Ce mercredi 7 mars, les rois du metal indus allemand investissent pour la seconde soirée consécutive le Palais Omnisport de Paris Bercy.
A 20h pétante, c’est le groupe suédois Deathstars qui ouvre le spectacle. Ces musiciens au look gothique proposent un show d’une trentaine de minute. Leurs chansons n’ont rien de révolutionnaires mais elles sont bien cohérentes avec la musique de la tête d’affiche. La mise en scène reste cependant assez sobre. Le quintette mobilise essentiellement des jeux de lumières et des effets de fumées.
Après une pause relativement courte (compte tenu des installations mobilisées pendant le show) durant laquelle les techniciens s’affèrent à préparer la scène, les lumières s’éteignent. Le vrai spectacle commence alors. Si celui-ci s’avère être sans grande surprise, on a là un show tout en démesure qui ne fait pas mentir la réputation de Rammstein. Au niveau de la mise en scène d’abord. On avait déjà eu des échos sur le déroulement du spectacle après le concert de Strasbourg le 1er décembre dernier mais également après le concert de la veille. Ainsi, comme pour les autres dates de cette tournée, les membres apparaissent au milieu des gradins, traversent la foule pour se diriger vers une micro-scène centrale installée au niveau de la régie. Par une passerelle descendue des airs, les musiciens peuvent alors rejoindre la scène principale. Par la suite, pour de nombreux titres, Rammstein reprend des mises en scène de ses précedentes tournées qui ont fait la légende des teutons. Pêle-mêle, Till Lindemann (chant) armée d’un micro-couteau, joue les cuisiniers et fait rôtir le claviériste Christian “Flake” Lorenz dans une marmite géante sur “Mein Teil”. Plus tard sur “Engel”, le frontman porte sur ses épaules des ailes métalliques qu’il déploie progressivement et à l’extrémité desquelles de gigantesques flammes sortent lors du refrain. Et sur “Pussy”, il chevauche un énorme canon à mousse customisé en sexe géant et arrose tout le public. D’ailleurs, dans le même registre, sur “Bück Dich” depuis la scène au milieu de la fosse avec ce qui semble être une une lance à eau bien placée, le chanteur simule une masturbation qui engendre une éjaculation d’une puissance et d’une longueur colossale sur les spectateurs. Celle-ci se termine dans le visage du batteur Christoph “Doom” Schneider qui semble aimer la chose ! On peut aussi citer l’épopée en bateau gonflable de “Flake” sur le public ou son lent déplacement sur la scène avec son clavier installé sur un déambulateur enflammé.
Au niveau des morceaux interprétés, le concert est là aussi conforme à ce que l’on pouvait s’attendre. Cette tournée qui suit la sortie du best of “Made In Germany 1995-2011” reprend logiquement les principaux succès de Rammstein. Seule lacune peut être : l’absence de “Rosenrot” dans la setlist. C’est un spectacle à la fois intense en énergie, avec une synchronisation parfaite entre la musique et les jeux de scènes et un travail minutieux de pyrotechnie que Rammstein a donné au POPB ce mercredi.
Setlist :
Sonne
Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen
Keine Lust
Sehnsucht
Asche Zu Asche
Feuer Frei!
Mutter
Mein Teil
Du Riechst So Gut
Links 2-3-4
Du Hast
Haifisch
Bück Dich
Mann Gegen Mann
Ohne Dich
—-
Mein Herz Brennt
Amerika
Ich Will
—-
Engel
Pussy
—-
Frühling In Paris