Dans le cadre de sa tournée européenne, le légendaire groupe de metal allemand Accept est de passage en France pour trois dates. Ce soir, ils mettent le feu au Bataclan (Paris).
Pendant près d’une heure, THE IRON MAIDENS se chargent de préchauffer un Bataclan déjà bien garni. Les cinq Américaines se sont, depuis plus de vingt ans, forgé une solide réputation. Celles dont la spécialité est (sans grande surprise) de reprendre les classiques d’Iron Maiden, sont chaleureusement accueillies par la foule compacte. L’auditoire chante en chœur avec Kirsten Rosenberg et sa voix impressionnante, dans un moment de communion très touchant. Les guitares vrombissent à l’unisson. Tout est exécuté d’une main de maître, mettant tout le monde d’accord.
20h30 tapantes. Deux ans après sa sortie, les inoxydables Allemands d’ACCEPT ont enfin l’occasion de donner vie à leur excellent album Too Mean To Die (2021). Christopher Williams surgit derrière son immense batterie. Que le show commence ! Rapidement rejoint par ses cinq comparses, il commence à s’agiter derrière son instrument, alors que “Zombie Apocalypse” met le feu à la salle parisienne.
Côté setlist, Accept a prévu de quoi satisfaire tout le monde. Le groupe propose des morceaux de son dernier disque évidemment, mais n’a pas oublié de puiser dans sa longue carrière. Les incontournables classiques tels que “Princess Of The Dawn” côtoient “Teutonic Terror” ainsi que d’autres extraits de Blood Of The Nations (2010), premier projet de la formation avec Mark Tornillo au micro.
Ce dernier donne tout ce qu’il a dans le ventre pendant près de deux heures. Sa voix résonne dans le cœur des fans, qui le suivent sans se faire prier. Wolf Hoffmann, seul membre fondateur de la formation, est une véritable bête de scène. Son charisme rend ses solos de guitare encore plus mémorables. La foule ne s’y trompe pas et en redemande encore et encore, sans jamais se lasser. Les autres musiciens sont tout aussi impressionnants de justesse et d’efficacité.
La fosse se déchaîne, agite poings et cornes du diable, hurle et pogote. Soudain, la magnifique ballade “The Best Is Yet To Come” rappelle à tous l’étendue du talent d’Accept. “I’m A Rebel” constitue l’ultime moment de communion entre les Allemands et leurs fans. Les plus agités tentent de slammer au-dessus de leurs camarades. C’est le cœur rempli de joie et d’amour que musiciens et adorateurs se quittent, profitant de l’instant présent encore quelques minutes. Accept finit par quitter la scène, raccompagné en coulisses par des applaudissements nourris.
Les légendes du heavy metal transpirent l’amour de la musique et savent parfaitement le communiquer. Ils ont prouvé ce soir qu’ils en avaient encore sous la pédale, plus de quarante ans après leurs débuts.
