UGLY KID JOE @ Elysée Montmartre (15/10/16)

Ouverte depuis peu, la mythique salle de l’Elysée Montmartre a fait peau neuve et a eu le privilège d’accueillir l’un des groupes les plus connus de sa génération : Ugly Kid Joe. Trois longues années que les enfants de Californie n’avaient pas foulé l’Hexagone !

A 19h30, la salle est malheureusement peu remplie pour accueillir la première formation de la soirée : BLACKRAIN. Révélé au grand public grâce à l’émission “La France A Un Incroyable Talent”, la bande est de retour avec son dernier album “Released“, disponible depuis le 25 mars. Le quatuor, originaire d’Annecy, évolue dans un style glam rock qui ne fait pas beaucoup réagir : l’audience ne parait finalement pas très réceptive. Ce set reçoit un accueil mitigé et se termine à 20h.

La salle se remplit davantage pour accueillir le deuxième groupe qui nous vient cette fois-ci d’Australie. La charismatique DALLAS FRASCA à la voix soul, accompagnée d’un guitariste et d’un batteur, met le feu pendant trente minutes sur scène. Une grande partie du public parisien la découvre pour la première fois et n’est visiblement pas déçue : le trio communique beaucoup avec l’auditoire, sous le charme. Dès le second titre, la chanteuse descend dans la fosse pour faire participer le public. Le trio, dépourvu de basse, aura joué six titres extraits de l’album “Sound Painter”, un mélange de blues rock et de garage punk. Ils rendent la scène à 20h50 en recevant un excellent accueil.

La salle se complète petit à petit dans une chaleur étouffante jusqu’à atteindre les limites de sa capacité. Tout d’un coup, sans qu’on s’y attende, l’immense salle lumineuse est soudainement plongée dans la pénombre. En quelques secondes, le batteur Zac Morris, vêtu d’un simple slip, rejoint sa place, suivi du bassiste Cordell Crocket et des deux guitaristes de UGLY KID JOE, Klaus Eichstadt et Chris Catalyst. A quatre, ils débutent l’intro pendant de longues minutes tandis que Whitfield Crane se fait encore désirer. Le chanteur entrera pile au moment où son chant débute sur le premier morceau “Neighbor”. L’assemblée, en majorité composée de personnes âgées de 40-60 ans, est attentive dans un premier temps, mais au fur et à mesure, quelques slammeurs feront leur apparition et monteront sur la scène. Un chanceux sera réceptionné par le frontman et en profitera pour lui faire un rapide câlin, suivi par un deuxième fan à quelques secondes d’intervalle. Rapidement, Crane se met légèrement en retrait pour leur laisser le devant de la scène. Il leur sourit par politesse mais on sent qu’il n’est pas tout à fait à l’aise avec ce défilé de slammeurs.

“Merci !”, lance ce dernier à l’ensemble de l’Elysée Montmartre à la fin de la première chanson : “Je veux que tout le monde dans cette salle tape des mains comme ceci”. Les spectateurs s’exécutent et c’est donc tous ensemble qu’ils lancent le rythme de la chanson suivante, “Dialogue”. La suite du concert est assez linéaire : les tubes s’enchaînent avec de courtes pauses de dialogues ainsi qu’une session acoustique.

A peine le hit “Everything About You” terminé, les musiciens remercient l’audience et quittent immédiatement la scène. Les lumières se rallument. On comprend donc qu’il n’y aura pas de rappel. Quelques fans tentent toutefois de rappeler le combo pendant de longues minutes, mais l’arrivée des techniciens nous fera comprendre que c’est bel et bien la fin du show.

Surprise, quelques minutes après, le batteur, toujours en slip, et le bassiste traversent la salle à grande vitesse escortés par un vigile pour rejoindre le stand de merchandising. Certains auront donc la chance de repartir avec des articles customisés des autographes de leurs idoles.

Malgré un assez bon concert, Ugly Kid Joe semble avoir atteint sa zone de non-retour. La gestuelle de Whitfield était répétitive et lassante : il jouait principalement avec son trépied. Le chant était bon mais sans réelle passion. Les phrases pour chauffer le public semblaient également préfabriquées et avoir été répétées des milliers et des milliers de fois. Mais les fans semblaient toujours aussi ravis de retrouver leurs idoles et de réentendre ces tubes d’antan.

Setlist :

Intro
Neighbor
Dialogue
Jesus Rode A Harley
C.U.S.T.
Panhandlin’ Prince
She’s Already Gone
No One Survives
Devil’s Paradise
Cat’s In The Cradle
I’m Alright
Milkman’s Son
Goddamn Devil
So Damn Cool
Under The Bottom
Come Tomorrow
Ace Of Spades
Cloudy Skies
Mr. Recordman
Ace Of Spades
V.I.P.
Tomorrow’s World
Everything About You