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STEEL PANTHER @ Olympia (16/03/15)

Ils sont de retour. Fuck fuck fuck YEAH fuck YEAH!

Pour ce nouveau passage dans la capitale, il n’est plus question du Bataclan mais de l’antre mythique qu’est l’Olympia. Revenons tout d’abord sur les deux groupes qui accompagnaient la tête d’affiche du soir. Tandis que la salle s’est déjà bien remplie, la première formation qui aura pour mission de chauffer le public se nomme LIKE A STORM. Originaire de Nouvelle-Zélande, cette jeune formation vient tout juste de rejoindre les rangs d’Another Century Media Records en sortant, à cette occasion, son second album “Awaken The Fire”. Dans un style orienté hard rock, le quatuor déploie plutôt un rock assez ordinaire, plus proche d’un rock US, assez linéaire et très téléphoné. Il n’empêche que pour leur premier pas sur la scène européenne, les frères Brooks -Chris, Matt et Kent- assurent plutôt bien. “Become The Enemy”, “Chaos” ou encore “Wish You Well”, l’écoute et la découverte sont plaisantes et l’assemblée semble adhérer. A noter une reprise de “TNT” d’AC/DC, sympathique mais dispensable. Mention spéciale à l’utilisation du pukaea, peut-être trop disparate, mais l’idée est là ! Fan de “rock US”, ce groupe est sans doute fait pour vous.

 

 

Le temps de faire un peu de place sur scène que les fans -en partie de jeunes demoiselles- se préparent à accueillir BLACK VEIL BRIDES. Andy Biersack (chant), Ashley Purdy (basse), Jinxx (guitare), Jake Pitts (guitare) et Christian Coma (batterie) sont attendus de pied ferme par une horde qui sera incontrôlable. Durant une quarantaine de minutes, les Californiens vont proposer un show dynamique. Une large audience est conquise et reprend les paroles à tue-tête. Une autre partie est beaucoup moins emballée par la musique distillée par le combo. Côté son, les guitares se fondent dans la masse, trop criantes mis à part les soli qui résonnent de belle manière dans cet Olympia bien fourni. Pour les non-adeptes, il faut bien avouer qu’Andy a une puissante et belle voix. Néanmoins, ce rock n’est que très peu agréable et leur programmation en première partie est, avouons-le, surprenante. Notons également que la formation est moins grimée que par le passé, une évolution saluée pour sortir du cliché.

 

 

Il commence à se faire tard, mais il reste un groupe, pas n’importe quel groupe. Il s’agit en effet de STEEL PANTHER. Est-ce bien nécessaire de vous les présenter encore une fois ? Michael Starr, Satchel, Lexxi Foxx et Stix Zadinia, ces noms sont entrés dans l’histoire et dans les mœurs. Toute personne demandant “mais qui sont-ils ?” ne mérite même pas une once de compassion. Bref. Le dernier et nouvel opus “All You Can Eat“, sorti l’année dernière s’est révélé être une bonne surprise, malgré les poussives premières écoutes. Lancé sur “Pussywhipped” et rapidement suivi par “Party Like Tomorrow Is The End Of The World”, la foule lâche prise et se déchaine. Comme toujours, Michael et Satchel sont très actifs, que ce soit musicalement ou en interagissant parfaitement avec le public. Lexxi est quant à lui très préoccupé par ses cheveux, une tragédie qui le poursuit depuis les débuts du groupe, tristesse. Les morceaux s’enfilent, s’enchainent, pardon, sur un rythme effréné. Néanmoins lorsque le quatuor décide de faire un break pour communiquer avec son auditoire, cela peut rapidement manger cinq minutes si ce n’est plus; une habitude. Cette interaction est d’ailleurs une des grandes qualités, si ce n’est LA qualité de Steel Panther -car musicalement ils copient/collent les anciennes gloires des années 80- mais au fil des tournées, les discours sont les mêmes, les blagues sont les mêmes… du moins pour celles et ceux qui les ont vu à moultes reprises. Il y a d’ailleurs, dans cette magnifique enceinte, de nombreuses personnes qui venaient assister pour la première fois au show des Californiens. Passé les très techniques hair solo de Lexxi et “Gloryhole”, Satchel usera de son manche pour nous concocter quelques belles mélodies. Un moment plaisant, mais qui beaucoup plus court que d’habitude, l’entrainement est nécessaire pour être endurant, tout le monde le sait. “Ten Strikes You’re Out” passé, place au moment émotion et acoustique de la soirée. Peu de temps après l’énième épisode Kanye West, le groupe lui avait dédicacé une charmante ballade. Fort de son succès, le groupe la reprend maintenant sur scène, et les spectateurs semblent déjà la connaitre sur le bout des tétons, bitchin’ cool non ? “Weenie Ride”, “Stripper Girl” ou encore “Girl From Oklahoma”, la poésie et les belles paroles seront au centre de cet intense moment. Malheureusement, toute bonne chose à une fin. “Asian Hooker” mettra à l’honneur les cultures asiatiques, tandis que “Eye Of A Panther” réveillera les sauvageons que nous sommes avant de reprendre en cœur, l’hymne, l’ode, le chant de ralliement : “Death To All But Metal” ! “Community Property” et le final sur “Party All Day (Fuck All Night)” mettront un terme à cette nouvelle expérience musicale, sous une pluie de confetti !

 

 

Steel Panther gravit peu à peu les marches en France, passant du Bataclan à l’Olympia (certes pas complet), ce qui est assez énorme pour le souligner en raison de la “pudeur” des Français et de leurs tendances à être choqué par un rien. Néanmoins, payer soixante-dix euros pour ça, on marche clairement sur la tête, mais il y avait du monde au balcon, donc ce tarif n’est pas encore un frein… Il serait souhaitable également que le combo améliore son show et le corrige, car les mêmes blagues et gimmick sont, à la longue, pénibles. Si ce concert était le plus intense dans le pit, depuis qu’ils posent les pieds en France, il aura été d’une grande déception, boobs-ement parlant.

Setlist :

Pussywhipped
Party Like Tomorrow Is The End Of The World
Fat Girl (Thar She Blows)
Tomorrow Night
The Shocker
Hair Solo
17 Girls in A Row
Gloryhole
If I Was The King
Guitar Solo
Ten Strikes You’re Out
Kanye
Weenie Ride
Stripper Girl
Why Can’t You Trust Me
Girl From Oklahoma
Asian Hooker
Eyes Of A Panther
Death To All But Metal
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Community Property
Party All Day (Fuck All Night)