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SOLIDAYS 2018 (05/06/18)

La conférence de présentation du festival organisé par Solidarité Sida s’est tenue au Conseil Régional d’Ile-de-France. Présentation de la 20ème édition qui se déroulera du 22 au 24 juin à l’Hippodrome De Longchamp !

“Solidays donne du sens à la fête et des couleurs à la solidarité.”, déclare Luc Barruet, directeur-fondateur de Solidarité Sida, entouré de Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, Sébastien Folin, animateur TV et président du Fonds Solidarité Sida Afrique, Antoine de Caunes, président d’honneur de l’association, la photographe Anne A.R. et Janet Maury, une festivalière. Quelques artistes à l’affiche de l’édition 2018 sont également présents aux premiers rangs : Arnaud Rebotini, Jain, Frah et Yom de Shaka Ponk, Clara Luciani et Juliette Armanet, mais aussi MC Solaar, l’un des parrains historiques.

Si vingt ans plus tard Solidays existe encore, c’est que non seulement le sida n’a toujours pas été éradiqué, mais il s’agit bien plus qu’un simple festival musical. Grâce à cet ovni culturel où la musique sert de levier à la solidarité, 25 millions d’€ de fonds ont été récoltés permettant le financement de 2200 programmes dans la lutte contre le sida et contre l’exclusion dans 42 pays. Mais avant, Solidays ce sont des bénévoles, des partenaires, des festivaliers et beaucoup d’engagement, de l’énergie. La preuve de son succès : en 2018, le festival accueillera son trois millionième festivalier et il y a plusieurs raisons : le prix modéré des billets, l’enthousiasme des bénévoles, la qualité de la programmation et l’ambiance singulière du festival.

 

 

Si les gens viennent à Solidays, c’est pour nourrir leur quête d’utilité leur quête de sens, partager le plaisir “d’être utile”, le plaisir “d’être ensemble”. Un peu comme “David Guetta qui rencontre Soeur Emmanuelle”, résume Luc Barruet. Cet outil de prévention va dans ce sens en mélangeant l’utile (quête du sens et d’utilité sociale) à l’agréable (quête du plaisir et de la fête), captant l’attention des festivaliers pendant trois jours via leur simple présence. La majorité vient voir des concerts mais une fois sur place, les festivaliers sont sensibilisés via les différents outils à disposition.

Solidays ne traite pas que de sida mais parle aussi du rapport à autrui. Le Social Club (ex-Forum) verra une dizaine de speakers partager leurs convictions, alors que le photoreportage engagé sera à l’honneur via les expositions de Anne A-R et Laurence Geai.

 

 

Mais ce qui est le “coeur, l’âme du festival”, selon Antoine de Caunes, c’est le Village Solidarité, lieu où des bénévoles, des militants, travaillent au quotidien autour du thème générale de la solidarité (droits humains, santé, pauvreté, environnement, handicap, exclusion). Un condensé ultra puissant de détermination, d’expérience et d’humanité dont on ressort galvanisé. D’ailleurs, la Région Ile-de-France, principal partenaire de l’évènement, disposera également d’un stand via le Centre Hubertine Auclert qui présentera tous ses projets, dont les campagnes de prévention “Tu M’aimes, Tu Me Respectes” et “Stop Cybersexisme”.

Que ce soit les expo “Sex In The City” et “Happy Sex”, il y a toujours du sens dans ce qui se passe à Solidays. Même quand tout s’arrête lors des rendez-vous incontournables sur la Scène Paris le samedi comme l’hommage à “nos chers disparus” (17h), l’hommage aux militants (18h30) et l’hommage aux bénévoles (00h).

 

 

Côté nouveautés, pour ses vingt ans, le festival accueillera une exposition photo qui rend hommage aux bénévoles. De plus, cette année, Solidays affrètera un car pour les jeunes députés au départ de l’Assemblée Nationale, afin de leur montrer le travail effectué. Enfin, une vingtaine de VIP donneront de leur temps en intégrant une équipe de terrain.

 

 

Bref, Solidays, c’est un peu un monde idéal en mode “bisounours” qui a eu raison de faire confiance à la jeunesse pour changer le monde. L’appel à la mobilisation a été entendu et grâce à l’enthousiasme et l’empathie de chacun, la détresse humaine face au sida a pu être quelque peu réduite. D’année en année, Solidays est devenu un outil performant, de la sensibilisation à l’éveil des consciences, de l’engagement à l’éducation des jeunes, du soutien à la valorisation du tissu associatif, de l’emploi au développement durable. Solidays a donc contribué à l’émergence de très nombreuses vocations solidaires, le tout en prenant du plaisir : “Solidays, c’est un festival avec un supplément d’âme”, renchérit Valérie Pécresse, qui plus est est français qu’il faut préserver face à la concurrence.

 

 

Ce n’est pas par hasard si les artistes reviennent jouer à Longchamp (quatrième fois pour Shaka Ponk, troisième fois pour Arnaud Rebotini et Jain) aux côtés d’autres émergents tels que Juliette Armanet ou Clara Luciani. Tout comme la Présidente de l’Ile-de-France, tous s’accordent sur un point : la cause humaniste distingue Solidays des autres festivals. Ainsi, cette 20ème édition devrait être l’une des meilleures en terme de fréquentation : il reste seulement des pass journée pour le vendredi et le dimanche.

 

 

Ne tardez pas à prendre vos pass sur www.solidays.org !

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife