Le grand fou d’Andrew W.K. est de passage dans la capitale. Accompagné de son groupe tout aussi déjanté, ils viennent fêter les dix ans du premier album, “I Get Wet”. Remarqué du grand public suite à l’utilisation d’une de ses chansons dans la bande original de “Jackass”, certains l’ont aussi découvert dans celles de quelques jeux vidéos (“NFL 2003”, “PES 2010”). Tombé dans l’oubli pour une partie, il est pratiquement devenu un mythe pour d’autres.
C’est la Maroquinerie qui accueille le phénomène ce soir neuf ans après son passage à La Boule Noire. Véritable référence en live, il est réputé pour retourner le public à chacun de ses concerts. Lors de son premier passage dans nos contrées en 2002, les fans de Less Than Jake s’en souviennent, ce dernier leur ayant gentiment volé la vedette alors qu’il ne faisait que d’assurer la première partie. D’ailleurs, on commence tout de suite. La salle est presque pleine, sur les coups de 20h les lumières s’éteignent. Autant vous dire que faire tenir huit personnes sur cette petite scène est un sacré défi ! Plus ou moins déguisés, tout est prêt, Andrew W.K. fait donc son entrée tout de blanc vêtu, comme à son habitude. Le premier album est joué dans l’ordre et dans son intégralité. Ca commence très fort avec donc “It’s Time To Party”. S’ensuit tout naturellement “Party Hard”, grand classique de l’artiste. Cela va de soi, c’est la folie furieuse depuis le début. Surexcité, Andrew est d’une aisance impressionnante, du second degré à souhait, l’ambiance est folle. Alternant entre piano et chant, son pantalon fera office de pied de micro lorsque qu’il s’exercera sur son instrument. Un circle pit sera lancé en fin de set, tout le monde se prête rapidement au jeu. Le résultat est impressionnant : toute la fosse s’y met ! Une fois la présentation de l’album achevée, les musiciens quittent la scène puis sont aussitôt rappelés afin de jouer quelques morceaux du reste de leur discographie. Ils semblent tous aussi adorables les uns que les autres. Alors que Cherie Lily qui l’accompagne au chant fait monter une personne du public afin de sympathiser, l’un des guitaristes distribuera quelques bières dans le public. Tout le monde est vraiment là pour rigoler. Andrew joue des titres qui n’ont jamais été interprétés en France, voulant ainsi rendre cette date particulière et donne donc de sa personne. Il demande un headbanging général sur “Head Bang” qu’il quittera en plein milieu. Un public très initié qui commence à scander “We Want Fun !” fera revenir les américains rapidement. Un final à la perfection avec une fosse qui n’aura pas perdu de son énergie et qui est prêt à remettre le couvert une dernière fois. Plusieurs monteront sur scène pour ces derniers instants, c’est une sacrée fête. Les musiciens remercieront tout le monde et nous laisse croire à un retour sous peu.
Andrew W.K. ne se prend définitivement pas au sérieux et ses compères non plus. Fêter les dix ans de “I Get Wet” (2001) n’était finalement qu’un prétexte pour venir faire partager sa bonne humeur un peu partout et ça fait plaisir à voir. Sa réputation est fondée, une excellente soirée avec des artistes surprenants. Le roadie du merch nous a reparlé du fameux retour prochain. C’est tout ce que l’on souhaite !
Setlist :
Intro
It’s Time To Party
Party Hard
Girls Own Love
Ready To Die
Take It Off
I Love NYC
She Is Beautiful
Party Till You Puke
Fun Night
Got To Do It
I Get Wet
Don’t Stop Living In The Red
—-
Victory Strikes Again
Long Live The Party
Never Let Down
Totally Stupid
You Will Remember Tonight
The Moving Room
Head Bang
—-
We Want Fun
Crédit photos : Virginie Schmidt