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ALT-J @ Zénith (22/11/22)

Alors que le froid tombe sur la France en cette fin novembre, c’est alt-J qui se charge de réchauffer les corps et les cœurs lors de son passage au Zénith de Paris.

La fosse est déjà bondée lorsque les lumières commencent à s’éteindre et que la sono fait monter les décibels, annonçant l’arrivée de la première partie. C’est le Lillois LYDSTEN qui est invité par les Britanniques ce soir. En l’espace d’une demi-heure, l’artiste délivre un cocktail de techno aux basses ronflantes. Tantôt rythmée et dure, tantôt lascive à l’image de certains morceaux de house progressive. Si une partie du public est conquise, le reste apprécie sans plus, comme il est souvent le cas lors des premières parties. Le choix du style est tout de même osé de la part du groupe.


An awesome dream

Le contraste continue même jusqu’à l’intro d’ALT-J juste avant sa montée sur scène. C’est l’électrisant “Hey Boy Hey Girl” de The Chemical Brothers qui ouvre le bal alors que le Zénith est plongé dans la pénombre. Le trio anglais entre sur scène et enchaîne avec “Bane”, le premier titre de son dernier album, The Dream. La voix de Joe Newman est impeccable, comme ses harmonies avec Augustus Unger-Hamilton (claviers), sublimes.

Dans un début de fil conducteur que l’on retrouvera tout au long de la soirée, on se rend compte que le nouveau morceau rend bien mieux sur scène que sur disque. C’est également le cas pour le très beau “Philadelphia”, “U&ME” ou encore “Chicago”, dont le rythme tapageur prend tout son sens en live.

L’auditoire semble rester toutefois timide face à ces nouvelles venues. Ce sont les singles les plus populaires qui récoltent, évidemment, le plus d’acclamations. Pas étonnant alors de voir que la formation décoche l’entraînant “In Cold Blood” dès les vingt premières minutes du set. Viennent ensuite “Tessellate”, “Matilda” (que a salle entonne en chœur sur le refrain) ou encore “Nara”.

An Awesome Wave, premier album du groupe sorti il y a dix ans, fait figure de tête de gondole sur cette soirée, avec une majorité de morceaux joués. C’est d’ailleurs à l’occasion de cet anniversaire que alt-J annonce qu’il va jouer trois morceaux de l’album à la suite : “Taro”, “Dissolve Me” et “Fitzpleasure”, au grand plaisir de l’audience.

Des étoiles pleins les yeux

Pour cette nouvelle tournée, les trois gars d’alt-J ont opté pour une scénographie assez minimaliste. Pas de grand écran en arrière-plan pour diffuser des images. Un simple rideau illuminé par les projecteurs fait office de backdrop. De part et d’autre de la scène, des projecteurs s’illuminent pour venir créer, en plus de la fumée, un rideau lumineux du plus bel effet.

Mais c’est ce qui se passe au-dessus d’eux qui fascine peut-être le plus. Une vingtaine d’ampoules LED s’y tiennent, telles des stalactites prêtes à tomber. Et lorsqu’elles s’illuminent, c’est comme si un ciel étoilé avait pris place sur la scène. Des étoiles scintillantes et qui, bien sûr, changent de couleurs en fonction des morceaux.

La soirée se termine en beauté avec l’hymne “Breezeblocks”, connue de tous. Dans les gradins, beaucoup se lèvent tandis que le public comme alt-J entonne d’une seule voix les paroles. «”Please don’t go, please don’t go, I love you so, I love you so“. Et effectivement on aurait bien voulu que les Britanniques restent encore un peu.

alt-J Setlist Le Zénith, Paris, France 2022, The Dream
Corentin Vilsalmon
J'aime la musique, j'aime écrire, pourquoi ne pas allier les deux ?