Six mois après son concert en première partie d’AC/DC (avec Axl Rose) et un autre en tête d’affiche à La Boule Noire à Paris, Tyler Bryant & The Shakedown était de retour dans la capitale dans le cadre de sa tournée européenne. On y était.
Pour ouvrir cette soirée, c’est FRENCH TOBACCO qui assure la première partie. Seul sur scène avec sa guitare et ses percussions au pied, le Français commence son set dans une salle pas encore remplie. L’ambiance est détendue. Il fait passer les quelques problèmes d’accord de guitare avec de l’humour. On note un joli timbre de voix, des compositions folk/rock qui font taper du pied et une reprise réussie du “Folsom Prison Blues” de Johnny Cash.
Un peu avant 21h, les lumières s’éteignent et on entend un fond sonore blues/country. TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN réveille la salle en faisant rugir les instruments. Le groupe ouvre son set à coups de riffs cinglants. Chaque membre dégage un charisme incontestable. Tyler Bryant est vêtu d’une tunique rayée déboutonnée et d’un foulard insolemment noué. La formation semble tout droit venue des années 70.
La salle n’est pas tout à fait remplie mais le combo y met le feu avec “Criminal Imagination” ou encore “House On Fire”. La foule commence à sauter. Tyler Bryant et le guitariste Graham Whitford (fils de Brad Whitford d’Aerosmith) enchaînent les solos électrisants. Les musiciens nous donnent une vraie leçon de rock. Tyler Bryant dévoile une voix parfaite. La fosse danse sur “Downtown Tonight”. Les membres sont complètement habités par leur musique. Le batteur Caleb Crosby jette déjà ses baguettes dans la fosse. Les Américains se donnent à fond.
Tyler Bryant se prête au jeu des photographes en faisant ses solos en bordure de scène. Avec son look androgyne sexy, il est la parfaite rockstar. Pour autant, lui et les autres membres sont très proches du public et n’hésitent pas à interagir avec lui. On les sent absolument ravis de revenir dans la capitale.
L’un des membres de l’assemblée réclame “Mojo Workin”. Et c’est tout naturellement que le quatuor change sa setlist pour interpréter le titre demandé, que le batteur commence et termine debout sur sa batterie. Les morceaux retentissent au Divan Du Monde. La salle a affaire à des musiciens hors pairs. Ils offrent une prestation qui prouve que la relève du rock est bien là.
Le groupe formé à Nashville joue aussi des morceaux plus bluesy en ajoutant un extrait de “That’s All Right” d’Elvis Presley. Il enchaîne avec “Lipstick Wonder Woman” et sa fin en apothéose instrumentale. Le batteur, qui a démontré toute sa puissance depuis le début de la soirée, ira jusqu’à prendre sa grosse caisse pour jouer au bord de la scène. L’auditoire en redemande.
Après une courte pause, Tyler Bryant & The Shakedown est de retour. La formation descend dans la fosse pour un vrai moment musical à proximité de la foule. Les voix se baissent pour écouter une version intimiste de “Ramblin’ Bones”. L’impression d’assister à un concert d’exception se fait ressentir. Le groupe remonte sur scène. Tyler Bryant laisse tomber sa tunique pour terminer le concert torse nu dans un rock toujours aussi déjanté mais maîtrisé à la perfection. Pour conclure cette soirée avec toujours plus de proximité, le frontman fait monter l’un des photographes pour immortaliser le groupe et son public.
Au cours du concert, une personne dans la salle a demandé au groupe de revenir tous les jours. On ne peut qu’acquiescer. C’est un vrai show rock n’roll digne des plus grands que Tyler Bryant & The Shakedown a offert au Divan Du Monde. On espère très rapidement un nouvel album et un nouveau passage en France qu’il ne faudra manquer sous aucun prétexte.