Trois ans après leur dernier passage à Paris, l’annulation d’un concert au Zénith en décembre suivi du décès du guitariste Rick Parfitt, le mythique groupe Status Quo est enfin de retour dans la capitale pour faire vibrer la Salle Pleyel. La formation légendaire est accompagnée des Français de Grit qui ont l’honneur ce soir d’ouvrir pour les Britanniques.
La soirée commence donc avec les Parisiens de GRIT, mais c’est sur un faux départ que les garçons s’avancent sur scène, seules les lumières de la scène se sont éteintes. Voulant en rire, les musiciens rétorquent qu’ils veulent profiter un maximum de la scène, avant que les lumières finissent par totalement s’éteindre. C’est une formation de quatre musiciens quasiment inconnue du grand public, totalisant mille likes sur Facebook. Une découverte pour l’assemblée. Cependant, la formation doit faire face à un problème de taille, la salle est presque vide à ce moment de la soirée. Mais cela n’empêche pas le quatuor de jouer et s’amuser. D’abord un peu statiques, les musiciens finissent par se lâcher pour nous faire découvrir leur univers musical quelque part entre du jazz, du blues et de la pop. Mais après une vingtaine de minutes il est déjà l’heure pour eux de partir.
Après un entracte qui aura été plus long que la première partie, les lumières s’éteignent et c’est au tour de STATUS QUO de faire son entrée sur la scène de la Salle Pleyel. L’installation est sobre, pas d’écran, pas de décors, seulement les musiciens, leurs instruments et les amplis. Les Anglais, dès leur arrivée, ne manquent pas de réveiller le public resté (trop) paisible lors du passage de Grit. Bien qu’âgé, le quintette ne laisse rien paraitre quant à une éventuelle fatigue. Ca bouge, ça saute. Rien à dire, le plus surprenant est que ce sont les deux nouveaux membres Leon Cave et Richie Malone, bien plus jeunes que le reste des autres musiciens, qui sont les plus statiques. Ces derniers ont également le rôle de bouc émissaire à plusieurs reprises, lorsque Francis Rossi (chant/guitare) rate des notes, il accuse le jeune Malone d’en être à l’origine, sur le ton de l’humour évidemment. Un humour que le frontman garde à chaque fois qu’il s’adresse au public parisien, se moquant de son âge plus ou moins avancé, ou des spectateurs qui donnent l’impression de dormir. Heureusement, la formation joue plusieurs de ses classiques comme “In The Army Now”, chanté par la Salle Pleyel à l’unisson ou encore “Bye Bye Johnny”, de quoi faire plaisir à l’assemblée. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, les musiciens quittent la scène après plusieurs minutes à saluer l’audience.
Une soirée haute en couleur, après un long moment d’absence, les fans de Status Quo ont enfin pu étancher leur soif de musique en présence du sextette. Une première partie impressionnante et chanceuse d’être présente ce soir, bien que le public n’ait pas montré son enthousiasme, la qualité du show n’en reste pas moins très appréciable. Quant au groupe principal, les tragiques évènements qui l’ont frappés ces derniers mois ne l’a pas empêché de livrer un show puissant et maîtrisé à la perfection dans une ambiance chaleureuse portée par un groupe sincère, plein d’humour et surtout de talent.