondes, et cela s’est d’autant plus ressenti que les musiciens ont joué le jeu de leur nouvel album “Wilder Mind“, lequel constitue un revirement musical, plus rock que folk, mêlé à leurs anciens aux accents plus traditionnel. Évidemment, le désormais célèbre “I Will Wait” aura conquis la salle, la faisant sauter, se balancer, claquer des mains et chanter à pleins poumons; mais la vraie claque de la soirée restera tout de même ces deux morceaux précédemment cités : “Timshel” et “Cold Arms”. Si un concert de Mumford & Sons, même complet comme ce soir-là, nous donne l’impression d’assister à un show privé, dans lequel il n’y aurait que la formation et nous, ces deux chansons n’ont fait que le faire ressentir davantage. Leur prestance, leur puissance malgré l’absence de microphones, donnait la sensation qu’ils chuchotaient à l’oreille de chacun. En tous cas, mis à part les acclamations, applaudissements, et morceaux repris d’une seule et délicate voix par la salle entière, comme sur “Ghosts That We Knew”, les musiciens ont eu le droit à un silence royal. Bien mérité pour ces rois du folk rock.
Si les chansons de Mumford & Sons tournent souvent autour de l’amour, il est sûr qu’elles ne sont pas les seules : les garçons sont imprégnés de ce sentiment d’amour débordant, de passion, et de bonté, qu’ils transmettent avec une énergie et vigueur venue d’une autre époque. Ils ont leur univers propre, et ce soir, nous l’ont fait visiter.
Setlist :
Snake Eyes
Wilder Mind
I Will Wait
Below My Feet
Broad-Shouldered Beasts
Lover Of The Light
Thistle & Weeds
Ghosts That We Knew
Timshel
Cold Arms
Believe
Tompkins Square Park
The Cave
Roll Away Your Stone
Only Love
Ditmas
Monster
Dust Bowl Dance
—-
Hot Gates
Little Lion Man
The Wolf