Près de trois ans après la parution de leur album Wake Up, Sunshine, les Américains d’All Time Low sont de passage dans la capitale. Ceux qui avaient assuré la première partie des 5 Seconds Of Summer il y a quelques mois retrouvent leurs fans, cette fois en tant que tête d’affiche à La Cigale.
Il n’est que 19h quand les trois membres de GAMES WE PLAY apparaissent devant une fosse déjà compacte et impatiente. Le groupe de pop punk se montre attachant et séduit instantanément les fans d’All Time Low. Sans toutefois faire preuve d’innovation, ils proposent un set énergique, font chanter et sauter le public qui ne se fait pas prier.
C’est au tour de la chanteuse britannique LAURAN HIBBERD d’assurer le spectacle. Entourée de trois musiciens, la jeune femme à l’univers coloré donne tout, bien qu’ayant la voix cassée. Sa pop rock entraînante embarque La Cigale. Elle finit par retourner la salle avec sa reprise survitaminée de l’iconique “Sk8er Boi” d’Avril Lavigne.
Enfin ! Plus de cinq ans après son dernier passage dans la capitale en tant que tête d’affiche, c’est bien ALL TIME LOW en chair et en os qui se présente devant nous. C’est sur un air de Miley Cyrus que les membres du groupe font chacun leur tour leur entrée sur la petite scène de La Cigale, sous les acclamations du public. Accompagnés en live par Bryan Donahue, les quatre comparses entonnent le puissant “PMA”.
Devant un public qui a l’air de s’être renouvelé au fil des années, les Américains piochent dans leur discographie bien nourrie, de leur album So Wrong, It’s Right (2007) à leur dernier single “Modern Love”.
Devant deux écrans alternants entre vidéo live et animations et mis en valeur par de jolis jeux de lumières, Alex Gaskarth et sa bande communiquent leur énergie à leurs fans, qui le leur rendent bien. Cet échange, cette magie qui ne peut prendre vie qu’en live, contribue à faire de ce set un moment ravissant pour tous les fans présents ce soir.
Débitant toutes les paroles en rythme et sautant comme un seul homme, les fans sont également sensibles à l’humour de la bande. Alex se retrouve ainsi, entre deux blagues, à dessiner sur une pancarte le prochain tatouage d’un fan. Lorsqu’il va se changer après avoir rendu bouillante La Cigale, c’est le guitariste Jack Barakat qui improvise une petite chanson. La troupe poursuit le délire en interprétant “Dammit” de blink-182, avec Jack au chant et Alex à la batterie. Ce moment d’amusement, pas calculé, est assurément le symbole de ce que représente le groupe : une bande de potes qui s’amuse sur scène, même après toutes ces années à tourner dans le monde entier.
Alex avoue avoir appris le piano spécialement pour cette tournée. Pari réussi avec sa très jolie reprise de “Forever Young” ou encore son interprétation de “Once In A Lifetime” seul, en piano-voix. Le tube “Lost In Stereo” donne au show un nouvel élan : la fosse se soulève et les gradins bondissent enfin. Mention spéciale également à “Missing You”, joliment interprétée à la guitare acoustique.
Après avoir appuyé maintes fois sur le fait qu’ils aiment l’énergie particulière de ce show parisien, l’heure du rappel sonne déjà. Trois morceaux endiablés parmi lesquels les tubes “Monsters” et “Dear Maria, Count Me In”, sur lequel Alex chante le dernier refrain avec un fan, clôturent un set à l’intensité relevée.
All Time Low fête déjà ses vingt ans d’existence ! Même si certains pourraient dire que le pop punk ne vieillit pas toujours bien, force est de constater que le groupe à l’énergie de feu fédère toujours autant.